Qu'il semble loin le temps où Sofiane Feghouli se distinguait par des prestations médiocres au sein d'un Grenoble en crise ! Parti à la surprise générale au FC Valence, il a connu une première année délicate, avec un prêt à Almeria, avant de devenir, aujourd'hui, un titulaire aux yeux de son entraîneur Unaï Emery. Interrogé par L'Equipe, le natif de Levallois-Perret a expliqué son retour au sommet de sa forme. «Malgré les difficultés, j'ai toujours cru en moi. Je débarquais de Grenoble, où j'avais été blessé pendant presque toute une saison (en 2009-2010). J'avais même encore le genou gonflé quand je suis arrivé à Valence. La barrière de la langue n'a pas non plus facilité mon adaptation. Les six premiers mois ont été un peu difficiles. Du coup, pour éviter une deuxième saison blanche, le club m'a parlé de la possibilité d'un prêt à Almeria. C'était un peu galère, ce club jouait le maintien, mais ça m'a permis de découvrir la Liga», raconte-t-il. Déterminé à s'imposer, il ne s'est pas affolé lorsque son entraîneur lui a fait comprendre l'été dernier qu'il ne comptait pas particulièrement sur lui. «L'été dernier, au départ, je ne figurais pas forcément dans ses plans. Mais il s'est montré content de mon implication pendant la préparation d'avant saison. Il m'a donné du temps de jeu et ça s'est bien passé. Il valait mieux, d'ailleurs : ici, il y a tellement de concurrence que, si tu n'es pas bon, on te dégage direct de l'équipe !». Résultat, Feghouli compte aujourd'hui 14 titularisations et 4 buts en Liga. Il est surtout devenu l'un des chouchous de Mestalla. Et il se régale. «J'ai progressé rapidement. La Liga est si intense… J'ai gagné en vitesse et en puissance. J'adore notre approche du jeu : à Valence, même le gardien est un joueur de champ ! Tout repart de derrière, tout est basé sur la possession de balle. C'est la grosse différence avec ce que j'ai connu en France. Ici, le public n'apprécierait pas qu'on balance des longs ballons devant», explique-t-il. Le discours d'un jeune joueur enfin épanoui.
