Une multitude de structures étatiques ayant pour mission de prendre en charge, culturellement et sportivement, la jeunesse batnéenne active chaque jour au pôle culturel et sportif implanté au quartier de Kechida (Batna). Parmi ces structures, l'académie des sports, qui a été créée par l'instruction ministérielle de juin 2011 du ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hachemi Djiar. Depuis, ce sont pas moins de neuf académies des sports qui ont pu être lancées à travers le territoire national et deux étant projetées pour l'année en cours. A Batna, la gestion pédagogique de l'académie des sports dégage une ambiance positive. Les activités menées touchent le domaine de la formation des jeunes talents. Ce sont essentiellement des activités dites structurantes et consolidantes dans le jargon des spécialistes. Statistiquement, ils sont 3 574 athlètes à être affiliés à cette institution d'intérêt public. Cet effectif concerne quinze communes de la wilaya de Batna. L'académie est encadrée par une quinzaine de cadres professionnels relevant de la Direction locale de la jeunesse et des sports mais utilisés à temps partiel. Considérée comme couloir de transmission vers un meilleur devenir des jeunes talents (filles et garçons), l'académie semble constituer un creuset où se construit à la base la future élite sportive de la région et partant du pays. C'est du reste la configuration qu'avait indiqué schématiquement le ministre de la Jeunesse et des Sports lors de l'une de ses visites de travail effectuée à Batna. Les subventions, moyen de prise en charge En peu de temps, l'académie a permis récemment à douze footballeurs de la catégorie des minimes d'être convoités par le CAB et le MSPB. Tous les jeunes pris en charge par l'académie sont d'un âge variant de 6 à 12 ans. Ils bénéficient de cycles de formation par le biais de conférences, d'applications sur les terrains et de participation à des tournois périodiques organisés par l'académie. Selon Belloula Mohamed, président de l'académie qui a derrière lui une quarantaine d'années de service à la jeunesse et des sports et qui est expert consultant auprès de certains organismes internationaux, les tournois réunissent beaucoup de talents. En hiver, l'académie a eu à organiser en guise de test d'évaluation des tournois dans toutes les disciplines sportives : 300 jeunes athlètes handballeurs regroupés à Aïn Touta, 200 volleyeurs à N'gaous, 250 en haltérophilie à Barika qui est le fief de cette discipline, 280 footballeurs à Ras El Ayoun, 215 nageurs, 85 judokas et 63 cyclistes à Batna. Le second plateau ou tournoi-test est prévu pour se dérouler au courant de ce mois de mars et devra permettre d'évaluer pédagogiquement le travail accompli jusque-là. Les adhérents s'entraînent en deux séances par semaine à titre de formation dans son aspect pratique. En juin prochain, nous informe M. Belloula, l'académie tiendra son premier festival de wilaya grâce auquel un bilan et des enseignements utiles seront tirés. Mais si les jeunes athlètes, filles et garçons, viennent des écoles fondamentales et des collèges d'enseignement moyen, l'académie ne fonctionne que grâce aux subventions octroyées par les pouvoirs publics locaux que sont la wilaya, l'APW et la Direction de la jeunesse et des sports. Selon certaines sources, l'APC de Batna est toujours absente de cette liste de donateurs. Elle n'attribue pas et à ce jour aucune subvention à cette académie. Elle continue donc à émarger aux abonnés absents. Pour une académie censée préparer dans les normes internationales, les élites sportives de l'avenir, il est tout de même curieux que le président de l'APC ne fasse qu'à sa tête au moment où l'on devra tous conjuguer les efforts pour réussir le processus de redressement, de modernisation et de changement logique du pays après les affres et les séquelles de la démocratie noire. L'académie des sports de Batna est désormais une institution pédagogique œuvrant pour une meilleure valorisation des potentialités sportives locales. C'est assurément une structure qui milite pour enclencher un vrai divorce, à l'amiable, avec l'improvisation laquelle sert le présent et non l'avenir contrairement à l'académie.
