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De la période des Numides, IVe siècle avant J.-C., à 1962 (III)
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 06 - 2012

L'Algérie va fêter le 5 juillet 2012, cinquante années d'indépendance politique. De juillet 1962 à juillet 2012, elle a connu sept dirigeants : Ahmed Ben Bella (1962 à 1965) , Houari Boumediene (1965 à 1978), Rabah Bitat (1978 à 1979), Chadli Bendjedid (1979 à 1992), Mohamed Boudiaf (1992 ), Ali Kafi (1992 à 1994), Liamine Zeroual (1994 à 1999) et Abdelaziz Bouteflika (1999 à aujourd'hui).
La récupération des terres ayant appartenu à ses ancêtres lui permit d'introduire de nouvelles méthodes dans des domaines aussi variés que l'agriculture, l'hydraulique et la culture en terrasses. Pour mieux assurer sa puissance, il voulut diviniser la monarchie et établir le culte de la divinité royale. Au plan militaire, son pouvoir, aussi, fut considérable: il entretint une puissante armée et une flotte importante. Sur le plan économique, la Numidie occupa, pendant son règne, une place prépondérante dans l'économie mondiale de l'époque. Sa gestion fit de son pays un Etat très prospère qui commerçait avec la Grèce et Rome. Cirta en fut la capitale où à cette époque l'actuelle Europe vivait encore dans l'indigence. Dans son œuvre d'unification, il empiéta sur le domaine de Carthage, qui lui déclara la guerre. Massinissa en sortit vainqueur. La puissance grandissante de Massinissa en Afrique inquiéta Rome, au point qu'en déclarant la guerre à Carthage en 149 avant J.-C., elle visait aussi Massinissa. En détruisant Carthage en 146 avant J.-C. et en créant la première colonie romaine en Afrique, Rome mettait une limite à l'extension territoriale de la Numidie et au renforcement de son pouvoir économique et politique. L'occupation romaine de l'Afrique du Nord, à partir de Carthage, se fit par trois axes principaux : le premier, suit la côte de la Tunisie du nord au sud, puis vers l'est en passant par la Libye. Le second, qui va d'est en ouest, suit la ligne du plateau intérieur, nettement en arrière des massifs côtiers. Le troisième, en diagonale nord-est et sud-ouest, représente la voie de pénétration vers la frontière sud et vers l'Aurès par Ammaedara (Haïdra, Tunisie), Thevesti (Tebessa), Thamugadi (Timgad), et enfin Lambaesis (Lambèse). Trois de ces villes furent les bases de la légion romaine, qui occupa Ammaedara sous le règne d'Auguste. En l'année 75, elle s'installa à Thevesti, en 81 à Lambaesis, qui devint par la suite son siège définitif avant d'être la capitale de la Numidie. La Numidie est un territoire militaire, dont le commandement est installé à Lambèse ; elle deviendra une province indépendante de la Proconsulaire en 198. A partir de 126, des voies de pénétration l'aideront à progresser par les pistes du sud, mais elle se rétrécit vers le nord : Hippo Régius (Hippone) est en Proconsullaire, Igilgili (Jijel) et en Maurétanie sétifienne. La côte de Numidie a deux ports : Rusicade (Skikda) et Chullu (Collo). Le reste de l'Algérie forme la Maurétanie césarienne. La Maurétanie était gouvernée à partir de Césarée (Cherchell). Sa frontière est plus méridionale, loin des monts du Hodna. Au-delà de cette bande côtière, les populations numides continuent à suivre leur mode de vie, et à se battre contre l'occupation romaine. Si la sédentarisation s'est faite au temps des Phéniciens et des Royaumes numides, c'est l'urbanisation qui constituera la base de l'empire romain. Le nombre et la splendeur monumentale des cités romaines que révèlent les imposantes ruines de Timgad, Lambèse, Djemila-Cuicul, Tiddis, Tipaza témoignent du rôle joué par les Cités africaines. Dans le monde, seules deux villes demeurent intactes et témoignent de la perfection urbanistique des cités romaines : Pompéi, en Italie, ensevelie et sauvegardée par les cendres du Vésuve, et Timgad, en Algérie, ensevelie et sauvegardée par le sable du désert. Les Berbères, christianisés par Rome, résistèrent de façon différenciée à la chute de Rome, puis des Vandales et l'instabilité durant la période byzantine. Certains s'enfuirent en Sicile. D'autres, notamment dans les Aurès, vont résister à l'arrivée des musulmans entre 670/702. Cette période a entraîné la reconstitution de plusieurs principautés berbères. De nombreux Berbères se convertirent ensuite en masse à la religion musulmane. La conquête musulmane de l'Espagne et du sud de la France qui s'ensuivit fut menée par un contingent arabo-berbère comptant beaucoup de convertis. De la période du kharidjisme à la dynastie des Almohades Durant le kharidjisme amazigh de 736/947, les Imazighen ne tardent pas à se révolter contre l'autorité du calife d'Orient, autant pour des raisons fiscales que politiques. Plusieurs royaumes amazighs autonomes font leur apparition. Dans le Maghreb central, l'un d'eux, la principauté de Tahert se développe durant 140 ans. À la suite du grand schisme de l'islam, lorsque Ali, gendre du Prophète, disputant le califat à Muawiya, accepta une transaction, à la suite de laquelle Muawiya fut vainqueur. L'islam se divisa alors en deux branches principales : les adeptes de la branche dominante prirent le nom de sunnites et ceux qui se réclamaient d'Ali devinrent les chiites. La branche qui prévalut en Afrique du Nord est le sunnisme. Quant au kharidjisme, il disparut entièrement de l'Afrique du Nord où il n'a subsisté que dans le Sud algérien, au Mzab, les actuels originaires du Mzab, ou mozabites, exerçant dans le reste de l'Algérie, les activités pacifiques, notamment le commerce, contrastant particulièrement avec le goût pour le combat issu de leurs ancêtres. Vient la dynastie rostémide de 776/909, Ibn Rustom prenant comme épouse une femme berbère des Banou Ifren. Il fonde en 761 un royaume ibadite dans le nord du Maghreb avec Tabert pour capitale. Celui-ci, comme l'émirat de Cordoue depuis sa création en 756, conserve son indépendance du califat des Abbassides, malgré les pressions diplomatiques et militaires, ainsi que les pertes de territoires. En 909, en proie à des crises intérieures, le chef chiite et fondateur de la dynastie des Fatimides. Obeid Allah, mit fin au royaume rostémide. Pour la dynastie Idrisside de 788/985, Idris prend pour épouse une Berbère et eut un enfant, Idriss II. Deux versions des faits existent : selon la première, Abou Ourra invite Idriss vers 790 à séjourner à Tlemcen. Selon la deuxième version, Idriss regroupe ses alliés et fait une incursion à Tlemcen. Le chef des Maghraouas, Mohamed Ibn Khazer, fait allégeance à Idris vers 790. Idris va combattre les kharidjites et les aghlabides, lorsqu'il prend le pouvoir au Maghreb. La dynastie ifrenide ayant régné de 790/1066 est anciennement établie dans leur royaume de Tlemcen. Les Banou Ifren sont des opposants à tous les régimes idéologiques. Ils choisissent d'être sufrites berbères au début du VIIIe siècle. Au xe siècle, Abu Yazid, vers 942, est le chef de la révolte contre les Fatimides. Mais, vers 947, il est tué, et les Banou Ifren organisent une lutte contre les Fatimides. Les Banou Ifren reprennent leurs territoires et contrôlent tout l'ouest du pays. Yala Ibn Mohamed détruit complètement Oran et choisit Ifgan comme capitale militaire. Les Fatimides font ensuite alliance avec les Banou Ifren. Des luttes acharnées entre les trois dynasties (Maghraouas, Ifreides et Zirides) débutent pour le pouvoir du Maghreb. Il en ressort que les Banou Ifren ne cédent pas face aux deux dynasties et Tlemcen reste leur capitale. La dynastie Banou Ifren s'achève dès l'arrivée des Hilaliens et des Almoravides au Maghreb. Vient ensuite la dynastie aghlabide de 800/909. En 800 le calife abbasside Haroun ar-Rachid délègue son pouvoir en Ifriqiya à un gouverneur arabe du Zab, Ibrahim ibn Al-Aghlab, qui obtient le titre d'émir Al-Aghlab établissant la dynastie des Aghlabides, qui règne durant un siècle sur le Maghreb central et oriental. Le territoire bénéficie d'une indépendance formelle. Tout en reconnaissant la souveraineté abbasside, les émirs aghlabides prêtent allégeance au calife abbasside. Au début du Xe siècle une nouvelle dynastie supplante les Aghlabides et les Rostémides et dans le Maghreb central les Fatimides de 909 à 972. De doctrine chiite et pensant que le khalifat doit revenir à la descendance d'Ali, ils considèrent les khalifes abbassides comme des usurpateurs. (A suivre)

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