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«Faire face aux menaces du néo-colonialisme»
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 07 - 2012

A l'initiative du collectif algérien de la société civile et dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance, la Conférence panafricaine a ouvert, hier, ses travaux à Alger autour du thème «contre le retour du colonialisme en Afrique».
«L'Afrique est devenue plus qu'hier, un enjeu majeur dans les rivalités des puissances». Déclaration qui revenait souvent dans les propos des intervenants venus de plus de quarante pays africains, prendre part, hier, à la Conférence panafricaine qui achève ses travaux aujourd'hui (lundi) par l'adoption de la déclaration d'Alger. Personnalités politiques, membres d'organisations estudiantines et syndicales ainsi que d'ex-ministres africains ont à l'unanimité mis l'accent sur les défis à relever par les Africains «la consolidation des indépendances acquises au prix fort, par la sauvegarde des souverainetés nationales». Dans son allocution d'ouverture de la Conférence panafricaine, Mahrez Lamari a souligné que «nos Histoires respectives et commune» de lutte contre le colonisateur et l'apartheid en Afrique, «nous enseignent amplement sur nos capacités à faire échec au néo-colonialisme». Soulignant plus loin dans ses propos que le retour du colonialisme se traduit « sous diverses formes et discours trompeurs» et d'avertir que «nos convictions ne fléchiront pas sous la pression, des tentatives terroristes, des menaces étrangères, de la politique de fuite en avant, de la politique de famine et de l'enracinement de la pensée coloniale», a indiqué Mahrez Lamari. Rappelant par ailleurs que la «décolonisation en Afrique demeure inachevée tant que le peuple du Sahara Occidental est privé de son droit à l'autodétermination». Les peuples africains qui ont consenti des sacrifices inouïs pour s'affranchir de l'esclavagisme, de l'apartheid et du colonialisme, l'actuelle génération «est en mesure de relever les défis actuels comme ce fut le cas de leurs aïeux d'hier», indique-t-on. Le colonialisme, qui pour les participants «a été vaincu hier et bouté hors de nos territoires» n'a cessé d'être promu depuis, par les ex-puissances coloniales «sous divers aspects» pour ne citer que par la mainmise sur les économies africaines, via le Fonds monétaire internationale (FMI), les multinationales et la Banque mondiale. A cela s'ajoutent les nouvelles questions qui aujourd'hui semblent être le souci des ex-puissances coloniales dans leur promotion à travers des expéditions militaires et actions politiques visant la promotion de la démocratie et la culture des droits de l'Homme. Des questions qui ont été aussi le moteur des luttes des peuples colonisés, privés de leurs droits les plus élémentaires, droit à la terre et à la liberté de l'être du joug colonial. Pour les intervenants, les objectifs pour lesquels, l'Afrique a été colonisé continuent de dicter les politiques des ex-puissances coloniales en direction des pays africains. Ceci en vue d'avoir une mainmise sur le destin de l'Afrique, seule voie pour ces puissances impérialistes d'assurer la surexploitation des ressources naturelles du continent via des «circonstances préfabriquées» qui, pour M. Mahrez représente des «prédateurs menaçants» pour nos souverainetés nationales». Lui succédant à la tribune, l'ex-président du Parlement malien et ex-Premier ministre, Ibrahim Boubacar Keita s'inscrit la crise que traverse son pays dans ce même ordre d'idée. Pour notre interlocuteur «le Mali traverse une des crises les plus graves» mettant en danger la souveraineté et l'intégrité territoriale du pays. Pour M. B. Keita tout en rappelant les sacrifices consentis des peuples d'Afrique et celui du peuple sahraoui en lutte pour son indépendance, il ne manquera pas de rappeler pertinemment au vu de l'actualité qui prévaut en ces temps que «Frantz Fanon est notre grand précurseur». Propos tenus après avoir averti sur la portée des discours de responsables politiques et d'Etats d'ex-puissance coloniales déclarant «un certains discours prononcé à Dakar est passé par là». Pour M. Keita, «aux discours portant sur les bienfaits de la colonisation, on doit lui faire face la criminalisation de la colonisation» au vu des pratiques barbares perpétrées par les colonisateurs contre les colonisés. «Nous devons puiser de nos repères des processus historiques de nos sociétés pour relever les nouveaux défis qui se posent à nous et des menaces qui pèsent sur nos destins». Il est à rappeler que durant les années trente au moment où les ex-puissances coloniales fêtaient ses centenaires de colonisation, les enfants des pays colonisés en cette époque, une vingtaine d'années après, ont pris leur destin en mains et ont mené leur lutte de libération, durant les années 50. Ce qui de nos jours est perceptible selon l'actuelle génération africaine qui demeure rebelle et opposée à toute «intervention étrangère ou mainmise sur sa destinée». Ceci étant, tout en affichant un soutien indéfectible à la cause du peuple sahraoui en lutte pour son indépendance, les participants, à l'exemple du membre de l'UCJLA, tout en soulignant qu'«il faut faire face au néo-colonialisme», il indiquera que la «libération de nos économies de la mainmise des puissances est le défi à relever en premier lieu». Lui succédant à la tribune, Mme Traoré, écrivaine et ex-ministre malienne de la Culture relève pour sa part que «le développement promu pour l'Afrique par les puissances n'a profité qu'à ces pays développés». Et d'indiquer que la démocratie que les puissances prônent «est un modèle imposé» en citant l'action militaire de l'Otan en Libye et leurs manœuvres visant «la déstabilisation» de la Syrie au moment selon notre interlocutrice «où leur propre modèle socio-économique est en faillite» et que le «mouvement des indignés» qui prévaut dans les capitales occidentales «illustre même le refus de ces sociétés de ce modèle que l'on veut nous imposer». Ce qui l'amène à souligner pertinemment à inviter l'ensemble des forces vives des pays africains à «répondre aux problèmes qui se posent par nos propre solutions», selon Mme Traoré. Aussi pour la ministre sahraouie de la Culture et de l'Education. Mme Meriem Ould Salek, «l'Afrique est appelée plus qu'avant à mettre ses propres plans pour son développement, sa sécurité, le maintien de la paix et le règlement de ses problèmes de tension», ceci après avoir mis en exergue le double jeu de certaines ex-puissances coloniales, membres permanents au Conseil de sécurité, citant «la France dans son soutien à la colonisation marocaine au Sahara Occidental». Soulignant dans son allocution «le droit de veto de la France au Conseil de sécurité brandi pour contre le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», selon l'esprit et la charte de l'ONU. La Conférence panafricaine achève ses travaux aujourd'hui (lundi) par l'adoption de la déclaration d'Alger du «Front africain pour la démocratie et contre le retour du colonialisme en Afrique».

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