Décidément, pas une seule assemblée générale, toutes disciplines sportives confondues, ne se déroule sans grabuge. En football comme partout ailleurs, les AG ressemblent plus à un souk qu'à autre chose, où les acteurs offrent un spectacle des plus désolants. Ce qui se passe au COA depuis quelque temps illustre le mal qui ronge notre sport. Un président qui refuse de lâcher les rênes et des membres de l'AG décidés à lui régler son sort. Peu importe qui aura le dernier mot ou qui sortira vainqueur du bras de fer qui oppose les deux parties mais une chose est certaine, le piètre spectacle offert ces derniers jours renseigne sur l'état de déliquescence dont lequel s'est embourbé le sport algérien. Et ça continue de plus belle, donnant l'impression que ce souk ne finira jamais. Chaque président ramené tambour-battant est par la suite contesté par ceux-là mêmes qui l'ont applaudi et élevé à ce rang. Le même scénario se répète toujours et pas un seul président n'en a échappé. Les membres des AG font et défont les présidents pas pour le bien du sport mais pour des intérêts étroits qu'ils se disputent au su et au vu de tous. Et que fait l'Etat pour sauver le sport ? Rien qui vaut la peine d'être rapporté. Spectateur, il se contente de mettre la main dans la poche pour financer ce souk infesté de maquignons et de prédateurs qui se sont abattus sur le sport comme le font les charognards sur la proie. De toute façon, l'assemblée générale de cette illustre institution n'arrive pas à se tenir poussant le CIO à intervenir pour apaiser les esprits. Malgré cette intervention, les belligérants ne baissent pas les bras et ne semblent pas prêts à s'entendre sur au moins le minimum. C'est dire toute cette anarchie qui règne dans notre sport parti pour ne plus connaître des jours meilleurs ni sortir des sentiers battus.
