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Entre la fièvre du présent et l'incertitude de l'avenir (II)
Publié dans La Nouvelle République le 05 - 01 - 2013

Entre défis, turbulences et incertitudes, l'Algérie est à la croisée des chemins. Les turbulences vécues par notre voisinage immédiat, nous sollicitent et peuvent, comme dans la posture du sauveteur face au noyé, nous faire sombrer. Un contexte interne fébrile qui peut lui aussi s'embraser pour de légitimes questions de survie mais que beaucoup attendent aussi et surtout pour nous porter l'estocade fatale. Mais ce pays renferme pourtant en son sein l'énergie et l'intelligence nécessaires à son redéploiement et à sa survie. Mais pour tisser la trame de notre propos, inspirons-nous de la sagesse de nos sublimes régions...
Nous ne disposons toujours pas d'une économie réelle et nous sommes passés sans transition d'un modèle économique prétendu généreux qui nous a amputé les bras et ankylosé le cerveau à un modèle économique qui nous a scié les jambes et coupé le souffle. Le premier a sclérosé l'effort individuel, anéanti la créativité, inhibé l'imagination et créé les conditions de la pénurie pour mieux installer les effets conjugués de l'oisiveté, du gain facile et de la banalisation des comportements de corruption et le second a décrété, en guise de perfusion à un corps malade et puisque nous pratiquons le modèle d'économie de marché dans son aspect le plus hideux de sauvage et de prédateur, de le vider du sang qui lui reste. Nous sommes en situation d'hémorragie et l'Algérie continue de se vider de ses ressources et de sa substance. Ainsi la dilapidation des richesses, la consommation effrénée sans équivalent de production interne et avec l'absence cruelle d'une économie de substitution, le gaspillage endémique, l'épuisement des ressources et la fuite des cerveaux sont désormais les premiers signes annonciateurs d'une chute annoncée. Nous produisons des quantités abyssales de rejets, toutes catégories confondues, dont nous ne savons que faire sinon les entreposer à ciel ouvert dans d'immenses étendues devenues méconnaissables et nous ne maîtrisons aucune filière de traitement ou de recyclage des déchets. Les questions environnementales, induites non pas un quelconque effet de mode mais plus par la pression des problèmes de santé publique qu'elles pourront provoquer à court terme si elles n'étaient pas résolues, engendreront une véritable catastrophe nationale qu'il faudra non seulement combattre mais vaincre. Et nous n'en sommes hélas qu'au début. Notre système de santé se meurt et nos hôpitaux sont devenus de véritables mouroirs. Des maladies d'un autre âge, oubliées et que l'on croyait disparues commencent à ressurgir et les pathologies les plus lourdes sont de moins en moins bien prises en charge. Notre médecine libérale qui soigne surtout les plus aiséses et qui s'installe dans de somptueuses structures ne peut, comme partout ailleurs dans le monde, constituer une alternative à l'impératif d'un service de santé publique performant et respectueux des malades qu'il faudra inéluctablement reconstruire. Il s'agit-là aussi d'une question de souveraineté nationale mais aussi d'une exigence humaine et sociale. Peut-on attendre des efforts de ceux qui sont privés de soins ou qui ne peuvent, par manque de ressources financières, y accéder ? Notre école, désarticulée par les luttes d'influence et malmenée par la fonte et la refonte des programmes, a fini par oublier ses missions fondamentales d'éducation et de transmission du savoir et des connaissances. Elle est devenue sinistrée et a commis l'impair d'oublier de rendre hommage même à nos valeureux anciens instituteurs partis à la retraite dans l'anonymat et sans aucune reconnaissance ! Et puis tout le reste. Les urgences sociales, politiques, économiques qui ne peuvent plus attendre. Et tout est tellement lié et imbriqué que seules la conjonction des efforts et la convergence des idées pourront prendre en charge. Les défis qui nous attendent sont immenses et les véritables défis commenceront à se manifester. Nous devons sortir, que nous le voulions ou pas, de l'enfantillage et des caprices de l'adolescence. Plus que jamais, nous aurons besoin pour survivre de toutes les intelligences. Embarqués sur un même navire, nous sombrerons tous ensemble si l'entêtement dans l'erreur n'abdique pas devant le règne de l'intelligence et de la raison. La cause n'est pas perdue mais elle doit être entendue. Et nous serions bien inspirés de voir d'où nous sommes venus et de comprendre que rien ne nous sauvera, excepté Dieu, pas même ceux qui nous encensent ou qui gardent précieusement dans leurs pays l'argent parfois mal acquis que certains d'entre nous y ont déposé. La nouvelle année qui vient ne nous fera pas de cadeaux et ne nous étonnera donc pas. Elle sera sans nul doute et à bien des égards porteuse des mêmes espérances et s'articulera autour des mêmes exigences politiques, sociales, économiques que celles de l'année qui la précède. Avec sans doute des interférences de plus en plus inquiétantes induites par un contexte régional devenu imprévisible et turbulent. Le prix du baril du pétrole a certes encore de beaux jours devant lui et viendra encore une fois à notre secours et les ressources financières que pourra encore espérer engranger l'Algérie seront sans aucun doute cette fois-ci aussi substantielles. Mais jusqu'à quand devrions-nous rester suspendus au cours de l'or noir ? Les exigences de liberté et de justice seront comme de tradition intenses et s'accompagneront de fortes revendications sociales et salariales, exacerbées il est vrai par une baisse drastique du pouvoir d'achat de larges pans de notre population et un appauvrissement endémique de nos villes et de nos campagnes. Nous devrons impérativement trouver les bonnes réponses aux bonnes questions. Celles qui prendront en compte non seulement les réminiscences de notre passé et les questionnements qu'elles soulèvent, qui doivent être entendus, mais aussi les résurgences incessantes de cette quête de liberté qui partout dans monde se fait pressante et qui ne peut se suffire de réponses évasives ou de promesses jamais tenues. Il ne s'agira plus de gagner du temps, car nous risquons plutôt d'en manquer. Le mal pourrait être bénin si la volonté politique de changement transcendait les querelles de personnes, cet égo qui nous fait tant de mal, pour laisser place à la clarté d'une ambition qui continue de briller de mille feux, celle de la construction d'un grand pays enfin rassemblé, qui se projette vers l'avenir et qui a conscience de ses atouts et de la puissance qui pourrait être la sienne. La richesse supposée de l'Algérie ne laisse pas insensible ceux qui ne rêvent aujourd'hui que de nous piller et pire de priver notre peuple d'en jouir au quotidien et d'accéder au niveau de développement humain qui lui échoit et auquel il peut légitimement prétendre. Cette menace qui est réelle et qui peut revêtir les aspects les plus inattendus doit nous faire adopter le principe de précaution. Nul ne nous aime pour ce que nous sommes mais juste pour ce que nous possédons au jour d'aujourd'hui et qui pourrait ne plus exister demain. L'Algérie est un pays immense qui suscite les convoitises. L'immensité de son territoire reste inexplorée et pourrait regorger, malgré les appréhensions de certains experts, d'immenses richesses naturelles qui pourraient se substituer à moyen terme à tout ce que représente actuellement la région du golf arabique. La production énergétique diminuera sans aucun doute mais cela serait du, selon d'autres spécialistes, non pas à l'épuisement des ressources potentielles existantes mais plus au coût élevé de l'exploration de nouveaux périmètres qui remplaceront l'essoufflement des gisements actuels. Et les regards inquisiteurs risquent donc de se porter encore une fois vers notre pays et les scénarios les plus macabres nous concernant sont sans aucun doute et à notre insu déjà concoctés. Les dangers sont réels et de nouveaux conflits pourraient s'enclencher à nos frontières mais aussi dans la région. Et ces menaces potentielles nous imposent, plus qu'elles pourraient servir de prétexte au statu quo comme pourraient continuer de le croire et à tort certains, plus que jamais l'urgence de la véritable reforme politique qui reste encore à faire qui doit susciter l'adhésion de tous y compris de ceux qui, l'Algérie toujours au cœur, vivent sous d'autre cieux. Sans sursaut salutaire, nous risquerions, du fait de notre manque d'imagination et d'initiatives, d'hypothéquer l'avenir de notre pays qui dispose d'atouts considérables et dont on ne doit plus jamais ajourner l'émergence. Il ne s'agit plus aujourd'hui de sauver un système politique qui a atteint ses limites, qui visiblement s'essouffle et qui est plus à plaindre qu'à blâmer et dont le pronostic vital semble probablement déjà engagé et encore moins un modèle économique obsolète et vorace que de construire dés maintenant et de manière pacifique une Algérie nouvelle, rassemblée autour de tous ses enfants, et dont le socle serait la justice, la liberté et l'équité. Notre histoire l'exige et notre pays le mérite. Nous conclurons en paraphrasant un ancien diplomate qui anime avec d'autres intellectuels algériens un mouvement qui milite pour un changement pacifique et graduel en Algérie : «si le toit de la maison doit tomber, qu'il ne tombe surtout pas sur l'Algérie car elle est trop précieuse». (Suite et fin)

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