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Ce qu'un demi-siècle d'indépendance et d'interdépendance permet de dire

Le général de Gaulle avait programmé en juin 1958, la mise au pouvoir d'Ahmed Ben Bella dans les quatre ans à venir avec l'espoir de conserver 70% du pétrole et d'avoir la main-mise sur le Sahara. C'est ce qu'a révélé dans une émission de radio, Jean Méo qui fut chargé de mission du général de Gaulle (1958-1960), puis PDG d'Elf-Erap (1964-1972).
Moi et mes deux camarades, nous discutâmes de ce contact, lorsque nous fûmes seuls dans les sous sol de la base, où il y avait un dortoir dont s'occupait Zoubir, un combattant blessé à la jambe, qui nous a expliqué beaucoup de choses sur la vie dans l'ALN, il nous a donné de bons conseils, il nous a dit qui étaient les personnes qui nous avaient reçus avec le président Ben Khedda, et d'après la description que nous lui avons faite, il nous expliqua que ceux qui nous avaient pris à part, c'était Krim Belkacem, Bentobal et Boussouf. D'après Zoubir, c'était des hommes importants du «nidam» l'organisation. Par la suite, après quelques jours passés à Tunis-ville, notre camarade Abdallah fut retenu pour servir dans la logistique, de la base, quant à M'hamed et moi, un beau matin, nous fûmes réveillés en trombe par le responsable de salle : «aller levez-vous, levez-vous la Land Rover est là», criait Zoubir, qui sautant, sur sa jambe valide, d'un lit à l'autre, nous réveillait en nous remuant «allez debout, fainéants». Il y avait dans ce dortoir, des Algériens qui venaient d'Allemagne, d'autres venaient de France et d'Italie, ils venaient tous de l'étranger car personne ne pouvait sortir d'Algérie par avion ou par bateau. Vouloir aller dans les pays voisins, c'était vouloir rejoindre l'organisation indépendantiste et tous faisaient un détour par l'Europe pour sortir d'Algérie et aller au Maroc ou en Tunisie pour rejoindre l'ALN. Alger était entouré de fils barbelé, ceinturé, bouclé, surveillé et contrôlé jour et nuit. Et nous petits moudjahidines algérois, nous avons pu passer entre les mailles du filet et sortir d'Alger, comme par le chat d'une aiguille. Nous étions arrivés jusqu'à la base de la Révolution algérienne, jusqu'au siège du GPRA, jusqu'au Quartier Général du FLN/ALN, nous étions des héros, tous ceux qui nous ont rencontrés le savaient, nous étions les seuls à l'ignorer. Et ce matin-là, j'étais le premier à sauter du lit car depuis notre arrivée-là, je ne pensais qu'au jour où l'on nous affecterait dans les groupes de combats. Donc, je sautais de mon lit comme on saute d'un parachute. Nous étions huit personnes en tout et pour tout. Il faisait encore nuit, lorsque nous sommes sortis du bâtiment, devant la porte, sur la rue des Tanneurs, il y avait un Land Rover dont le moteur ronflait, dans lequel nous sommes tous montés à l'arrière, et le véhicule démarra, vers ce que j'espérais être le lieu de combat. Land Rover roula vers l'extérieur pendant une demi journée sans s'arrêter. Ce n'est qu'une fois arrivés à l'intérieur d'une caserne que nous sûmes que nous étions à El Kef. Après avoir mangé dans une gamelle et dormi sur des nattes, le lendemain, émerveillés d'être là, nous fûmes dirigés vers le magasin d'habillement où nous échangeâmes nos vêtements civils contre une tenue militaire, alors seulement et seulement alors M'hamed et moi avons sauté de joie, heureux d'être enfin dans l'ALN. Du magasin d'habillement, nous fûmes emmenés, chez le colonel Boumediene qui, devant une casemate, semblait nous attendre, entouré de ses collaborateurs, nous leurs avons sauté au cou, et les avons embrassé comme si c'étaient des parents que nous n'avions pas vus depuis longtemps, et eux aussi nous étreignirent, avec affection. Boumediene nous fit entrer dans la casemate, et alors une grande discussion commença. Familièrement, parfois d'un air sérieux, d'autres fois en riant, des questions nous furent encore posées, par les uns et les autres. C'était presque toutes les questions de la DST tunisienne, plus celles des cadres du GPRA, qui nous étaient à nouveau posées, avec d'autres questions plus subtiles, auxquelles les précédents interlocuteurs n'ont certainement pas pensé. Nous étions dans une casemate à moitié enfouie sous terre, à l'intérieur, sur les murs de terres, des couvertures militaires étaient fixées pour protéger de l'humidité. L'odeur de la terre mélangeait à l'odeur de cigarettes, alourdissait l'atmosphère, qui obligeait à laisser l'entrée ouverte pour aérer. Dans cette casemate, emplie de fumée, à un moment donné, Boumediene dit à ses collaborateurs : - Vous voyez ces jeunes adolescents, c'est la preuve concrète, que la Révolution algérienne est en train d'enfanter ses propres combattants, en cours de marche, c'est la preuve que quelque soit le temps que durera notre lutte, nous vaincrons à l'endurance. Il faut envoyer ces jeunes au front pour que les djounouds en les voyant, sachent que la relève existe, la présence de ces adolescents au front va galvaniser nos troupes. Houari Boumediene se tut, tira une grosse bouffée de cigarette, en rejeta la fumée au plafond, et dit encore à ses collaborateurs : - La présence de ces adolescents parmi nous, nous donne encore un autre enseignement, à savoir que ces jeunes nous prouvent qu'il est possible de sortir d'Alger, alors qu'il y a des adultes, qui n'ont pas réussi à en sortir. Boumediene décida de nous garder quelques temps avec lui, ce qui nous permit de lui poser les questions que nous permettait la curiosité de nos 17 ans. Il se devait de nous instruire et aider à notre formation de combattants, et nous avons eu toutes les réponses à nos questions. Par ailleurs, lui aussi à travers toutes les questions qu'il nous a posées, s'est instruit de nos réponses, j'en suis sûr. Dans tous les cas, à travers nous, il eut une idée du caractère trempé de ces futurs algériens qu'étaient les jeunes patriotes algérois de l'époque. Dans cet ouvrage, le but n'étant pas de raconter cette relation dans sa globalité, mais simplement de narrer un petit échange de question-réponse, pouvant faciliter à l'introduction de cet ouvrage, pour dire, à partir de quoi et comment, j'ai commencé à analyser et à comprendre la révolution algérienne dans laquelle j'étais entré de plain pied, pour continuer le combat de mon père. A Ghardimaou, mon compagnon M'Hamed et moi, nous circulions librement et tout à notre aise, nous ne faisions rien d'autre que d'admirer tout le matériel dont disposait notre ALN. Et, ayant vu de nombreux camion de l'ALN, entrer et sortir de la caserne où nous étions, j'ai observé que les numéros de matricule dépassaient la centaine de mille, et à Boumediene, j'ai posé la question de savoir si nous avions autant de camion que le laisser voir les numéros dépassant les 100 000, c'est-à-dire que l'ALN aurait plus de 100 000 camions ? Alors avec un sourire, le colonel Boumediene me répondit : - si nous mettons des matricules en fonction du nombre réel de ce que nous possédons, l'ennemi, qui nous espionne sans cesse, saura combien nous avons de camion, et à partir de là, il comprendra beaucoup de choses sur nos capacités. (A suivre)

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