Athmane Benchenine, secrétaire général du bureau de wilaya de Mascara du Snapap, accompagné du président de la Fédération nationale des finances, Abdelkrim Si Tayeb, qui se sont déplacés à la Maison de la presse, ont tenu à faire le point sur la grève des trois jours déclenchée par le Snapap. «On dénonce la politique systématique de pression, à l'exemple du directeur du Trésor de Mascara, du directeur des services de l'action sociale et du président de l'Assemblée populaire communale de Mascara, qui ont usé de leur position dominante pour casser la grève par tous les moyens.» La grève générale initiée par le Snapap a vu le premier jour une forte participation des fonctionnaires des impôts de la wilaya de Mascara, des services agricoles et du personnel de l'université, selon le bureau de wilaya. Les premiers commentaires faits par les experts montrent que le syndicat est fortement enraciné au niveau des finances et demeure un interlocuteur incontournable. Le taux indiqué par Mokhtar Bensebaa, secrétaire général de la section des impôts, avoisine les 90%, et ce, malgré les entraves de certains responsables hostiles à la grève du syndicat autonome. La grève a été un succès, selon lui. L'adhésion à ce mouvement de débrayage de trois jours a vu des admonestations et des menaces de certains directeurs, responsables et autres caporaux de service antinomiques à la liberté syndicale dans ce pays. Les directeurs d'exécutif et autres responsables, qui ont fragilisé l'adhésion à ce mouvement de grève, opposés qu'ils sont aux intérêts des travailleurs et autres fonctionnaires, ont opté pour des actions condamnables dans un pays ouvert, parait-il, à la diversité syndicale. Selon les principaux animateurs rencontrés au cours de cette deuxième journéede grève a vu les employés de l'Assemblée populaire communale du chef-lieu monter au créneau avec un taux de participation de 85%, selon le secrétaire général du bureau de wilaya du Snapap. A la direction des services agricoles de la wilaya de Mascara, le taux de participation a été de l'ordre de 100%,un message clair adressé aux décideurs pour répondre aux revendications urgentes. Dans une déclaration, le président de la Fédération nationale des finances, M. Si Tayeb, a fait état de graves intimidations à l'encontre des grévistes de la part des différents responsables, il dira en ces termes : «L'exercice de droit de grève, qui a été bafoué, demeure pourtant clairement garanti par la Constitution algérienne et dûment signé par l'Algérie dans le domaine des relations internationales du travail. Cela inadmissible !» Pour les travailleurs de l'animation pédagogique relevant de l'action sociale, il y a lieu de signaler, selon les animateurs du mouvement, des entorses via d'irascibles responsables chichement payés pour casser l'adhésion à cette grève de trois jours. La mobilisation à l'échelle nationale s'inscrit dans un contexte social marqué par l'échec du dialogue social.
