En visite en France, le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger a indiqué que de nouveaux sièges de consulats d'Algérie en France seront «bientôt» réceptionnés. Il a annoncé, à la même occasion, du lancement d'un second produit consistant en l'ouverture, dès la rentrée de septembre 2013, du secteur de la formation professionnelle aux jeunes immigrés algériens. Les ressortissants algériens, avec qui nous nous sommes entretenus, se félicitent des efforts de l'Etat en ce qui concerne l'inauguration de ces nouveaux sièges en France. Néanmoins, ils s'interrogent sur le pourquoi de la chose si toutefois l'accueil des ressortissants est déplorable et que la qualité de service laisse beaucoup à désirer. S'agissant de la formation professionnelle, les ressortissants algériens établis en France ont indiqué que cet état de fait est pour eux un «non événement». «Si Monsieur le secrétaire d'Etat fait allusion aux Algériens résidant en Afrique ou dans certains pays arabes, nous considérons que cet état de fait est peut-être logique. Mais entendre parler d'ouvrir des formations professionnelles aux jeunes algériens établis en France ou en Europe, c'est du n'importe quoi», ont ajouté nos interlocuteurs. A Grenoble, Belkacem Sahli a indiqué au représentant de la presse d'Etat qu'une nouvelle chancellerie sera inaugurée à Toulouse, fin avril courant, alors que l'acquisition des terrains pour la réalisation de nouveaux sièges de consulats, dans la région parisienne, interviendra incessamment. M. Sahli a cité à cet effet, le cas du nouveau siège du consulat de Nanterre dont l'acte d'acquisition, a-t-il signalé, sera signé «la semaine prochaine», tandis que les procédures d'acquisition de terrains pour la réalisation de consulats à Vitry et Pontoise sont en cours. «Les moyens financiers sont disponibles et la prospection des terrains est en cours d'examen. Des représentants du comité national des biens immobiliers à l'étranger se déplaceront la semaine prochaine en France pour examiner de près les propositions faites par le consul de Pontoise», a-t-il indiqué. Selon M. Sahli, l'objectif à travers ces acquisitions est non seulement de garantir des conditions d'accueil «plus adaptées» aux ressortissants algériens, mais aussi pour bien accompagner l'opération biométrique qui nécessite des espaces adéquats. S'agissant du nouveau siège du consulat de Grenoble, un projet qu'il a inspecté à la faveur de sa visite, il a affirmé que les travaux de restauration de sa partie historique (ancienne bâtisse) et ceux d'extension débuteront «sous peu». «Cette chancellerie, dont toutes les autorisations administratives ont été délivrées, sera livrée d'ici avril 2014», a assuré le secrétaire d'Etat. M. Sahli avait entamé vendredi une visite de travail de deux jours en France, consacrée essentiellement à l'évaluation de l'opération de délivrance du passeport biométrique, élargie depuis mars dernier à l'ensemble des 18 postes consulaires de l'Algérie en France. M. Sahli s'est rendu également au consulat général de Lyon où il aurait également supervisé l'opération biométrique. Une présentation du nouveau produit d'assurance-rapatriement de corps lancé par la Société d'assurance prestataire de service (Saps) est aussi prévue à l'adresse de la communauté nationale à l'étranger. Plusieurs ressortissants algériens avec qui nous nous sommes entretenus se félicitent pour l'inauguration de nouveaux sièges en France. Néanmoins, ils s'interrogent sur le pourquoi de la chose si toutefois, l'accueil des ressortissants est déplorable et que la qualité de service laisse à désirer. «Rendez-vous dans les différents consulats d'Algérie et vous allez voir que vous êtes dans un «souk», a indiqué une dame. Cette dernière a ajouté qu'à chaque fois où elle se rendait au consulat, elle assistait à des chamailleries, querelles où on arrive parfois même aux mains, a-t-elle indiqué. «Le comble est que les mêmes citoyens qui se rendent au coin de la rue à la mairie ou un autre organisme, la situation est tout autre. Si l'accueil est des plus exemplaires, la qualité des services est plus meilleure, a-t-elle conclu. Interrogé à ce sujet, un autre ressortissant a indiqué, je cite : «C'est du copier coller». Invité à s'expliquer, ce dernier a déclaré que la bureaucratie rencontrée au niveau de certaines administrations au «bled», est la même au niveau des guichets des représentations diplomatiques à l'étranger. Plusieurs Algériens résidant dans le département du Cher, le Puy de Dome s'interrogent également sur la fermeture de l'ancien consulat à Clermont-Ferrand. «Nous sommes obligés à se rendre à Paris et à Saint-Etienne» ont indiqué nos interlocuteurs. Nous avons tenté de joindre M. Sahli au niveau du consulat de Lyon, en vain. «Nous avons transmis votre demande, maintenant pour le reste, nous ne savons rien», nous a-t-on répondu au niveau du secrétariat du consul.
