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Vandalisme, profanation et dégradation des havres de paix
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 05 - 2013

Triste constat que de voir l'état dans lequel se trouvent nos cimetières qui étaient autrefois cités comme exemples. De nos jours , la situation dans ces lieux de repos éternel se dégrade chaque jour davantage .
Actes de vandalisme, destruction de tombes, profanation, herbes folles, détritus de toutes sortes, canettes, bouteilles de bière, etc., telle est l'image que donnent les cimetières de la ville de Annaba. Il va sans dire que les grands et anciens cimetières du chef-lieu de la wilaya comme ceux de Aïn Berda, Sidi Harb, Zarouane, Bouhdid, Bougantas et Bouzaroura sont dans un état de dégradation avancé. Les espaces de ces lieux de repos éternel demeurent d'ores et déjà complets depuis plusieurs années puisqu'ils n'ont subi aucune extension car les terrains mitoyens sont toujours occupés par de nombreuses habitations précaires. A titre indicatif, Sidi Harb. Or, de nombreuses grandes villes du pays connaissent actuellement un sérieux problème de tombes pour enterrer les morts. Une réelle surcharge des cimetières existe. Ainsi l'indisponibilité de foncier pour la réalisation de nouveaux lieux pour les morts avait contraint nombre d'Algériens à enterrer les leurs dans d'anciennes tombes ou à acheter leurs tombes avant de décéder, nous a-t-on confié. Certains fossoyeurs et gardiens que nous avons questionné sur ce sujet soulignent qu'il faut absolument avoir des connaissances au niveau de la wilaya et de la mairie pour pouvoir «se débrouiller» une tombe à l'intérieur de certains cimetières de la ville en question. Devant cette situation inextricable pour beaucoup, le législateur algérien avait autorisé ceux qui voulaient avoir une place au niveau des cimetières à acheter les anciennes tombes pour y enterrer leurs proches. En effet, la loi algérienne permet de réserver des tombes avant la mort de l'intéressé ou de vendre des sépulcres. Dans ce contexte, il faut souligner que plusieurs tombeaux avaient été volés et que de nombreux autres étaient quasiment squattés par des citoyens vraiment ignorants qui n'avaient pas trouvé d'espace pour enterrer leurs morts, excepté les anciens caveaux. Cet état de fait s'explique par le manque de nouveaux catacombes mais aussi par l'inexistence d'établissements de pompes funèbres à Annaba, nous indique-t-on. De ce fait la sérénité des lieux est quotidiennement troublée, souillée par ceux qui ne respectent ni les morts ni les endroits des ossuaires, transformant ainsi ces lieux en décharges publiques, en lieux de débauche ou encore en zone de pâturage pour les vaches et moutons. Il y a quelques mois à peine, précisément au mois d'août dernier, plusieurs tombes ont été profanées au cimetière de Sidi Abdellah, situé dans un village de la commune de Souk Oufella, à l'ouest de Béjaïa, a-t-on révélé. 175 sépultures musulmanes avaient été profanées par des intrus. Ce furent les jeunes habitants du village qui découvrirent ces actes de malveillance, consternés par l'étendue des dommages causés aux tombes totalement saccagées, dont plusieurs pièces de marbre furent complètement brisées. Un acte barbare et fanatique commis par des voyous tout à fait inconscients du tort immense causé par un tel geste à notre religion. L'affaire est prise en charge dans les services d'investigations de la Gendarmerie nationale pour retrouver les auteurs de ces actes inadmissibles. Dans le même contexte, signalons en outre l'effondrement d'une partie du mur de l'enceinte du cimetière de Bouhdid. Un certain nombre d'énergumènes en ont profité pour investir les lieux dès la tombée de la nuit pour s'adonner sans vergogne aux vices de la drogue et de l'alcool, poussant l'outrecuidance jusqu'à se servir des tombes comme sièges. A ce propos, il faut réellement dire que nous avons vraiment perdu le respect pour nos morts. Par ailleurs on reste abasourdis par l'état de déchéance avancé de la quasi-majorité de nos nécropoles, à savoir le manque d'entretien, l'envahissement par des troupeaux d'ovins et de bovins, ainsi que la présence de chiens errants dès la tombée de la nuit. Une situation qui découle de l'absence de contrôle strict, nous informe-t-on. A cause de l'inexistence d'allées entre les tombes, les gens qui viennent se recueillir devant leurs disparus sont souvent contraints de marcher sur des tombes encore fraîches. Des lieux souillés par la négligence, l'inconscience et le laisser-faire de ceux qui ont pour responsabilité de veiller sur ces endroits de repos éternel. Devant cet état de fait désolant, on oublie les textes régissant la gestion des cimetières imputant la responsabilité aux collectivités locales où l'entretien et le gardiennage sont obligatoires. Face à cette réalité amère, ces djebannete laissées à l'abandon ont été donc transformées en espace de débauche par des effrontés, des énergumènes sans scrupules, sans foi ni loi, qui s'adonnent à la consommation de l'alcool et de la drogue, et la présence des morts ne les incommode guère. A cela s'ajoute l'absence de parfaites salles de prière comme il faut aussi ramener des bouteille d'eau pour pouvoir au moins nettoyer les tombes sales. Dans ce chapitre il est tout à fait objectif de souligner que la profondeur de la tombe creusée actuellement par les fossoyeurs est d'environ un mètre alors que normalement elle devrait être de 1,50 m. D'autre part, si on se rend au plus vieux cimetière d'Annaba, notamment celui de Zarouane, on remarque que les tombes situées dans sa partie basse ou inférieure face à la mer sont littéralement englouties par la boue en période pluviale. Le désherbage se fait rarement par manque d'agents de nettoiement et aucune mesure pour remédier à cette situation n'a été prise. Que se passe-t-il ? Et pourquoi donc les demeures de l'éternité sont-elles dans cet état de délabrement, frappées par un tel degré de déchéance et d'actes de vandalisme ? Est-ce que nos morts n'ont plus le droit à un espace de repos propre et respectable ? La surveillance de nos cimetières doit être une préoccupation constante. Celui de Sidi Harb est également frappé par l'abandon, les familles qui viennent lors des fêtes de l'Aïd ramènent de l'eau de l'oued à côté pour pouvoir rendre ces lieux plus propres puisque la fontaine est toujours à sec. Il est à noter que la loi n°150-151 et 152 du code pénal prévoie une peine d'emprisonnement allant de six mois à deux ans de prison ferme assortie d'une amende de 2 000 DA à tout profanateur de tombes, précise-t-on.

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