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Abou Bakr As-Sidîq (II)
Publié dans La Nouvelle République le 01 - 08 - 2013

S'il m'avait été permis d'avoir pour ami intime quelqu'un d'autre que Dieu, cela aurait été Abou Bakr. Seulement, il est mon frère et mon compagnon. » [ Parole du Prophète Mohammad, rapportée par Bukhâri dans son Sahih.]
Homme très aisé et à la fortune considérable avant l'avènement de l'islam, il mit tous ses biens au service de Dieu et de Son Envoyé. On rapporte qu'il racheta de nombreux esclaves convertis livrés à la torture par leurs maîtres mécréants, et leur rendit la liberté. Parmi eux, il y avait Bilâl, l'Abyssin, 'Amr Ibn Fuhayra et d'autres malheureux livrés au supplice. C'est à juste titre que le Prophète a dit à son sujet : « Il n'y a pas de biens qui m'ont été utiles (pour défendre la cause de Dieu) comme ceux d'Abû Bakr !». L'engagement d'Abû Bakr pour l'islam fut total et indéfectible. Il fut un des rares compagnons à rester ferme et à ne pas fléchir dans les situations les plus désespérées. Il faut dire qu'il n'a jamais douté du soutien de Dieu à Son Envoyé. On aime rappeler, à ce propos, son comportement héroïque, lors de la bataille d'Uhud et de celle de Hunayn où il resta avec un petit nombre de compagnons autour du Prophète , alors que beaucoup durent fuir. Son courage et sa bravoure étaient exemplaires. Deux hadiths illustrent cet état de fait. 'Urwa Ibn Zuhayr rapporte qu'il avait demandé à Abdallah Ibn 'Amr Ibn Al-' Âs de lui raconter ce que les négateurs avaient fait subir de plus dur au Messager de Dieu. Il répondit : « J'ai vu 'Uqba Ibn Mu'âdh, profiter de ce que le Prophète était absorbé dans ses prières, dans un coin de la Ka'ba, et de lui passer son vêtement autour du cou pour l'étrangler. Alors, dit-il, Abû Bakr est arrivé et l'a repoussé en disant : " Voulez-vous tuer un homme pour avoir dit : Mon Seigneur, c'est Dieu !" » D'autre part, 'Âïsha a relaté ce qui suit : « Lorsque les compagnons du Prophète eurent atteint le nombre de trente-neuf hommes, Abû Bakr se rendit auprès du Messager de Dieu et insista pour qu'il le laisse proclamer ouvertement le message de l'islam. Le Prophète lui fit savoir que les musulmans étaient encore peu nombreux et qu'il ne voulait pas les exposer aux brimades des négateurs. Mais Abû Bakr insista tellement que le Messager de Dieu accepta. Alors que les musulmans allaient se réfugier auprès des membres de leur clan réunis autour de la Ka'ba, Abû Bakr se leva et commença à prêcher en invitant les païens qurayshites à l'adoration du Dieu unique. Ceci provoqua, bien entendu, la fureur des infidèles qui se jetèrent sur lui et commencèrent à le rouer de coups au point de le défigurer.» Ainsi, donc, Abû Bakr fut le premier homme à prêcher ouvertement l'islam. Son engagement n'en resta pas là, loin s'en faut. Il s'engagea corps et âme dans le triomphe du message prêché par le Prophète et mit à son service tous les biens qu'il possédait. Comme nous l'avons signalé plus haut, Abû Bakr était un des plus riches commerçants de La Mecque. L'historien Ibn 'Asâkir a rapporté, d'après le témoignage de 'Âïsha , que la fortune de son père s'élevait à quelque quarante mille dinars, somme considérable à l'époque. Il l'a, bien entendu, entièrement dépensée au service de l'islam, après sa conversion. Ceci eut pour effet de lui attirer l'hostilité et les tracasseries des gens furieux de voir la nouvelle religion prendre de l'ampleur et gagner de nouveaux adeptes. En outre, le cas d'Abû Bakr leur posa problème. En effet, tant que les nouveaux convertis étaient issus des classes défavorisées, cela ne dérangeait nullement les qurayshites qui y voyaient là une révolte sociale de la plèbe contre l'aristocratie. Ne sont-ils pas allés proposer à leur chef de file toutes sortes de privilèges sociaux afin qu'il renonce à son aposto- lat ? Mais le fait qu'un homme riche et noble comme Abû Bakr passe de l'autre côté de la barrière et rejoigne les disciples du Prophète, prouvait que la nouvelle religion prêchée par le Prophète n'était pas une révolte sociale. Abû Bakr pouvait vivre dans l'aisance et la considération de ses concitoyens rien qu'en respectant leurs croyances obscurantistes et en demeurant dans leur camp. Mais il était convaincu que Muhammad était sincère dans ce qu'il prêchait. Il savait que le caractère de son compagnon le prédestinait à un avenir grandiose. Les hommes prédestinés, notamment les prophètes, ont cette particularité qu'ils attirent leurs semblables comme l'aimant attire l'acier. Leur aura spirituelle est telle qu'elle irradie autour d'eux en touchant ceux qui sont les plus prédisposés à recevoir les faveurs divines. Abû Bakr était de ceux-là. La grâce divine l'avait choisi pour assister le dernier Messager dans sa mission. Il ne faillira jamais en cours de route. Jusqu'à présent, les premiers convertis à l'islam étaient en train de subir les sévices et la violence des infidèles. Les persécutions étaient telles que le Prophète ordonna à ses compagnons de quitter La Mecque et d'aller se réfugier en Abyssinie auprès d'un Négus sage et juste. Il leur dit : « Allez en Abyssinie ! Il y a là-bas un roi auprès duquel personne n'est opprimé. Restez-y jusqu'à ce que Dieu vous trouve une issue plus aisée! » Ils étaient douze hommes et quatre femmes parmi les plus faibles d'entre les musulmans à faire ce voyage. Lassé des mauvais traitements que lui faisaient subir les infidèles, Abû Bakr se trouva contraint de partir lui aussi. Il demanda, pour ce faire, la permission du Prophète et prit le chemin du Yémen où il devait prendre la mer pour l'Abyssinie. Arrivé dans un endroit appelé Qarâh, il rencontra un allié de Quraysh, Ibn Ad- Dughuna qui régnait sur cette contrée. Celui-ci fut étonné d'apprendre qu'un noble et illustre homme tel qu'Abû Bakr se trouve obligé de s'expatrier pour fuir les persécutions de ses compatriotes. En homme loyal, connaissant à plus forte raison la réputation d'Abû Bakr, il lui proposa de lui accorder sa protection et de retourner avec lui à La Mecque. Devant les dignitaires de Quraysh, Ibn Ad-Dughuna annonça qu'il prenait Abû Bakr sous sa protection, pratique qui était très courante durant la période antéislamique, notamment entre des tribus qui étaient liées par une alliance militaire. Les qurayshites acceptèrent cette protection, mais quelque temps après, ils allèrent trouver Ibn Ad-Dughuna et lui demandèrent de dire à son protégé de ne plus lire le Coran en public, parce que cela finissait, dans la plupart des cas, par influencer les gens de son voisinage. Celui-ci fit ce que lui demandèrent les qurayshites, et invita son protégé à cesser sa lecture publique. Mais Abû Bakr lui répondit clairement : « Je n'ai plus besoin de ta protection! Dieu me suffit. » Il resta donc à La Mecque et ne quitta plus l'Envoyé de Dieu. (à suivre)

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