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Une longue histoire, des histoires
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 08 - 2013

Les sociétés à longue traditions agricoles n'ont jamais cessé de sacraliser l'huile d'olive et l'arbre qui la produit. En apportant tous les soins nécessaires à leurs oliveraies, elles ont sauvegardé des symboles nécessaires à leur vie. On soigne les oliviers comme on soigne un être cher, pilier de la famille ou du foyer. Ces arbres ont en effet besoin d'être piochés méticuleusement et bien taillés chaque année pour leur assurer longévité et productivité. Les cultivateurs anciens ont beaucoup appris sur les caprices de l'olivier. Ils savent par exemple qu'il est capable de vous rendre généreusement la réciproque lorsque vous savez vous en occuper.
Un arbre pas comme les autres Les oliveraies sont parmi nous depuis des millénaires, les troncs énormes de certains arbres de cette famille en sont la preuve. Nos populations rurales savent s'en occuper pour avoir d'eux l'huile qui les a sauvées, depuis leurs plus lointains ancêtres, des maladies, de la sous-alimentation et de la malnutrition qui auraient pu leur être fatales. C'est pourquoi les connaissances sur la production de l'arbre et son maintien en vie, la germination des noyaux, la greffe, la fécondation ont été fidèlement transmises de bouche à oreille, d'une génération à l'autre. Mais rares sont ceux qui comprennent comment naissent et se développent les fruits à partir du pollen des fleurs. Comme dans les palmiers, c'est le vent qui est chargé de transporter du mâle à la femelle le pollen indispensable à la fructification. C'est là un des phénomènes naturels qui relèvent des miracles divins. Sachez aussi que dans le même arbre, on peut trouver des branches mâles et des branches femelles. Un autre fait marquant retenu parmi d'autres caprices, c'est que les oliviers qui se situent sur le bord des routes carrossables, de préférence à grande circulation, produisent des quantités énormes d'olives, même si la récolte est très mauvaise partout ailleurs, compte tenu du fait que la production varie d'année en année en fonction des facteurs naturels. Les arbres deviennent prolifiques grâce à la poussière que soulèvent les voitures et qui joue le même rôle que le pollen, avec cette différence que la poussière est plus abondante. Cela va peut-être à l'avenir, donner d es idées aux arboriculteurs : ne planter qu'en bordure des routes pour s'assurer de bonnes récoltes chaque année. Ce que nous avons appris auprès des connaisseurs Les bons oliviers qui produisent de bons fruits sont issus des oliviers sauvages qui, comme leur nom l'indique, poussent seuls à partir de la germination de noyaux. Mais ce ne sont pas tous les noyaux qui donnent naissance aux oliviers sauvages. Pour qu'un noyau arrive au stade de la germination, il faut qu'il passe par le tube digestif des oiseaux migrateurs : grives et étourneaux qui viennent dans notre pays au début de l'hiver. On a vu passer des nuées d'étourneaux en novembre. Ces oiseaux migrateurs sont de gros consommateurs d'olives de notre pays, peut-être qu'elles ont été les meilleures par rapport à celles des autres pays méditerranéens. L'estomac de ces oiseaux, tout de même mystérieux, contient un acide nécessaire à la germination des noyaux. Plantez vous-mêmes des noyaux pour les faire germer sans qu'ils aient été avalés par les oiseaux migrateurs; ils ne changent pas à moins qu'ils pourrissent sous terre. Pour que l'olivier sauvage devienne productif et à plein rendement, il faut le greffer selon des pratiques introduites par les Phéniciens venus de Tyr (au Liban) à partir du 10e siècle avant l'ère chrétienne. Avant cette greffe, les autochtones se contentaient des minuscules fruits des oliviers sauvages dont l'huile était minime à l'extrême. Ce qu'on ne sait pas encore sur les grives et les étourneaux, qu'on accuse à tort de trop nous prendre de nos récoltes; ils ont une autre utilité, sinon des vertus indispensables à la vie humaine et animale : ils débarrassent la nature des insectes nuisibles en leur consommant les œufs, ce qui empêche ces insectes porteurs de poison de se multiplier. Cet insecte, proie privilégiée des oiseaux migrateurs, qui s'appelle la tique, suce le sang des animaux et des hommes à la manière des moustiques des régions marécageuses. Au moment de sucer le sang, elle inocule le poison dans l'organisme humain ou animal. Un fellah nous a raconté en connaisseur averti, avoir rencontré un lièvre mourant, étendu sur le sol entre les arbres d'une forêt. Sa peau était couverte de piqûres de tiques qui ont réussi à l'abattre. La tique s'est multipliée ces dernières années parce que les oiseaux migrateurs se font de plus en plus rares, pour des raisons que l'on peut deviner. Des histoires entre familles à cause des oliviers On ne peut pas toutes vous les raconter tant elles sont en grand nombre et plus ou moins fantastiques. Il y a d'abord des oliviers invendus au milieu d'un champ appartenant à un autre propriétaire qui, lui, n'a que la terre à cultiver. Le propriétaire des olives entre dans une propriété qui ne lui appartient pas, pour ramasser sa récolte d'olives. Et que d'histoires. Si le cultivateur terrien sème du blé, de l'orge, des fèves ou toutes sortes de légumineuses, il se permet d'interdire au propriétaire d'oliviers de piétiner sa terre ensemencée. D'où des règlements de compte à coups d'armes de toutes sortes. La vente des deux propriétés s'est perpétuée ainsi. Quand les oliviers sont plantés à la limite séparant deux champs, les olives tombent quelquefois au gré du vent, d'un côté et de l'autre. Si les oliviers appartiennent à l'un des propriétaires, celui-ci n'a pas le droit de rentrer chez l'autre sous peine d'empoignades sérieuses pouvant aller aux coups et blessures. Et que de disputes chaque année !

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