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Portrait de Leïla Boutamine Ould Ali
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 05 - 2014

Mme Leila Boutamine Ould Ali est une passionnée de photo et de fantasia. Chasseresse de belles images, appareil en bandoulière, elle a assisté, deux années durant, pratiquement à toutes les fantasias à travers l'Algérie.
L'objectif de son appareil saisit «au vol» les mouvements majestueux du cheval et de son cavalier. Ces gestes rappellent les belles chorégraphies alliant souplesse, agilité, maîtrise de soi, cohésion entre la monture et son cavalier. Pour elle, la fantasia, loin d'être un jeu hippique traditionnel mais une véritable chorégraphie, un ballet et un art à part entière. Ses expositions de photos, appuyées par des montages sonores reconstituant bruits de sabot martelant le sol, hennissements de chevaux et musiques folkloriques indissociables aux fantasias attirent un large public. Leïla Boutamine Ould Ali explique cet intérêt pour la fantasia par «une recherche identitaire». «C'est une recherche de soi, une affirmation de soi, un retour aux sources et un désir de partager et de faire partager cette tradition séculaire avec le reste du monde», explique-t-elle, dans un entretien à l'APS. Elle récuse la «vision orientaliste» faite de cette pratique ancestrale par les Occidentaux. «Pour moi, c'est un art dans le sens propre du terme. J'ai voulu faire accéder la fantasia à une connaissance universelle et la présenter en tant qu'art. Dans mes photos, je l'ai traitée en tant que matière chorégraphique. La fantasia est comme un ballet. C'est une émotion, plus qu'une découverte», précise-telle encore. En spécialiste pour avoir suivi ces joutes traditionnelles, cette photographe distingue, en matière de fantasia, des spécificités propres à chaque région du pays. «La fantasia diffère d'une région à une autre. Celles de l'Ouest sont des fantasias de groupe englobant jusqu'à 17 cavaliers. A l'Est ce sont des fantasias individuelles. En raison de la topographie et de la nature du terrain, les cavaliers n'ont pas suffisamment d'espaces pour s'aligner», explique-t-elle. Pour elle, cette différence s'explique à la fois par des considérations géographiques mais également historiques. «La fantasia est liée aussi à l'art de la guerre. Lors de la résistance populaire contre les troupes d'occupation françaises, les cavaliers de la région Est du pays surgissaient un par un pour désorienter l'ennemi et le harceler. Par contre, sur les plaines de l'Ouest, les assauts des cavaliers étaient massifs et des salves collectives sont tirées par les combattants. Aux portes du Sahara, les fantasias sont beaucoup plus inspirées par la chasse que par la guerre», in dique cette artiste. Leïla Boutamine Ould Ali fustige une certaine pratique de la fantasisa à des fins commerciales. «Dans certains pays du Maghreb, la tradition de la fantasia a été corrompue. Elle sert à épater, à attirer l'étranger et à aiguiser l'exotisme», souligne-t-elle, en estimant qu' «en Algérie, nos fantasias sont authentiques. Elles sont pleinement vécues par les habitants qui se retrouvent et s'identifient à cet art ancestral. C'est leur manière d'être, de vivre et de s'exprimer aussi». Pour faire découvrir cet art, cette photographe prépare un ouvrage, un beau livre intitulé «Fantasia, une mémoire, un art», qui sera édité prochainement. «Mon livre retrace cette dynamique de la fantasia, ses origines historiques, ses significations et ses pratiques. Il comportera quelque 1.200 photos et un texte très riche pour comprendre cette pratique et cet art qui nous vient de loin», indique-t-elle.

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