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«Non, monsieur le ministre, nous ne sommes pas tous des tire-au-flanc !»
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 06 - 2014

Les gardes chirurgicales ne sont presque plus assurées au secteur sanitaire de la ville de Djelfa. La saignée est importante. Des démissions en cascade et une colère qui monte d'un cran chaque jour que Dieu fait.
Les citoyens de Djelfa ont demandé plus de spécialistes pour une couverture minimale en soins. Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière envoie une «inspection» avec apparemment une feuille de route. Non seulement il n'y a pas eu de spécialiste affecté à Djelfa, mais le «missionnaire», quant à lui, a su comment démobiliser ceux qui sont en poste. Au lieu de corriger le tir, le ministre de la Santé traitera les praticiens de tire-au-flanc, en réponse à une question d'une journaliste au sujet de la protestation de ces derniers à Djelfa. Et qu'au niveau des urgences de Djelfa, il aurait découvert quatre chambres toutes réservées aux différents corps des urgences pour dormir. Lundi, le député HMS avait interpellé le ministre sur les dépassements des «missionnaires». Pour nos lecteurs nous vous livrons la déclaration des praticiens. «Non, monsieur le ministre, nous ne sommes pas tous des tire-au-flanc, l'amalgame est entretenu par les médias et l'inspecteur dépêché par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière à l'UMC de Djelfa. Les praticiens de l'EPH de Djelfa sont outrés et frustrés par la calomnie entretenue contre eux suite à la diffusion d'abord par une télévision mobilisée par l'attaché de presse du ministère et reprise sur le réseau social. Pour cela nous avions tenté de prendre contact avec le chargé de communication sur le numéro de son téléphone portable personnel, qu'il nous avait remis auparavant, sauf que c'est une autre personne qui nous répond, se présentant pour l'assistant et que nous étions sur une ligne fixe bien que nous n'avons que son numéro de téléphone portable (sic). L'assistant nous informe que le chargé de communication nous rappellera plus tard dans la journée. Nous avons attendu trois jours, en vain.» Dimanche dernier, un sit-in inopiné a été tenu par les praticiens de la santé de l'EPH. La cour en face de l'entrée de l'administration de l'hôpital 240 lits de Djelfa était occupée par les blouses blanches. C'est un sit-in de protestation des médecins spécialistes. Ils ont exprimé leur colère. Ils estiment avoir été humiliés par les gestes et propos tenus par l'inspecteur dépêché par le ministre de la Santé. Cela s'est passé au sein de l'UMC (unité médico- chirurgicale) de Djelfa. Dans une lettre ouverte adressée au ministre, ils déclarent qu'ils sont en colère bien qu'ils adhèrent à la démarche du ministre et estiment que seuls les fautifs doivent payer et non l'ensemble des médecins. Une copie de cette lettre nous a été remise. Dont voici quelques extraits : «Nous, praticiens spécialistes et généralistes de la santé publique de l'EPH de Djelfa, tenons à vous exprimer avec amertume notre surprise, étonnement et notre colère quant aux propos humiliants, dégradants et portant atteinte à la dignité humaine tenus par l'inspecteur de votre département ministériel que vous aviez dépêché pour une visite d'inspection le 29-04-2014 à l'hôpital de Djelfa.» Ils estiment que la cible a été volontairement omise par les médias et par ceux qui ont accompagné l'inspecteur dépêché par le ministre et veulent mettre au courant le ministre des dépassements de l'inspecteur. «Nous nous sommes dégagés comme principe de vous rendre compte des faits et gestes entretenus par l'inspecteur chargé de contrôler les services de santé de l'EPH de Djelfa. Par respect à votre personne, nous nous abstenons de reprendre dans l'intégralité certains propos vu l'indécence de leur teneur». L'inspecteur aurait, entre autres, qualifié les médecins de sales avec une expression faciale réprobatrice devant l'ensemble des citoyens venus se faire soigner. Montant d'un cran, il aurait dit qu'il regrette que l'Etat ait formé des médecins femmes après le constat de l'absence tout à fait justifiée d'une spécialiste en congé de maladie relatif à sa grossesse. Il a résumé le problème du dysfonctionnement du pavillon des urgences à la présence d'un lit dans la chambre de garde des médecins. «Nous ne sommes pas votre cible et nous sommes convaincus de la noble mission dont vous êtes chargé. Nous convenons avec vous qu'il existerait des praticiens qui auraient failli à leurs responsabilités et transgressé les règles de bon fonctionnement. D'où nous réfutons et rejetons la condamnation collective de toute la corporation pour de dérapages individuels. Les praticiens de Djelfa ne se sentent aucunement responsables des actes de mauvaise gestion.» Toute cette démarche entreprise par les spécialistes de l'EPH de Djelfa est due à la diffusion d'un reportage sur deux chaînes de télévision privées. Les images montrent un évier et du plâtre pour attelage de fractures, le défilé d'images réelles et assaisonnées de commentaires acerbes et tendancieux. L'effet escompté a été raté, cela fait partie des émissions télévisées qui ratent l'objectif assigné et, par conséquent, elles mettent à nu des comportements populistes de certains responsables dits de haut niveau. C'est le cas de cet inspecteur qui a été dépêché dernièrement par le ministre de la santé et de la réforme hospitalière à l'unité médico-chirurgicale de Djelfa. Ce qui n'a pas été montré, ce sont les chambres de repos des médecins de garde et comment l'inspecteur a défoncé les portes. Depuis, les spécialistes n'assurent que le minimum réglementaire des gardes, et le nombre des évacuations depuis le passage de l'inspecteur s'est multiplié par dix en une seule semaine, passant d'une moyenne de 2,5 malades à 35 ; alors, le compte est vite fait. L'un des spécialistes nous dira : «Si l'inspecteur nous avait demandé notre avis, nous lui aurions expliqué. Mais sachez qu'un chirurgien qui passe parfois six à dix heures dans le bloc opératoire doit se reposer et ce n'est pas pour une chambre de repos que l'on monte toute cette opération médiatique. Les spécialistes se sont porté volontaires pour venir à Djelfa, ils méritent un minimum de respect.» A la fin de la question orale posée au ministre de la Santé à l'APN lundi dernier, le député Hammad Mahfoud de l'Alliance verte a conclu par ces mots : «On garde le sentiment que Djelfa est abandonnée ou punie.»

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