Le projet de complexe de turbines à gaz, dont les travaux ont été inaugurés la semaine dernière à Aïn Yagout ( Batna ), a un grand impact sur l'emploi. En plus de son importance, ce projet requiert la création de nombreuses petites et moyennes entreprises produisant quelque 10 000 composants, «avec un taux d'intégration de plus de 80%». Le PDG de la Société nationale de distribution de l'électricité et du gaz, Nourredine Bouterfa, lors de son passage à l'émission «Invité de la rédaction sur la Chaîne lll», a développé la politique d'industrialisation du pays dans laquelle est impliquée son entreprise. Selon Noureddine Bouterfa, il existe de nombreuses opportunités pour son entreprise de s'impliquer dans cette politique à travers notamment la construction d'ouvrages de production d'électricité et de son transport et de celui du gaz. «L'usine va démarrer dans 18 mois pour produire 200 mégawatts par an en matière de photovoltaïque». Il ajoute que l'objectif du programme de l'énergie est «d'atteindre 30% de renouvellement dans le système électrique algérien». En parlant du projet de turbines, il a rappelé, en parallèle, le lancement de nombreuses unités de construction de chaudières, de transformateurs, de tables de moyenne tension, de câbles et de bon nombre d'autres équipements en cours de construction. «Tous ces projets, observe-t-il, devraient permettre de nous débarrasser de lourdeurs provoquées par les passations de marchés». Sur les dix années à venir, et rien que pour le secteur de production d'électricité, le PDG de Sonelgaz fait état d'un investissement de l'ordre de quelque 3 500 milliards de dinars auxquels vont s'ajouter, durant la même période, environ 3 000 milliards de dinars consacrés à des projets de transport de gaz et d'électricité». Sur la stratégie de son entreprise, relative aux énergies renouvelables, le responsable de la Sonelgaz a déclaré que «vers la fin de 2014, nous produirons plus de 200 mégawatts à partir du solaire, un chiffre appelé à passer à 400 mégawatts vers la fin de l'année prochaine». L'objectif de son entreprise, précise Bouterfa est d'atteindre une production de 3 000 mégawatts d'énergies renouvelables, dont celle de l'éolien, d'ici 2024. En ce qui concerne la révision de la tarification de l'électricité, Bouterfa a indiqué qu'elle n'est pas à l'ordre du jour. Mais pour ce dernier, la question de la tarification doit être réglée soit par des subventions de l'Etat, soit par la réactualisation des tarifs car ces derniers portent préjudice à l'entreprise. «Sur les 36 entreprises de distribution, quatre ont des problèmes de trésorerie», a-t-il indiqué à la Chaîne III de la Radio nationale. «Le niveau d'endettement de Sonelgaz est de 1 800 milliards de dinars.» Pour Noureddine Bouterfa, la Sonelgaz parvient à maîtriser les besoins des Algériens. «Nous maîtrisons la demande d'électricité depuis 2 ans», a-t-il déclaré. Pour expliquer les délestages qui ont eu lieu durant l'été 2014, il a avancé trois causes. «Un tiers est dû à des agressions d'ouvrages, un tiers est causé par les sociétés de distribution, et l'autre tiers par une mauvaise coordination entre le transport et la distribution de l'électricité. Sur les investissements à venir, Noureddine Bouterfa a annoncé que 3 500 milliards de dinars seront dégagés pour la production de l'électricité et 3 000 milliards de dinars pour le transport et la distribution du gaz et de l'électricité sur les 10 ans à venir.
