La saison du championnat professionnel de Ligue 1 tire à sa fin. En dehors de ce qui est attendu comme résultats, un autre aspect plus important navigue, à ce jour, à vue d'œil sans plan de vol des règles du football professionnel. L'impression qui déchire les toiles footballistiques est que la carte du football professionnel n'est pas encore à maturité. La preuve, nombreux sont les clubs qui cherchent à grignoter à droite et à gauche un peu de liquidité pour joindre les deux bouts. Les salaires soulèvent souvent de la colère au sein des joueurs. Les gestionnaires tentent à calmer les esprits tout en continuant à participer aux compétitions. De l'autre côté, les entraîneurs étrangers qui arrivent ne repartent souvent pas aussi vite, réclament leur dû, alors pourquoi recruter si les caisses sont vides ? A quel jeu voudrons-nous jouer ? Quelle image veulent-ils faire soigner ? En deux mots : que veut-on faire du football professionnel ? En attendant, les matches se programment. Le MO Béjaïa est rentré chez lui les mains vides. La JS Kabylie a fini par prendre la bouée. Les deux amis ont produit un excellent match, comme on aimerait souvent voir. Quelques étincelles ont failli faire mal et détourner l'ambiance vers ce qui n'est pas attendu. Le danger a été écarté et la JSK s'interroge à quelques pas de la trappe. «Nous ne descendrons jamais, tonnait son président. Il y a des hommes qui ne rechignent pas devant l'effort pour qu'elle reste toujours debout. Malgré le décès d'Albert Ebossé et toutes les sanctions prises à son encontre, la JSK est toujours là. L'équipe serait aujourd'hui à la première place, si elle n'avait pas été pas frappée par un drame au début de saison.» De mauvais souvenirs qui restent collés à la peau de ce club. Ailleurs, le derby algérois entre l'USMA et le MCA joué à huis clos, était loin de cette marque que les techniciens de la balle ronde voulaient lui donner. Voilà un nul qui tout en arrangeant les affaires du Mouloudia, alors que l'USMA qui se fait rattraper et doubler par l'USMH, le MCO et le MOB, laisse passer sa chance celle qui allait lui permettre de rejoindre la deuxième place du classement au moment même où le MOB et l'ESS perdaient à l'extérieur, face à la JSK et l'USMH. Dans l'autre palier (Ligue 2), c'est l'USM Blida qui frappe à la porte de la Ligue 1. L'entraîneur Kamel Mouassa est heureux, il célèbre, voire même monte sur le toit pour crier sa vengeance contre ses détracteurs qui voulaient que son club ne bouge pas de la Ligue 2. Après quatre années d'attente, c'est lui, Kamel Mouassa, qui fait de l'USMB et de la ville, un monde heureux. Du haut de Yama Gouraya, la JSMB boucle la saison par un maintien. Un travail excellemment réalisé par un chef d'orchestres, en l'occurrence Ghimouz, qui a remplacé le technicien français Stéphane Paille. Comme quoi le produit national peut réaliser des merveilles, et ils ont réussi à se frayer un chemin sur un terrain en bon état, celui du CRB Aïn Fakroune, chez lui de surcroît, par un score de deux buts à un. «Il est vrai qu'avec cette victoire, nous avons fait un grand pas vers le maintien, mais beaucoup reste à faire à compter de la prochaine journée pour assurer le maintien avant les dernières journées afin de nous éviter la pression inutile.» Trois précieux points dans la cagnotte qui compétait 35 points, occupent la 10e place au classement général avec trois longueurs d'avance du premier relégable, à savoir l'USMM Hadjout qui occupe la 14e place avec 31 points. Attention aux faux pas. La JSMB promet de veiller au grain et d'éviter les pièges de la trappe. Un peu plus loin dans cette folle course de fin de saison, c'est le président du Paradou AC, Kheireddine Zetchi, qui se sent plus à l'aise. Le stress le quitte, son équipe est à bord. «Nous allons enfin accéder en Ligue 2», grâce à sa victoire, la veille, sur le terrain du RC Kouba (1-2), dans le cadre de la 28e journée du championnat de Division amateur. «J'estime que nous avons amplement mérité notre accession. La preuve, nous avons plié les débats avant deux journées même du tomber de rideau de la compétition», a déclaré Zetchi. Le club algérois retrouve la Ligue 2 après deux saisons au troisième palier. La fin de saison promet bien de grosses surprises. Reste cependant la place des supporters dans cette arrivée. Les équipes menacées joueront leurs dernières cartes sur un le rectangle vert. Les arbitres sauront- ils être à la hauteur de leur mission ? Une question qui reste au centre de tous les terrains.
