La situation au sein et autour de la formation de la JS Kabylie ne cesse de se détériorer, depuis la défaite concédée face au CRB, qui a mis le club dans une mauvaise posture en championnat, avec le spectre de la relégation qui plane sur lui. Déjà tendu, le climat à la JSK est devenu invivable à l'approche du très attendu choc de ce samedi, qui verra les Canaris jouer leur survie en Ligue 1, en affrontant le RCA, à l'Arbaâ dans un match où le perdant risque de se retrouver relégable. Sous pression en raison de leur position au classement, à un point du premier relégable à trois journées du baisser de rideau sur le championnat, les joueurs de la JSK qui ont dû faire face à la furie de leurs fans samedi dernier au cours du match face au CRB, ont eu la désagréable visite d'un groupe d'ultra, mardi, à l'issue de la deuxième séance d'entraînement de l'équipe. Une visite qui a été loin d'être courtoise puisque le groupe de fans kabyles, très remontés contre les dirigeants et les joueurs qu'ils accusent d'être la cause de la mauvaise posture de l'équipe, s'en sont pris aux coéquipiers du portier Azzedine Doukha, qu'ils ont ouvertement menacé de représailles violentes en cas d'échec, ce samedi face au RCA, synonyme de relégation. Avec un temps menaçant et un accrochage évité de justesse, le groupe de supporters a promis aux joueurs de leur faire vivre un enfer en cas de défaite à l'Arbaâ. Pis encore, certains sont allés jusqu'à «conseiller» aux joueurs de ne plus remettre les pieds à Tizi-Ouzou, s'ils venaient à s'incliner, ce samedi face au RCA. Face à ces menaces et à une tension qui ne cesse de s'amplifier à l'approche de ce déplacement à l'Arbaâ, le staff technique de la JSK, en concertation avec la direction, a décidé de «déménager» à Alger. C'est ainsi, que ce rendez-vous a été donné depuis hier, aux joueurs du côté de la capitale, pour une longue mise au vert à Alger, avant le match du RCA. Campagne anti-Hannachi lancée Si le boss de la JSK a eu la chance de ne pas être présent, mardi du côté du stade du 1er-Novembre de Tizi-Ouzou, où les ultras qui se sont pris aux joueurs, voulaient s'expliquer avec le chairman, ce dernier a toutefois évité de justesse d'être lynché, le jour même au centre-ville. Accosté par un groupe de supporters alors qu'il était dans son véhicule, Hannachi qui a dû faire profil bas devant ce groupe de supporters qui l'ont traité de tous les noms d'oiseau, tout en exigeant de lui qu'il démissionne, n'a dû son salut qu'à l'intervention d'agents de l'ordre, qui régulait la circulation, non loin du lieu où il a été accosté par ces quelques fans. Par ailleurs, et après les nombreuses attaques que Hannachi subit depuis quelques jours de la part des fans à travers les réseaux sociaux en passant par la fronde de certains anciens joueurs, les anti-Hannachi sont passés à une nouvelle étape en lançant une campagne via les réseaux sociaux pour exiger son départ. Un appel qui a eu de l'échos, puisqu'il a été très vite suivi, avec l'apparition de pancartes avec la mention «Hannachi dégage !» collées aux véhicules, vitrines de magasins et autres, qui ont fleuri dans diverses localité de Tizi-Ouzou, mais aussi dans plusieurs région de la Kabylie, mettant ainsi d'avantage la pression sur le boss de la JSK.
