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Célébration du 74e anniversaire de la mort de Mohamed Bouras
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 05 - 2015

A l'instar des autres sections du scoutisme algérien, les Scouts musulmans algériens (SMA) de la wilaya de Tissemsilt ont célébré la Journée nationale du «kechaf», qui coïncide avec le 27 mai, date du 74e anniversaire du décès du père et fondateur des SMA, le chahid Mohamed Bouras, né à El-Anasser (Miliana) le 26 avril 1908 et fondateur des SMA, ainsi que le 73e anniversaire de la naissance du mouvement scout à Tissemsilt.
Mohamed Bouras est né à Miliana le 26 avril 1908. Il fait ses études primaires à l'école Maubourguet, actuelle Larbi Tebessi, et fréquente la médersa El-Falah, où il était sous l'influence de maîtres dont les idées nationalistes forgeront toute une génération pour la libération du pays. En 1926, Mohamed Bouras quitte sa ville natale et s'installe à Alger. Il fréquente le cercle El- Tarak, où se côtoyaient les fervents admirateurs de l'imam Ibn Badis, puis ensuite le cercle du Progrès. En 1935, il fonde le groupe El-Falah, premier groupe SMA à Alger. De 1936 à 1939, il se consacre inlassablement au scoutisme et parcourt tout le pays pour la mise sur pied d'autres groupes SMA. Le congrès qui se tiendra à El- Harrach, du 10 au 15 juillet 1939, aboutira à la première fédération des scouts musulmans algériens, dont le comité directeur sera constitué ainsi président : Mohamed Bouras ; vice-président : Amar Lagha ; secrétaire général : Mada Mohamed ; secrétaire adjoint : Tedjini Tahar ; trésorier général Roumane ; Trésorier adjoint Bouaziz Mokhtar ; conseillers techniques : Sadel El Foul et Boubrit Rabah. Après la débâcle de l'armée française en juin 1940, la majorité des nationalistes croient que l'heure de la liberté a sonné. Mohamed Bouras, qui en faisait partie, est convaincu qu'un soulèvement armé suffit pour libérer le pays. Il prend attache avec la commission d'armistice siégeant à Alger afin d'entrer en contact avec les Allemands pour obtenir des armes. Il est placé sous surveillance par les services de renseignements français. Face à cette situation, il est contraint de démissionner de la présidence des SMA, le 16 mars 1941, pour éviter toute tracasserie à son organisation en cas d'arrestation. Le 3 mai 1941 Mohamed Bouras est arrêté par des agents du 2e Bureau français, à sa sortie de l'hôtel Alletti (Alger) où résidait la commission allemande de contrôle, et incarcéré à la prison militaire de Bab-El-Oued (Alger) où il a été affreusement torturé. Le 8 mai 1941, il comparait devant le tribunal militaire d'Alger sous des accusations lourdes «d'activités subversives et de collaboration avec l'ennemi (l'Allemagne)». Malgré les tortures subies, Mohamed Bouras ne fait aucun aveu et ne dénonce aucun de ses compagnons. Qu'à cela ne tienne pour la justice coloniale, Mohamed Bouras est doublement dangereux pour la présence française en Algérie : en tant qu'éducateur, et risque de contaminer la jeunesse algérienne avec ses idées «subversives», en tant que patriote, il a montré qu'il était disposé à prendre les armes contre la France (On apprendra plus tard que Mohamed Bouras a contacté les Allemands, le 3 mai 1941, dans le seul but de ses procurer des armes pour déclencher la lutte armée. La cause étant entendue, on constitue rapidement une cour martiale qui, sans tergiverser, condamne Mohamed Bouras à mort le 14 mai 1941. Et, avec la même hâte, on conduit le condamné devant le peloton d'exécution. Au bourreau qui voulait lui bander les yeux, il réplique : «Le bandeau est destiné aux lâches, je le refuse. Qu'on le veuille ou non, l'Algérie vivra libre et indépendante. Qu'attendez-vous pour accomplir votre besogne ?» Et la sinistre «besogne» est accompli. Mohamed Bouras a été fusillé le 27 mai 1941, à l'aube, sur le terrain militaire d'Hussein Dey (Alger). Il a laissé derrière lui une famille démunie composée de cinq garçons en bas âge. La justice coloniale a fait assassiner Mohamed Bouras parce qu'il aimait trop son pays spolié, l'Algérie. Mohamed Boucherait, dit Kabrane, un des co-accusés de Mohamed Bouras est fusillé le même jour. Selon, Monsieur Kaddache Mahfoud dans son livre Histoire du nationalisme algérien, Mohamed Bouras avait agi à titre individuel, pensant obtenir des armes pour les jeunes Algériens. Pour MM. Sadek El-Foul (décédé) qui avait succédé à la présidence des SMA et Boubrit Rabah, ses collaborateurs immédiats, Mohamed Bouras projetait de former une jeunesse scoute nationaliste qu'il fallait préparer à la lutte armée. Enfin, signalons pour l'histoire, que sur les 22 qui ont déclenché la révolte armée, 18 étaient affiliés dans les différents groupes SMA et que la chorale qui a chanté pour la première fois Kassamen en 1957 était composée de jeunes scouts dirigés par le chanteur Abderrahmane Aziz, commissaire SMA de Blida. A la maison de jeunes Bouillis-Amar à Tissemsilt, le commissaire de wilaya des SMA est intervenu pour rappeler les moments historiques du mouvement et mis l'accent sur le rôle du scout et son impact dans la société. «Les SMA sont une école nationale où les programmes se focalisent sur la bonne éducation de l'enfant et sa préparation à devenir un être sain dans la société», a indiqué Abdelkader Guerroudj, commissaire de wilaya des Scouts musulmans algériens. Abdelkader Guerroudj a ajouté, dans son intervention au cours de cette rencontre organisée à l'occasion de la commémoration du 74e anniversaire de la mort du fondateur des SMA, le regretté Mohamed Bouras, que le rôle des scouts consiste à former et à orienter les jeunes et enfants qui y trouvent la prise en charge et l'attention voulues. Par ailleurs, lors de cette rencontre, qui a regroupé les anciens et les nouveaux scouts, la nécessité d'accompagner l'enfant engagé dans les rangs des SMA «pour le sensibiliser à l'esprit de coopération en lui inculquant la morale et de créer l'atmosphère appropriée pour exprimer son potentiel et l'évaluer et l'exhorter à rester loin des maux sociaux». De nombreuses activités ont marqué cet évènement qui a consacré des journées «portes ouvertes sur le scoutisme». Le commissariat de wilaya des SMA de Tissemsilt a honoré les anciens scouts. Encore une fois, doyens et jeunes scouts, dignes successeurs de leurs aînés ont su marquer de leur empreinte une commémoration digne des grandes manifestations. Les festivités se poursuivront l'après-midi à la maison de jeunes Bouillis-Amar à Tissemsilt avec un riche programme d'activités. Pour rappel, le premier groupe SMA a été créé à Tissemsilt par les frères Drif et leur sœur Zohra (l'une des premières filles scoutes).

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