Blatter est un homme hors pair. Il le démontre malgré ses dossiers qu'il traîne à ses chevilles. Son jeu devient celui d'un enfant à la recherche de sa chaise. Il veut la retrouver malgré le refus de ses paires. De qui veut-t-il se moquer ? Serait-il en train de briser l'institution qu'il avait lui-même salie et brisée ? Il est l'homme qui perd ses repères. Il ne supporterait plus d'assister à la fuite de ses «fournisseurs». Il vient d'annoncer qu'il serait partant pour se représenter à l'élection anticipée prochaine qui devrait avoir lieu mi-décembre. Selon une source rapportée par BBC, il envisagerait de proposer aux délégués du congrès de le réélire en l'absence de successeur convenable. Pour cela, il est disposé à prendre son bâton de pèlerin à la recherche de ceux qui voudraient bien le rencontrer et le soutenir. Il commencerait par nos Africains qui seraient faciles à séduire par un discours et promesses. Ce serait pour lui, une manière d'évaluer le niveau de soutien dont il bénéficierait encore auprès des fonctionnaires du football afin de rester à la barre malgré le scandale de corruption, qui a secoué l'organisation. Pour nombre d'observateurs, ce style de stratégie dévoile, voire confirme une fois de plus qu'il est l'homme à faire évacuer très rapidement de la gestion du football. Ses dangereuses intentions de revenir à la barre dévoileraient sans nul doute le pourquoi de l'intérêt personnel qu'il porte à la présidence de cette instance planétaire du football. C'est ce qui fait dire à un international : «Ce qui vous reste à faire monsieur Blatter, est de vous taire, vous faire oublier même si la justice américaine sera toujours derrière vous et vos semblables.» Domenico Scala, président indépendant du comité d'audit et de conformité de l'organisation, bien qu'il ait bénéficié d'une appréciation de Blatter, en l'occurrence s'appuyer sur son compatriote suisse, lui qui jouirait de la confiance d'un large nombre de personnes au sein de la Fifa et en dehors, qu'il disposerait des connaissances et de l'expérience nécessaire pour contribuer à la mise en œuvre d'importantes réformes». Dominico réagissait à la publication d'un article dans l'hebdomadaire suisse Schweiz am Sonntag, selon lequel la prolongation de Blatter était réaliste parce qu'il reste soutenu par les dirigeants d'associations de football d'Asie et d'Afrique et qu'il voudrait «absolument poursuivre le processus de changement de président tel qu'il a été annoncé». Le présidant de la CAF, en sa qualité de premier vice-président de la FIFA ferait partie des membres qui souhaiteraient le retour de Blatter. Dans ce cadre et répondant à une question du journaliste du Sunday Times, publiée le 1er juin 2014, relative aux accusations de corruption, Issa Hayaou affirmera dans sa réponse : «Je n'ai jamais reçu de Bin Hammam, de l'Emir du Qatar ou de tout membre de la candidature qatarie de gratifications financières afin de soutenir la candidature du Qatar 2022. Contrairement aux affirmations du Sunday Times dans le mail qui m'a été envoyé, selon lesquelles j'ai été choyé au Qatar, en recevant notamment des «cadeaux de valeurs» de la part de Bin Hammam à Doha en décembre 2009. «Je tiens à indiquer que je ne me suis jamais rendue à une invitation de Bin Hammam ni à Doha, ni à Kuala Lumpur.» Comment pourrait-il mener campagne pour cet individu au sommet des scandales, sauf si la peur a atteint la CAF et ses acolytes. La justice américaine n'est pas prête de refermer le dossier.
