Les spots d'annonces qui cavalent sur les ondes donnent l'impression que le rendez-vous est exclusif et que pour la première fois, nous aurons des réponses aux multiples questions qui déchirent notre football. Or, le foot est malheureusement devenu qu'un porte clé de promesses que l'on affiche à diverses occasions pour calmer les esprits des professionnels et des supporters. La Ligue, à titre d'exemple qui vient de se faire piéger par les déclarations contradictoires des clubs, est un élément qui assourdit par ses sonores ce monde qui flambe déjà pour cette nouvelle saison. Les interviews ont leur sens, leur cotation et leur valeur. L'interview est un rendez-vous qui est décrochée pour faire parler l'invité sur un terrain, qui fume comme c'est le cas dans notre football. Parler pour parler, parler pour le plaisir de parler, promettre pour le plaisir de promettre mieux laisser le temps aux analyses des spécialistes, qui ne fuient pas la réalité sans bien entendu jurer d'apporter les solutions indispensables pour redonner le design à ce sport. Qu'en sera-t-il demain en une heure de temps ? On chantera le même refrain, et le président de la FAF annoncera ce qui ne serait jamais réalisé. Evoquera-t-il les raisons de ces contradictions qui entachent la saison ? Comment mettre fin à la violence ? Pourquoi ses dernières décisions n'ont-elles pas donné fruits ? Alors que la violence continue toujours de menacer. Que dira t-il à propos de sa dernière décision relative au non recrutement des joueurs étrangers ? Que va-t-il annoncer sur le dossier des finances, de cette gestion des clubs qui n'obéit pas aux règles élémentaires définies par son instance fédérale. Et encore que va-t-il commenter au sujet du non respect des décisions de la FAF par les gestionnaires de quelques clubs ou encore sur ce volumineux dossier qu'il maîtrise parfaitement en l'occurrence, celui de la formation des arbitres, sur le comment rendre notre football plus propre, plus performant. Il évoquera très certainement les préparatifs de la Coupe du monde ou encore ceux de la prochaine CAN, des prochaines élections de la FIFA, de l'arrivée des nouveaux joueurs éventuels. La rue commente déjà et semble n'accorder aucune attention à ce débat. Elle préfère écouter de la belle musique. Les débats n'ont plus de goût et les commentaires font débrancher la majorité des auditeurs de la réalité d'un terrain qui affiche des contradictions à faire fuir le plus jeune supporter qui vient d'ouvrir ses yeux. Alors la rue, quant à elle, semble se détacher de ses rencontres, qui soulèvent de la poussière. Elle veut des réponses, une marque de vérité. Elle devine de quoi sera construite l'émission et à quelles questions répondra-t-il. Les avis se complètent et libèrent un sentiment de perte de temps. Les saisons écoulées ont-elles répondu et cette saison ne ferait que plonger une nouvelle fois, les auditeurs dans les mêmes eaux troubles sportives. C'est l'avis de cet entraîneur d'un club du sud qui nous disait : «Que va dire Raouraoua ? Je vous pose la question. Rien, ce sera comme d'habitude, des paroles que des paroles, les questions les vraies questions devraient venir du terrain des gestionnaires des clubs qui soufflent, qui ne comprennent presque à rien aux décisions, qui tombent, qui viennent nous interroger, et ouvrons les débats pas dans un studio où les questions serraient filtrées et ne concerneraient que la saison footballistique. Je souhaite que les sujets forts puissent être dans le débat, sinon le président de la FAF est connu, et nous devenons qu'il ne lâchera pas le micro pour éviter les pièges». Un autre intervient dans la discussion pour dire : «Lorsqu'un président d'une Ligue ou d'une Fédération perd la confiance du terrain, c'est sa marque qui prend un sale coup». Enfin, comme dans le foot, il faut croire à l'entrée de nouvelles promesses pour convaincre.