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Le dinar pique encore du nez
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 08 - 2015

Notre monnaie nationale vient encore une fois de plonger face au dollar et à l'euro, les deux principales devises utilisées dans les échanges commerciaux à l'import-export. Cette dépréciation selon la formule de la Banque d'Algérie a tout l'air d'une dévalorisation.
Ce nouveau plongeon du dinar, s'accompagnant inévitablement de nouvelles flambées des prix de tous les produits issus des importations, tels les intrants indispensables aux outils de production, ainsi que les marchandises entrant dans la consommation courante des Algériens comme les céréales, le sucre, ou le lait, puis, identiquement, pour les équipements indispensables au programme quinquennal en cours de réalisation. Revoir la politique des subventions des marchandises de première nécessité n'est pour l'heure pas imaginable pour le gouvernement qui a réitéré à maintes reprises qu'il n'était pas question de mettre un terme aux soutiens des matières alimentaires de base, et ce, en dépit des détournements de ces produits par les contrebandiers, et les commerçants indélicats trouvant la possibilité de faire des gains faciles, en exerçant simplement les rôles d'intermédiaires. En moins d'une année, le dinar a perdu 11% en un trimestre, soit de décembre 2014 à mars 2015. Sur le marché interbancaire des changes, le dinar était coté jeudi dernier à 102,93 DA à l'achat et à 102,94 DA à la vente pour un dollar. Un euro s'échangeait contre 114 DA. Le dinar subit de plein fouet, depuis un peu plus d'une année, la loi des marchés pétroliers, se matérialisant par une chute draconienne des prix qu'impose la demande, face à une inondation de l'offre par les pays producteurs. Une régulation du marché par l'Organisation des 13 pays membres de l'Opep par une simple baisse des volumes de production parait utopique, tant les enjeux géopolitiques au Moyen-Orient plaideraient plutôt vers un tassement des prix, ce qui contribue à favoriser les économies des pays importateurs de pétrole. Plus le pétrole est bradé, et plus le dollar se consolide, et plus le dinar se fragilise. Le dollar qui a retrouvé des couleurs depuis juin 2014, date correspondant à la baisse des cours du pétrole, où il ne valait au change officiel 78 dinars, a grimpé au fur et à mesure que le prix du baril a dégringolé, jusqu'à atteindre la barre en décembre 2014 de 89,95 DA. Entre décembre 2014 et mars 2015 le dinar perdra 11%. Avec la nouvelle baisse annoncée ce jeudi 13 août 2015, indique qu'un dollar s'échangera à près de 103 DA à la vente, et 1 euro à 114,9454 DA, toujours à la vente. Cette vulnérabilité de la monnaie nationale pour la balance des paiements est aggravée par la baisse des quantités de pétrole exportées qui seraient de 23,74% d'après des données officielles. Après avoir évolué entre 107,3 et 115,3 dollars/baril au cours du premier semestre 2014, le prix du baril de Brent est passé de 115 dollars à mi-juin à moins de 94 dollars à fin septembre et à 57,9 dollars à fin décembre. Cette chute sensible des prix de pétrole de près de 50 % entre juin et décembre 2014 résulte, dans une bonne mesure, de l'augmentation soutenue de l'offre de pétrole notamment des pays non membres de l'Opep face à une demande mondiale plus faible qu'attendue, après le recul de la demande de Chine, et des Etats Unis. Les répercussions ne pouvant être que négatives pour l'Algérie avec les augmentations des importations des biens alimentaires, et autres produits semi-finis, puis des biens d'équipements industriels. Ces chocs externes dégradent directement sur le pouvoir d'achat des algériens. Les efforts faits par le gouvernement pour augmenter les salaires, et relancer la consommation des produits fabriqués localement, seront annihilés par une insoutenable inflation pour les ménages. Le principe du calcul de la valeur de notre monnaie, selon le principe d'un change flottant, parait bien factice. Lorsque le baril de pétrole valait entre 2013/2014 bien plus que 112 dollars, notre monnaie n'a pas connue une réévaluation proportionnelle. De plus, il est légitime pour les Algériens de s'interroger sur la parité entre les monnaies tunisienne, marocaine et algérienne. Pourquoi la banqueroute de la Tunisie consécutive à une économie asphyxiée et sous perfusion constante de crédits a une monnaie plus de deux fois plus forte que le dinar, alors que ce pays est de surcroit surendetté. La change au 12 août 2015 sur le marché interbancaire était de 53,1955 DA algériens pour un dinar tunisien ? Ce pays avait comme dette en 2014 une somme de 48,3 milliards de dinars tunisiens, ce qui représentait 58,9% du PIB, si on intègre la dette des entreprises et des ménages, la dette globale de la Tunisie serait de 126% du PIB. Sans aller plus en profondeur sur les injustices caractérisant le calcul de la valeur d'une monnaie par rapport à une autre, on peut dire que le capital se satisfait des pays ayant des leviers de financement de leurs déficits courants, par le recours systématique à l'endettement qui viendra s'ajouter au surendettement, lequel ira aux règlements des intérêts de la dette. En fait, disposer d'un matelas financier, et des réserves d'or, ça contribuera plus à vous appauvrir, qu'à vous offrir le capital nécessaire à votre développement.

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