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Bilan et axes directeurs de la relance économique pour l'Algérie entre 2015 et 2020 (II)
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 08 - 2015

Au moment où avec la chute du cours des hydrocarbures, posant la problématique de la sécurité nationale, l'Algérie risque de connaître d'importantes tensions budgétaires, nécessitant un front social interne solide, tenant compte des différentes sensibilités sociales grâce à un dialogue productif au profit exclusif de l'Algérie et une réorientation urgente de la politique socio-économique afin d'éviter le drame des impacts des année 1986, j'ai jugé utile de mettre à la disposition du large public l'audit réalisé sous ma direction, assisté de 20 experts internationaux (économistes-sociologues-juristes-ingénieurs), remis au Premier ministre le 15 janvier 2013 en six volumes (900 pages) que certains, soi-disant experts qui ont induit en erreur l'opinion publique en maintenant un autre discours mais n'étant pas crédible.
De façon analogue, les charges fiscales sont proches des niveaux européens et sont à la fois trop importantes et associées à un système fiscal complexe et d'application aléatoire. La déficience des réseaux de distribution des matières premières, matériaux et/ou pièces de rechange rend impossible la réactivité et la logistique demandée par la sous-traitance internationale. La faiblesse des infrastructures de services et la difficulté d'acquisition de foncier industriel posent le problème des facilités matérielles à créer de nouvelles activités. Enfin il s'agira d'améliorer l'environnement: institutions, infrastructures y compris la restriction des échanges / actions anti-dumping, revoir les subventions en fonction de l'intérêt local -moderniser les télécommunications, les compétences humaines, le système d'enseignement et constituer une base de données précise sur les exportations -Financement- garanties de la prospection et des opérations. Les filières les plus dynamiques sont des dérivés des hydrocarbures mais fortement capitalistiques : constat et recommandations. Les produits en progression mondiale sont ceux qui tirent la croissance des pays convergents. Sur les dérivés du gaz, l'Algérie dispose d'un potentiel très fort attesté par des ACR exceptionnels : -gaz naturel et certains dérivés de la pétrochimie (historiquement les engrais) ; -chimie de synthèse de base (notamment l'ammoniac et l'acide nitrique à partir du reforming du gaz). Les autres produits en progression mondiale sur lesquels l'Algérie peut se positionner sont l'agroalimentaire. Les activités les plus dynamiques sont à la fois capitalistiques et ne génèrent que peu d'emplois. Sur ce point, le secteur privé semble à la fois le plus dynamique tout en générant de meilleures performances au niveau des ratios de base (CA et VA/ salarié). Les intentions d'investissement sont par ailleurs cohérentes avec les rentabilités enregistrées sur les différentes branches. L'Algérie devra renforcer la sous-traitance ou associations avec les grands groupe, participer aux chaînes d'approvisionnement mis en place par les multinationales (concept de «supply chain»), améliorer la structure financière et humaine des petites entreprises, augmenter les parts de marché par le renforcement des positions géographiques ciblées. A terme, les avantages comparatifs sont en Afrique en vue d'accroître le chiffre d'affaires et les parts de marché. L'Algérie doit d'améliorer l'efficacité des importations et attirer les investissements à forte valeur ajoutée, mettre en place une relation proportionnelle entre les investissements étrangers et le marché intérieur. Pour accroître la compétitivité internationale, il s‘agira d'accroître les dépenses en recherche /développement, renforcer les entreprises pilotes, améliorer les capacités des PME , la gestion de bases, améliorer les incitations en matière d'implantation, promouvoir des réseaux d'entreprises et améliorer les fonctions de l'entreprise, les infrastructures contribuant à la chaîne logistique. L'objectif stratégique sera de diminuer les systèmes bureaucratiques de contrôle au profit de suivis a posteriori et informatisés tendant vers la simplification des formulaires, de prévoir des modes de financement appropriés, comme les garanties de la prospection des opérations de petite taille et les opérations d'encouragement des investissements internationaux dans l'industrie grâce à la promotion des réseaux, associations professionnelles, normes et qualifications demandant compétences techniques et qualifications pointues. L'encouragement de toute forme d'investissement productif étranger passe par la mise en place de systèmes d'assurance-garantie contre le risque économique, un co-partenariat gagnant/gagnant nécessitant de l'amélioration de l'appui institutionnel (collaboration universités/secteur public/entreprises privées). 9. L'Algérie doit investir dans des segments au sein de filières internationalisées pour avoir des avantages comparatifs : constat et recommandations Les choix de développement des filières doivent être cohérents avec les tendances lourdes internationales car les tendances incontournables à l'internationalisation des économies tendent à reléguer au second plan les politiques et contrôles nationaux au profit d'espaces économiques régionaux (CEE) ou mondiaux (OMC). La libre circulation des produits génère une hyper-compétitivité qui demande une réallocation rapide des ressources à l'échelle régionale (demain à l'échelle mondiale). Le maintien abusif de filières non compétitives équivaut à une subvention indirecte mais surtout, en empêchant une optimisation des capitaux investis, pénalise l'avenir des filières les plus dynamiques. Les analyses du commerce international, sur une période longue, montrent que les branches industrielles ont un cycle de vie analogue aux produits industriels, cependant plus complexe. Les pays «convergents» (qui ont rattrapé le niveau de vie du groupe des anciens pays industrialisés) sont ceux qui ont renforcé leurs avantages sur les produits dynamiques. La productivité apparente du capital (valeur ajoutée par unité de capital installé) baisse dans tous les pays ce qui est cohérent avec le cycle économique actuel et les technologies qui ont généré de la surcapacité. Il faut donc examiner d'autres paramètres qui expliquent la productivité globale des facteurs de production (part de la croissance qui ne s'explique pas par la progression du stock de capital et de travail mais par l'immatériel). L'utilisation des statistiques du commerce international permet de révéler les caractéristiques des tissus industriels, de dégager la structure de spécialisation d'un pays, notamment sa capacité d'insertion internationale. Cette méthode des «Avantages comparatifs révélés» (ACR) mesure la compétitivité à moyen long terme d'un secteur d'activité. Le taux de change effectif réel (Teer) mesure le rapport des prix des biens du pays étudié convertis en dollars, avec la moyenne des prix en dollars de ces mêmes biens auprès des principaux partenaires commerciaux du pays considéré. C'est un indicateur de compétitivité. Une augmentation de cet indice traduit une appréciation des prix, donc une perte de compétitivité. Les analyses montrent que les entreprises privées sont un terrain de plus grand dynamisme économique que les entreprises publiques car elles s'ajustent plus rapidement au marché et font une meilleure allocation des ressources. Leur poids dans l'économie est un facteur indicatif d'adaptation important. Les choix de développement des filières doivent coller avec la structure socio-économique et culturelle du pays. La forte démographie a généré un fort accroissement de la population algérienne, allant vers 50 millions d'habitants horizon 2030 (38 millions d'habitants au 1er janvier 2013). Les emplois créés dans le secteur lourd à forte intensité de capital coûtent entre 4 et 10 fois plus que dans une PMI. Ceci résulte en une industrie peu créatrice d'emplois dans un pays à forte croissance démographique. La dépendance technologique propre à l'outil industriel existant ne peut plus s'accorder de l'absence d'ouverture du capital vers les groupes internationaux et du contrôle rigide du commerce extérieur. Pour les entreprises privées, les performances sont encore freinées par le savoir-faire entrepreneurial limité mais aussi par la difficulté d'accès aux technologies modernes et par des normes de qualité obsolètes. En plus de la mobilisation de l'épargne domestique ( faible bancarisation ) où tout se traite en cash avec l'importance de la sphère informelle contrôlant 40/50% de la masse monétaire en circulation , l'on doit mettre en place des réseaux pour une meilleure attractivité du pays aux IDE ainsi qu'aux fonds de la communauté émigrée. Ceci devrait être géré par le système bancaire qui reste à moderniser car il ne dispose d'aucun des outils permettant de favoriser l'équipement, donc le développement de l'entreprise (par exemple : crédit-bail, escompte des traites, nantissement des marchés publics, etc. Le poids historique de la lourdeur bureaucratique caractérise l'ensemble des organismes qui interviennent dans le cycle de la vie de l'entreprise est une entrave constante au fonctionnement efficient de celle-ci. Leur disparition ne sera que progressive. Ceci est probablement aggravé par un système judiciaire lent, peu transparent et non adapté à une économie moderne. L'important est donc la spécialisation non pas dans les branches (vision dépassée) mais dans la dynamique des produits-o-La spécialisation d'un pays dans le commerce international révèle sa compétitivité au moyen-long terme au niveau sectoriel. En résumé, l'audit a fait treize propositions que j'énumère brièvement Proposition n° 1 : améliorer l'efficacité de la dépense publique et aller vers la décentralisation. Proposition n° 2 : création de technopoles et encouragement de l'entreprenariat féminin- Proposition n° 3 : lutte contre la bureaucratie : intégrer la sphère informelle et réorganiser les corps de l'Etat -Proposition n° 4 : contrôle transparent- adaptation au droit international et allègement des procédures administratives -Proposition n° 5- revoir la gestion des caisses de sécurité sociale conciliant système par répartition et système par capitalisation, équité et efficacité -Propositions n° 6 : Mise à niveau ciblée pour dynamiser le tissu productif en déclin et impulser les nouvelles technologies -Propositions n°7- Les huit mesures pour dynamiser les PMI/PME – Proposition n° 8 : Améliorer le niveau de l'école et des universités y compris la formation professionnelle -Proposition n° 9 : Les dix propositions pour une transition énergétique de l'Algérie-Propositions n°10 : Accroître la production locale du médicament- Proposition n°11 : Dynamiser le tourisme intimement lié à l'artisanat et l'environnement – Proposition n°12–Création d'entreprises à partir du recyclage des déchets-Proposition n°13- Les sept actions pour
dynamiser le système financier et la Bourse d'Alger. C'est face à cette situation que l'Algérie peut surmonter disons la vérité, rien que la vérité et privilégions les intérêts supérieurs du pays afin de ne pas renouveler le scénario des impacts de la crise de 1986 : crise financière avec la chute des cours d'hydrocarbures, crise économique, crise sociale et crise politique avec le drame que l'on connaît. Il y va de la sécurité nationale.


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