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Quelles alternatives pour le gouvernement pour éviter le retour au FMI ?
Publié dans La Nouvelle République le 14 - 09 - 2015

Personne n'a le monopole de la vérité et du nationalisme devant travailler tous ensemble, tenant compte de nos différentes sensibilités, devant être animés par le souci du respect d'autrui et de la tolérance, condition d'une bonne gouvernance.
L'objet de ce dossier est le fruit d'une réflexion individuelle et collective de différents audits que j'ai eu l'honneur de diriger entre 1974/2015 avec des équipes pluridisciplinaires complexes association opérateurs et dont les recommandations de réformes, hélas, n'ont pas toujours été suivies car s'attaquant à de puissants intérêts. Dans ce contexte, certaines déclarations de certains soi-disants experts algériens, méconnaissant les mutations énergétiques mondiales induisant en erreur l'opinion publique, la baisse des prix du pétrole sera de longue durée selon les prévisions du FMI. La découverture faramineuse de gaz à travers le monde (voir émission France 5 du 10/09/2015), les nouvelles découvertes technologiques ayant permis de réduire le coût du gaz de schiste américain entre 30/40% et on revient à l'économie de la connaissance vont entraîner dans les années à venir une baisse sensible du prix du gaz naturel, l'Italie, la France et l'Espagne pressent l'Algérie de baisser ses prix. Le congrès américain ayant décidé d'autoriser l'exportation vers l'Europe à compter de 2017/2018 en attendant le retour de l'Iran, pouvant passer d' un million de barils/jour actuellement à plus de 3 millions de barils/jour à court terme et à plus de 5 millions de barils/jour à moyen terme, de l'Irak dont les capacités sont proches de celles de l'Arabie Saoudite, de la Libye et l'entrée du Mozambique troisième réservoir d'Afrique, ces pays ayant besoin de financement risquent d'accroître l'offre face à une reprise mondiale notamment asiatique, de nouvelles énergies alternatives dont les énergies renouvelable et de bouleverser la carte énergétique mondiale. Il n'existe pas de divergences stratégiques entre les USA et l'Arabie Saoudite, plus grand producteur mondial de brut, qui vient de rejeter officieusement le 11 septembre 2015 la proposition algérienne et vénézuélienne, suivi des pays du Golfe, (plus de 60% du quota OPE) pays à faibles populations et disposant de fonds de souverains importants, d'une réunion urgente de l'Opep pour stabiliser les prix du pétrole. Pour sa part, la Russie à travers le géant Gazprom ne veut pas perdre des parts de marché et malgré la crise ukrainienne, continue à approvisionner l'Europe à plus de 30%. Par ailleurs, le président du Sénat français lors de sa visite en Algérie vient de faire savoir aux autorités algériennes le 11 septembre 2015 suite aux Américains et bon nombre de pays européens dont les Allemands, le souhait de voir assouplir la règle des 49/51% qui n'intéresseraient pas les PMI-PME étrangères. Cette règle généralisée, dont aucun bilan à ce jour, s'inscrit surtout dans le cadre de la préservation d'intérêts de rente d'une minorité contrairement au discours de « protection de l'économie nationale ». Un ami de l'Algérie président de l'Association France-Algérie Jean Pierre Chevènement a eu l'occasion de réitérer la même proposition. Dans ce contexte, de baisse vertigineuse des recettes de Sonatrach procurant plus de 97% des recettes en devises au pays, où le cours du Brent a été coté de janvier le 11 septembre 2015 à 47,47 dollars, le WIT à 44,40 dollars se pose un vrai dilemme pour le gouvernement algérien, comment concilier restriction des dépenses et croissance économique lorsque l'on sait que ce n'est pas dans des conjonctures économiques aussi défavorables qu'une telle entreprise peut avoir le plus de chances de réussir. Je rappelle au préalable qu'une loi de Finances n'est qu'un document comptable relatant les recettes et les dépenses de l'Etat, l'Algérie ayant surtout besoin que ces différentes lois s'inscrivent dans le cadre d'une planification stratégique, avec un rôle stratégique de l'Etat régulateur et non propriétaire gestionnaire, tenant compte des nouvelles mutations mondiales et des engagements de l'Algérie d'aller vers une économie ouverte, ne signifiant pas anarchie mais une économie de marché maitrisée. La loi de Finances complémentaire LFC 2015 et le projet de loi de Finances 2016 qui sera examiné prochainement en Conseil des ministres avant de passer au Parlement, pourront –ils être une réponse pour éviter les impacts de la chute des cours du pétrole en 1986 sur la société algérienne : crise financière, crise économique, crise sociale et crise politique, avec un point culminant, cessation de paiement fin 1993 et rééchelonnement en 1994. Je recense huit axes directeurs 1.- Premièrement, la LFC 2015 et le projet de loi de Finances 2016 mettent en relief l'évoluton des exportations notamment de Sonatrach. Le cours du pétrole est passé de 108,97 dollars le baril à 100,2 en 2014, de 109,92 au premier semestre 2014 soit une baisse de 47,02% conjugué à une baisse en volume de 4,59%. Ainsi selon les données officielles, les exportations globales ont été de 45,036 milliards de dollars à prix courants en 2005 dont 1,099 hors hydrocarbures, (HH) ; en 2008 de 79,298 dont 1,97 (HH) ; en 2009 de 45,194 dont 1,066 –(HH)- au moment de la crise de 2009 ; en 2010 57,053 , dont 1,526,(HH) ; en 2011 de 73,489 dont 2,06 (HH) ; en 2012 71,866 dont 2,06 (HH) ; en 2013 de 64,974 milliards de dollars dont 2,16 (HH) et en 2014 62,956 dont 2,81 (HH). La banque d'Algérie évalue pour le premier semestre 2015 les exportations à 20,92 milliards de dollars dont 18,10 hydrocarbures, 2,82 milliards de dollars hors hydrocarbures dont plus de 60% proviennent de dérivées d'hydrocarbures et de déchets ferreux et semi –ferreux. Pour le gouvernement, les exportations d'hydrocarbures baisseront pour se situer à 33,8 milliards de dollars en 2015, contre une prévision initiale de 66 milliards de dollars. Ce sont les recettes de Sonatrach devant déduire les couts de 25% donnant un profit net à Sonatrach de 25,35 milliards de dollars. A 50 dollars et en prenant l'hypothèse qu'une baisse, en moyenne annuelle d'un dollar réduit 600 dollars de recettes, nous aurons 28 milliards de dollars de recettes donnant un profit net de 21 milliards de dollars. Or Sonatrach prévoit de maintenir ses investissements de 100 milliards de dollars ente 2015/2020, sans compter les investissements de Sonelgaz (plus de 20 milliards de dollars donc presque la totalité des recettes de Sonatrach. Dans ce cas, il faudra soit puiser dans les réserves de change ou aller vers l'emprunt extérieur comme le prévoit le projet de loi de Finances 2016, le recours à la Bourse d'Alger étant actuellement une utopie, ni Sonatrach, ni Sonelgaz n'étant cotés, supposant une totale transparence des comptes et la rentabilité, n'existant donc pas de véritable bourse pour l'instant. D'une manière générale, comment continuer à fonctionner sur la base de 110/120 dollars le baril - budget de fonctionnement et d'équipement et continuer à verser des salaires et traitements sans contreparties productives ? 2.- Deuxièmement, la LFC 2015 et le projet de loi de Finances 2016 entendent réduire à travers les différentes taxes les importations devant également tenir compte des importations de services. Les importations de biens, à prix courants, selon les statistiques officielles douanières, ont évoluées ainsi : 20,357 milliards de dollars en 2005 ; 38,479 en 2008 ; 39, 294 en 2009 au moment de la loi de Finances complémentaire instaurant le Crédit documentaire le Credoc et la règle des 49/51% ; 40,472 en 2010 ; 46, 453 en 2011 ; 47,490 en 2012 ; 55,028 en 2013 et 58,330 en 2014. Selon la banque d‘Algérie les services qui ont représentés en 2013 10,77 milliards de dollars donnant un total des importations de biens et services de 65,76 milliards de dollars en 2013 et 11,70 milliards de dollars avec un total d'importation de biens et services de 71,14 milliards de dollars pour 2014. Ce sont les sorties de devises sans les transferts légaux de capitaux. Pour le rapport de conjoncture de la banque d'Algérie numéro 49 du second semestre 2015 publié début septembre 2015, les importations de biens et services ont été évaluées à 32,44 milliards de dollars dont 27,09 milliards de dollars de biens et 5,35 milliards de dollars de services, la banque d'Algérie notant que la baisse en valeur est due essentiellement à la baisse des prix de bon nombre de biens importés au niveau international. Au même rythme du premier semestre 2015, nous aurons à 65 milliards de dollars et y compris les transferts légaux de capitaux évalués à 6 milliards de dollars, nous aurons 71 milliards de dollars de sorties de devises fin 2015. C'est la même tendance que prévoit la LFC 2015, une très légère baisse des importations de biens à 57,3 milliards de dollars, et ce sans compter les importations de services contre 65,4 milliards de dollars de biens inscrits au budget initial pour 2015. Nous aurons une sortie de devises 2015 y compris les services et transfert légaux de capitaux plus du double des recettes attendues de Sonatrach. Ainsi, selon la banque d'Algérie, durant le premier semestre 2015, la balance courante accusé un déficit de 15,17 milliards de dollars et la balance de paiement un déficit de 14,39 milliards de dollars. Ce rapport note un déficit de la balance commerciale de 8,18 milliards de dollars au second semestre 2015 contre un excédent de 2,31 milliards durant la même période 2014. Plus précisément, les exportations ont assuré la couverture des importations à hauteur de 71% durant les six premiers mois de 2015 contre 114% à la même période. Aussi, le constat est amer avec des importations incompressibles, des surcoûts exorbitants devant jour surtout jouer sur la baisse des coûts car le montant de la réduction des importations est relativement faible. Bloquer les importations reviendrait à bloquer toute la machine économique avec un accroissement du chômage et donc des tensions sociales. C'est que l'appareil productif algérien est en déclin, le secteur industriel représentant moins de 5% du produit intérieur brut, et sur ces 5%, environ 95% sont des PMI/PME peu innovatrices et que selon l'ONS 83% de l'activité économique est constituée de petits commerce-services à très faible valeur
ajoutée. 3.- Troisièmement, la LFC 2015 et le projet de loi de Finances 2016 prévoient la baisse du Fonds de régulation des recettes. Je rappelle que la loi de Finances votée par le Parlement en décembre 2015 stipulait, je cite le document : «avec un solde prévu de 4.429,3 milliards de dinars à fin 2015 (contre 5.284,8 milliards de DA prévu à fin 2014), le FRR devra financer une part de 83,3% du déficit du Trésor public (3.489,7 milliards de dinars). Or ces prévisions ont été démenties. Ce Fonds a fortement baissé chutant à 3.916,5 milliards de dinars à fin mars 2015 soit 40 milliards de dollars au cours de 98 dinars un dollar contre 4488,1 milliards à fin décembre 2014 et 5 088,6 milliards à fin mars 2014 et ce pour couvrir le déficit budgétaire estimé au premier trimestre 2015 à 476,8 milliards de dinars contre 432,3 milliards de dinars au premier trimestre de l'année 2014. Le solde du Fonds de régulation des recettes sans rationalisation des choix budgétaires risque d'être de 2 700 milliards de dinars au 31/12/2015. Le gouvernement prévoit, dans la LFC 2015, avec les ajustements, environ 3 100 milliards de dinars fin 2015, au cours de 98 dinars un dollar soit 31,63 milliards de dollars. Or, selon la LFC 2015, les dépenses budgétaires sont 7.588 mds DA et les recettes de 4.953 mds DA donnant 2635 milliards de dinars de déficit budgétaire soit 2635 milliards de dollars de déficit. Si je raisonne à prix constants, car un dérapage du dinar par rapport au dollar gonfle artificiellement tant la fiscalité hydrocarbures que le fonds de régulation des recettes et si je prends une moyenne de 28 milliards de dollars de déficit budgétaire et dans l'hypothèse qu'une baisse d'un dollar le baril en moyenne annuelle occasionne une perte de 600 millions de dollars, à 60 dollars, et aux prix constants 2015, , les avoirs du FRR clôtureront entre 30/31 milliards de dollars fin 2015. En cas de non rationalisation des choix budgétaires, et au rythme de la dépense publique actuelle, l'épuisement serait fin du premier semestre 2017. A 50 dollars le Fonds de régulation des recettes s'établirait à 24/25 milliards de dollars fin 2015. En cas de non rationalisation, et au rythme de la dépense publique actuelle, l'épuisement serait le début du premier semestre 2017. (Suivra)


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