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Hioun à «El-Yasmine»
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 12 - 2015

Au gré d'un dynamisme qui se confirme d'exposition en exposition, la galerie d'art « El Yasmine », après avoir ouvert ses cimaises à un néophyte au cours du mois de novembre (Abdelghani Rahmani), n'hésite pas à hisser haut, en rendant un hommage mérité à un artiste chevronné, nous invitant à apprécier la consistance et l'envergure tant techniques que thématiques de près d'une centaine de ses oeuvres. Il s'agit de Salah Hioun.
Comble d'opportunité, le sampling offert à notre délectation s'échelonne sur pas moins de cinq décennies, une eau-forte osant même afficher l'année de sa conception, 1964 (Oiseau mécanique, gravure de 18x15,5cm). Monogravure, collage, huile sur toile, technique mixte sur toile, papier marouflé, monogravure rehaussée sur toile, peinture, plomb gravé, aquatinte, sérigraphie, monotype, lithographie, eau-forte, gravure manière noire, eau-forte couleur, plomb et encre de Chine, plume, plume et crayon Conté...Ce n'est pas d'un inventaire à la Prévert qu'il s'agit mais d'une liste non exhaustive des techniques pratiquées par un artiste à l'immense professionnalisme tant dans le domaine de la peinture que de la gravure dont il maîtrise tous les arcanes. Avec l'exigence et la perfection d'un maître qui n'a cessé depuis son jeune âge d'arpenter les sentes raboteuses qui mènent à la notoriété. Une notoriété dûment méritée et arborée avec humilité, une humilité qui ne dit pas que ce travailleur de la culture est sur le métier depuis les années 1960 et qu'il a turbiné dès lors au contact de Mesli et d'Issiakhem. Cette humilité ne sait pas claironner la multitude d'expositions qui ont jalonné un itinéraire laborieux qui l'a vu montrer son savoir-faire tant en Algérie qu'à l'étranger dans des capitales comme Paris, Montréal, Tokyo, Pékin, Madrid, Belgrade, Prague, Moscou, Berlin, La Havane, Damas, Lisbonne, Washington ainsi qu'aux Emirats arabes unis. Ce travailleur opiniâtre et taiseux ne sait pas parler de lui, il laisse son travail et son engagement artistique causer et dire qu'il a fait partie du fameux « Groupe des 3 S », peintres protestataires qui ont quitté dès les années 1970 l'officielle UNAP, qu'il a réalisé des oeuvres murales pour accompagner les Jeux Africains de 1978 ainsi qu'une série de portraits d'illustres figures de la Résistance nationale commandées par le Musée Central de l'Armée, qu'il a animé un atelier de livres d'art à l'ENAG. Salah Hioun est et reste un jalon de la peinture algérienne. Cette exposition illustre à merveille les qualités d'un magicien qui n'a cessé de nous montrer, avec la tranquille assurance des maîtres, les sentiers qui mènent aux crêtes. L'oeuvre de ce plasticien qui conjugue l'exigence au présent de la rigueur n'est pas de celles qu'une précoce obsolescence risque de ranger au tabernacle de l'histoire. Elle garde sa fraîcheur endogène, son indélébile actualité. Et Salah n'est pas de la cohorte de ceux qui, de par le monde, s'obstinent à patauger dans la fange nauséeuse d'un passeisme frelaté. Elle se nourrit de toutes les mouvances modernes et contemporaines en même temps. Et cette simultanéité va du figuratif au « hiounisme », sans une subreptice sensibilité, en passant par l'informel, l'abstrait, l'expressionnisme lyrique et géométrique, sans toutefois, détruire la valeur symbolique du sujet. Chaque oeuvre est déclinée avec exigence et subtilité et dans la plupart des tableaux on retrouve des visages dont l'image est parfois associée à celle d'un oiseau (colombe notamment) comme pour illustrer le titre d'exposition : « Sérénité ». Mot tout à fait proche de « Sincérité ». Oui, sérénité. Celle du travail appliqué, bien libellé, bien rendu. Accompli comme un devoir. Car Hioune se sent investi d'un devoir de rectitude, de droiture tant pour les gens qu'il fréquente que pour les nombreux collectionneurs à qui il doit de ne pas les décevoir. C'est pourquoi, c'est en permanence la même veine imbue d'exigence qui irrigue son travail. Car Hioun est un travailleur, avons-nous dit. Un travailleur des arts plastiques, osons le répéter. Un travailleur pour qui, le faire - le bien faire plutôt- est un sacerdoce. On remarquera que dans la quasi totalité des tableaux exposés, Salah ne se départit jamais de cette thématique iconographique comme pour illustrer la part d'humanisme qui ne cesse de sourdre en lui. Il se regarde dans ces silhouettes qui le regardent et l'habitent par le mystère qu'elles semblent receler. Elles nous regardent, nous qui les regardons, nous qui les rencontrons avec ce quelque chose qui fait du bien : l'émotion. Artiste plasticien

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