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Les pièges d'une intervention
Publié dans La Nouvelle République le 06 - 02 - 2016

Malgré la menace de Daech, les multiples clans libyens refusent une action militaire. Et menacent. Les pays voisins s'inquiètent.Si les Américains font fuiter allégrement des chiffres de plus en plus alarmistes concernant le nombre de combattants de l'Etat islamique en Libye, 5 000.
Selon ses sources officieuses, si le ministre de la Défense français répète inlassablement que la situation est dangereuse pour l'Europe, si l'Italie s'affole du flot de migrants venus des côtes libyennes sur les siennes, si David Cameron promet que les jets britanniques (et quelques forces spéciales) seront d'une intervention, celle-ci s'avère d'ores et déjà un casse-tête militaire. À l'Union européenne, un haut responsable lève les yeux au ciel à cette simple évocation. « Sous quel mandat vont-ils légitimer l'intervention ? » Au Conseil de sécurité, on sait déjà que la Russie y est hostile et que la Chine n'aime pas l'interventionnisme.
Des Occidentaux divisés, les Nations unies éparpillées, l'Union africaine et la Ligue arabe aux abonnés absents : le tableau géopolitique ressemble au Cri de Munch. La ministre de la Défense italienne, Roberta Pinotti, a déclaré auCorriere della Sera : « Nous ne pouvons pas imaginer que la situation demeure dans l'impasse en Libye. » Et d'indiquer que cela ne serait possible qu'avec une « action coordonnée ».
Selon les Etats-Unis, l'Italie prendrait le leadership de l'opération. Du côté français, entre l'opération Barkhane au Mali et au Niger, la Centrafrique et la Syrie, les capacités militaires ne sont pas infinies. Mais elle dispose de bases au Tchad, à Niamey... Une agitation qui traduit l'absence totale de solutions politiques et diplomatiques.
Le président tunisien inquiet
À Carthage, devant les corps diplomatiques réunis pour les vœux usuels, Béji Caïd Essebsi a enjoint à ses partenaires de prendre en compte la Tunisie. Et de réitérer sa préférence pour une solution négociée. En cas d'action armée par air, voire par terre, les postes frontaliers risquent d'être pris d'assaut par des réfugiés libyens. En 2011, lorsque la coalition avait bombardé les troupes de Kadhafi, un million de réfugiés se sont installés de Djerba à Tunis.
Largement approuvée à l'époque, dans la foulée des chutes de Ben Ali et de Moubarak, l'intervention est désormais vilipendée par la population et les élites. La cause de tous les malheurs actuels. Le risque terroriste demeure à un niveau très élevé. Une intervention risquerait d'éparpiller les groupes terroristes, qu'il s'agisse de Daech ou d'Aqmi.
De très nombreux Tunisiens, près de 6 000, sont partis pour la Syrie. Opèrent-ils, pour une partie, en Libye ? Certainement. Les auteurs des attentats du Bardo et d'El-Kantaoui avaient subi un entraînement en Libye.
Bombarder Syrte pour affaiblir Daech
L'objectif affiché : empêcher l'expansion de l'Etat islamique. Les frappes menées en Syrie entraîneraient un déplacement des soldats du califat vers la Libye, jugée plus sûre en raison du chaos ambiant. Le gouvernement d'union nationale imposé au forceps par l'ONU n'aura été qu'un songe éveillé. Durée de vie : une poignée de jours. Ce gouvernement aurait eu pour seul mérite d'avoir la légitimité de demander à l'ONU une intervention sur son propre sol. Faute de ce fusible politique, il va falloir procéder autrement.
Plusieurs experts militaires expliquent que le « dronage » et les forces spéciales américaines travaillent dans l'immensité du Sud libyen depuis quelques mois. Le problème se situe sur les côtes méditerranéennes. Du côté de Tripoli, c'est un refus catégorique. Du côté de Tobrouk (reconnu par la communauté internationale), on demande des raids aériens sur Syrte et ses environs ainsi que la levée de l'embargo sur les armes.
Ce qui est inenvisageable. Le stock d'armements, le venimeux héritage de Kadhafi a transformé le pays (et la région) en un Far West nord-africain où milices et autres autoproclamés « gardiens de la révolution » agissent selon leurs seuls intérêts. À Tripoli, fief « Fajr Libya » de l'islamiste Abdelhakim Belhadj, c'est le règne des brigades. Celles d'Al Nawsi, du renforcement sécuritaire, d'Al Bourkan, les brigades révolutionnaires de Tripoli. Ces dernières ont prévenu qu'une intervention étrangère serait synonyme d'une tentative de « colonisation ». Une déclaration de guerre, donc.


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