La réduction des violences et la facilitation de l'accès humanitaire en Syrie, à la faveur de la mise en œuvre de la cessation des hostilités, samedi 27 février, a largement contribué à créer une atmosphère propice à la reprise des négociations de paix intersyriennes à Genève (Suisse), a affirmé vendredi 18 mars l'émissaire spécial des Nations unies (ONU) pour la Syrie, Staffan de Mistura. Mais les progrès sur le volet humanitaire sont trop « lents » a-t-il déploré, estimant qu'il n'y avait « pas d'excuses » à la non-distribution de l'aide. La veille, son conseiller Jan Egeland, président de la « task-force humanitaire », avait exhorté le gouvernement syrien à accorder aux équipes de l'ONU et à leurs partenaires locaux l'accès à six zones assiégées. « Nous n'avons reçu de permis que pour accéder à 12 des 18 zones assiégées. (...) Je ne sais pas pourquoi ils ne donneraient pas la permission pour les 6 zones [manquantes]. (...) C'est une violation du droit international de nous empêcher d'y aller », a déploré M. Egeland. L'objectif est d'aider d'ici la fin avril 1,1 million d'habitants dans 18 zones assiégées L'équipe onusienne a transmis jeudi 18 mars au gouvernement syrien le programme des convois humanitaires qu'elle entend mener en avril, incluant ces six villes, parmi lesquelles celle de Daraya, au sud de Damas, qui n'a pas reçu d'aide depuis quatre ans. L'objectif est d'aider, d'ici à la fin avril, 1,1 million d'habitants au total. A ce jour, 260 000 personnes ont eu accès à l'aide humanitaire. La plupart des zones non accessibles sont assiégées par l'armée syrienne, fidèle au régime, et non par les rebelles, précisé M. Egeland. « Dans la plupart des zones où nous avons eu des difficultés, la Russie est intervenue et nous a aidés à passer, comme à Madaya», a indiqué Jan Egeland, estimant que l'armée russe a « certainement des personnes au sol ». Agence