Les retenues d'eau sont détournées de leur vocation d'irrigation des champs et des vergers durant la période des grandes chaleurs et de sécheresse. Les jeunes et même les moins jeunes trouvent dans ces retenues d'eau un refuge pour fuir la canicule, tout en oubliant les risques de la baignade dans ces retenues. Outre les maladies transmissibles par l'eau, la noyade demeure la conséquence fatale de la baignade dans les retenues d'eau, oueds et barrages. A chaque saison estivale, on enregistre au moins une dizaine de noyades ans ces lieux interdits à la baignade dans la wilaya de Chlef sans qu'il y ait une réelle initiative de la part des pouvoirs publics pour empêcher les enfants de se diriger vers les retenues d'eau. Ces dernières restent toujours sans gardiennage et sans protection par un grillage pour y barrer l'accès. Mardi dernier, deux enfants d'une même famille, ont péri dans une retenue d'eau située dans la bourgade de Metamir, commune de Boukader, à l'ouest de Chlef. Selon des témoins oculaires, le premier enfant, âgé de 9 ans qui se baignait, a lancé un appel au secours après s'être noyé. C'est son frère âgé de 17 ans qui a plongé pour le sauver, en vain. Alertés, les éléments de la Protection civile se sont rendus aussitôt sur les lieux pour repêcher les deux enfants. Les corps sans vie n'ont pu être repêchés que par sept plongeurs de la Protection civile qui les ont évacués par la suite vers la morgue de l'établissement public hospitalier EPH de Sobha. Pour la troisième victime, il s'agit d'une fillette de 8 ans. Cette dernière a été repêchée d'une tranchée submergée d'eau, creusée pour les besoins d'une canalisation de gaz naturel. Cela porte à quatre le nombre d'enfants décédés dans des circonstances similaires en une semaine dans la wilaya de Chlef. Les services de la Gendarmerie nationale territorialement compétents ont ouvert une enquête pour déterminer circonstances exactes de ce drame.
