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M. le ministre de l'Industrie et des Mines, face à la concurrence internationale
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 08 - 2016

Une rencontre aura lieu en décembre 2016 Algérie/Afrique. Pour le ministre de l'Industrie dans une déclaration du 23 juillet 2016, cette rencontre permettra de dynamiser les exportations hors hydrocarbures vers l'Afrique, un continent à fortes potentialités et enjeux stratégiques du XXIe siècle, couvrant 30,353 millions de km2 avec une population qui est passée de 966 millions d'habitants en 2009 à 1 075 milliard en 2012, à 1,124 milliard en 2014 à 1,154 milliard d'habitants en 2015 et un quart de la population mondiale horizon 2040. Comme, je l'ai analysé dans plusieurs contributions et conférences internationales (1), face aux dizaines de rencontres organisées par les grandes puissances qui ont déjà pénétrées le marché, notamment Chine, USA/Europe, sans parler de certains pays émergents, donc une très forte concurrence, l'objet de cette présente contribution est de poser la question suivante : qu'exportera l'Algérie en dehors des hydrocarbures et de ses dérivées qui représentent en 2016, plus de 97% de ses exportations totales, le secteur privé, soyons réaliste, étant pour des raisons historiques marginal ?
Monsieur le ministre, évitons de vendre des rêves et soyons seulement réaliste. Expliquez concrètement aux députés, sénateurs et à la population algérienne par quelle magie, comment vous comptez réduire de 30 milliards de dollars la rubrique des importations. Certes, durant cette période, en raison de ses disponibilités financières, l'Algérie n'a pas besoin de recourir au FMI et c'est la vérité de la Palice. Mais pour l'éviter à terme et surmonter la situation actuelle, l'Algérie a besoin d'une vision stratégique, de cohérence, de visibilité, d'un discours de vérité et de leadership. L'Algérie doit profiter de sa relative aisance financière, dette extérieure très faible et bien utiliser ses réserves de change en transformant cette richesse virtuelle en richesses réelles, de libérer toutes les énergies créatrices, et donc de réaliser la transition difficile vers une économie hors hydrocarbures dont le sous segment la transition énergétique le cadre des valeurs internationales. Ayons une vision positive pour l'avenir de notre patrie par un discours de vérité afin de mobilier la population. L'Algérie à la différence de 1986, avec une dette extérieure faible et des réserves de change peut surmonter la baisse du cours du pétrole qui sera de longue durée au vu des nouvelles mutations énergétiques mondiales, pour peu que l'on ait une gouvernance centrale et locale rénovée et une nouvelle vision du développement économique et social. Le cas contraire, le fonds de régulation des recettes s'épuisera courant 2017 et les réserves de change à horizon 2018/2019. Aucun patriote algérien ne souhaite l'expérience de 1994, du retour au FMI. Dès lors sans préjuger des incidences politiques, et géostratégiques au niveau de la région, les conditionnalités seront posées au préalable avant tout prêt avec une dévaluation importante du dinar, une paupérisation de la population et une perte de souveraineté de l'Algérie. 7. Monsieur le ministre, je vous précise que pour que les opérateurs algériens puissent pénétrer le marché africain, l'Algérie devra remplir sept(7) conditions par des stratégies d'adaptation, loin des schémas périmés –tout en vous rappelant la tenue les années passées des sommets USA/Afrique- Europe/Afrique, Japon /Afrique, Chine/ Afrique, Turquie/Afrique etc. Qu'apportera l'Algérie de plus par rapport à ces rencontres ? -Premièrement, tenir compte de la rivalité du couple Etats-Unis/Europe –Chine pour le contrôle économique de ce continent vital. L'erreur fatale serait d'opposer en ce XXIe siècle les Etats-Unis et l'Europe qui ont le même objectif stratégique, bien qu'existant certaines rivalités tactiques de court terme, la stratégie des firmes transnationales occidentales tendant à atténuer les divergences. Aussi, contrairement à certains discours populistes, déconnectés de la pratique des affaires internationales, pénétrer le marché africain sera aussi difficile sinon plus que le marché européen. Deuxièmement : combien l'Algérie possède d'entreprises compétitives publiques et privées avec un taux d'intégration minimal de 40/50%, selon les normes internationales et des laboratoires de recherche/développement. Or en 2016, les exportations sont constituées de près de 94% d'hydrocarbures et sur les 6% restants 60% sont des dérivées d'hydrocarbures, le secteur privé participant à moins de 1%. Troisièmement, une révolution culturelle de nos dirigeants vivant du mythe du capital argent et une mentalité reposant sur les matières premières et l'ère des unités micros-mécaniques des années 1970, comme solution au développement, alors qu'il ne peut y avoir une économie diversifiée sans le primat de l'économie de la connaissance. Lorsque les ministres et les walis déplieront un tapis rouge devant les chercheurs et les intellectuels de renom, en les recevant au perron, comme le font les grands dirigeants du monde développé et ceux des pays émergents, nous aurons une lueur d'espoir pour un développement durable en Algérie. Lors des déplacements officiels de délégations algériennes à l'étranger combien d'experts sont invités avec les hommes d'affaires ? Quatrièmement, sans maîtrise des nouvelles technologies, il ne fut pas s'attendre à asseoir une économie diversifiée : or, à l'aube de la 4e révolution industrielle où les Technologies de l'information et de la communication (TIC) constitue le moteur de la croissance alors que certains responsables vivent encore d'utopie du siècle passé, l'investissement le plus sur est dans les institutions démocratiques et le savoir. Or l'Algérie a du mal à progresser dans le domaine des nouvelles technologies, vient en ce mois de juillet 2016 d'être classée à la 117e place sur 139 en matière d'innovation dans l'économie numérique, par le Forum économique mondial, ne figurant même pas parmi les dix premiers pays d'Afrique et des pays arabes. -Cinquièmement, étant plus facile d'importer que de produire, il s'agira de débureaucratiser l'administration, mettre en place la théorie de l'intelligence économique au niveau des institutions stratégiques de l'Etat, pour une information fiable au temps réel des concurrents du fait de la présence depuis de longues années de nombreuses firmes internationales en Afrique qui ont déjà pris des segments de marché ( la tournée ce mois de juillet 2016 du chef de gouvernement israélien Afrique n'est pas innocente) qui ont tissé des réseaux locaux et de nouvelles qui arrivent. -Sixièmement, il faudra au préalable des supports logistiques et bancaires (combien de banques algériennes en Afrique), des supports logistiques et bancaires au préalable en Afrique. Septièmement, et comme synthèse, la pénétration du marché africain suppose un partenariat gagnant/gagnant avec les grandes firmes qui contrôlent le marché mondial et un renforcement de l'appareil productif interne, supposant l'émergence d'entreprises algériennes compétitives en termes de coût-qualité, dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux, car la concurrence internationale est acerbe, (pas de sentiments dans la pratique des affaires) qui doivent reposer leur action non sur le capital argent seulement qui n'est qu'un moyen, d'ailleurs capital liquide limité du secteur privé dans la sphère réelle, comme l'a montré récemment le bilan mitigé du FCE pour l'emprunt obligataire mais sur le management stratégiques collant aux nouvelles mutations mondiales ( quatrième révolution industrielle). 8.- Monsieur le ministre, la dynamisation des sections hors rente exportatrices 2017/2020, dans le cadre des valeurs internationales, (coût/qualité), tenant compte de la forte concurrence internationale, dépendra des réformes structurelles. Selon le rapport 2015 du Ministère de l'Energie publié en juin 2016, avec le prix moyen de pétrole qui ont reculé de 99,41 dollars en 2014, à 52,13 dollars en 2015, le chiffre d'affaire de Sonatrach a été de 33,19 milliards de dollars en 2015 contre 58,45 en 2014 soit une contraction de 43%. Là, attention, l'indicateur chiffre d'affaire est un indicateur imparfait et peu significatif. Pour avoir le profit net de Sonatrach, il faut retirer entre 20/25% de charges globales et ce taux est variable pour les autres entreprises. Pour certaines PMI/PME, les charges sont supérieures au chiffre d'affaire. Par ailleurs il ne faut pas analyser uniquement la balance commerciale mais inclure les transferts légaux de capitaux et les importations de services qui ont fluctué entre 10/12 milliards de dollars entre 2010/2015 pour avoir le solde net de sorties de capitaux et donc le solde de la balance de paiement, dont le déficit risque de dépasser 30 milliards de dollars fin 2016 avec une prévision d'un montant de réserves de change selon le dernier rapport du FMI (2016) de 112 milliards de dollars fin 2016 et moins de 92 milliards de dollars fin 2017 si le cours se maintient aux environs de 50 dollars et si comme prévu il y a accroissement du volume physique exportable et plus de rigueur budgétaire, sinon, les réserves de change clôturée fin 2017 seront plus faibles. Monsieur le ministre, vous devez faire savoir à la population consciente (voyez l'expérience désastreuse du Venezuela pays beaucoup plus riche que l'Algérie) que les ajustements économiques et sociaux à venir seront douloureux, d'où l'urgence d'un sacrifice partagé, un discours de vérité, une moralité sans faille de ceux qui dirigent la Cité. L'on devra rassembler et non diviser tenant compte de toutes les sensibilités. J'avais préconisé devant vous lors de la rencontre sur l'industrie présidé par le Premier ministre, en novembre 2014, un comité de crise et un large front national regroupant toutes les Algériennes et les Algériens de différentes sensibilités. Vous devez savoir que dans dans une économie dynamique, il y a croissance simultanément des importations et des exportations, l'important étant d'avoir une balance devises positive comme on le constate en analysant toutes les balances commerciales des pays développés et des pays émergents. Avec tout le respect que je dois à votre fonction, vos données sont irréalistes, étant impossible, économiquement, l'Algérie ayant une économie productive embryonnaire, de réduire les importations en 3/4 ans de 30 milliards de dollars au risque de provoquer une révolution, sociale. Si l'Algérie, a toutes les potentialités pour arriver à une économie diversifiée, pourtant, il ne faut pas être utopique, sera encore pour longtemps tributaire des hydrocarbures. Evitons de fausses solutions à des problèmes mal posés. Avec un changement de cap de la politique économique actuelle qui a montré ses limites je e suis convaincu que l'Algérie a toutes les potentialités pour relever les défis nouveaux du XXIe siècle. Personne n'a le monopole du nationalisme et de la vérité d'où l'importance du dialogue productif. (Suite et fin)

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