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Concilier rationalisation des dépenses et optimalisation de la demande sociale
Publié dans La Nouvelle République le 29 - 08 - 2016

Une réunion gouvernement/walis est programmée prochainement courant septembre 2016 : sera-t-elle une nième réunionite comme les précédentes sans actions concrètes où le suivi a fait cruellement défaut, ou débouchera-t-elle enfin sur des actions opérationnelles ? La pression démographique souvent oubliée sera le principal défi des années à venir avec l'accroissement des besoins sociaux posant la problématique des liens entre développement et sécurité.
La crise liée à la chute du prix des hydrocarbures et les conséquences sur le budget de l'Etat, impliquent la révision des politiques menées, car l'ère des transferts des budgets de l'Etat pour pallier les déficits de gestion est révolue. Or, en dépit des instructions du président de la République et du Premier ministre, allant dans le sens d'une rationalisation des dépenses, la gestion tant des Ministères que des collectivités locales demeure empreinte d'une forte tendance à la dépense sans analyser les impacts. L'objectif est une réorganisation institutionnelle devant être sous tendue par le trio- stratégie/suivi de la stratégie-exécution.
1.- Il s'agit de replacer l'action du gouvernement dans le cadre d'une véritable politique de l'aménagement du territoire en Algérie, structure qui devrait être rattachée au Ministère de l'Intérieur. L'Algérie s'étend sur 2 380 000 km2 dont 2 100 000 km2 d'espace saharien. La densité paraît faible, mais les neuf dixièmes de la population sont concentrés sur les terres du Nord.
L'objectif stratégique horizon 2016/2030 est éviter que plus de 95% de la population vive sur moins de 10% du territoire et avoir une autre vision de l'aménagement pour un espace équilibré et solidaire Les collectivités locales les 48 wilayas et les 1 541 communes (APC) doivent avoir d'autres missions que de se limiter à des guichets destinés à la prise en charge de certains services publics de base en s'appuyant essentiellement sur le budget de l'Etat car il n'y pas toujours de communes pauvres en Algérie, mais bien une mentalité rentière prévalant au niveau des collectivités locales.
Les rapports élaborés par les services de ce Ministère montrent un bilan négatif en matière de dynamisation de l'économie locale, les impôts étant insuffisamment recouvrés, certains biens étant exploités sans contrepartie et d'autres détournés de leur vocation.
Ces rapports précisent que les walis et les présidents d'APC se sont limités aujourd'hui au rôle, à distribuer le couffin de Ramadhan, et à changer les carrelages des trottoirs et places publiques. L'anarchie dont témoigne actuellement la croissance et les extensions désordonnées de nos villes, et notamment les plus grandes d'entre elles, ne pourra que s'accentuer, si l'on continue à accepter que les autorités locales demeurent livrées à elles mêmes pour répondre, sous la contrainte, à la demande sociale en espace à bâtir. Les constructions anarchiques avec le manque d'homogénéisation dans le mode architectural, le taux accéléré d'urbanisation avec des bidonvilles autour des grandes villes, avec le risque de l'extension de nouvelles formes de violence à travers le banditisme et de maux sociaux comme la drogue et la prostitution, des routes, des infrastructures et des ouvrages d'art qui ont coûté à la collectivité nationale plusieurs dizaines de milliards de centimes inutilisables en cas d'intempéries, des routes éventrées à l'intérieur des villes où la plupart des autorités se complaisent uniquement aux axes principaux visitées par les officiels, des ordures qui s'amoncèlent depuis des mois à travers la majorité des quartiers périphériques, des logements que les citoyens refont surtout les seconds œuvres avec des VRD non finies, des espaces verts qui font place à du béton, la construction d'unités dangereuses et polluantes près des villes, des sites touristiques près des côtes de plusieurs centaines de lits qui déversent à la mer leurs déchets sans compter le manque d'eau pour l'hygiène, témoignent d'actions urgentes pour ralentir le rythme de la détérioration de notre environnement.
Si la centralisation à outrance, favorise un mode opératoire de gestion autoritaire des affaires publiques, une gouvernance par décrets, c'est-à-dire une gouvernance qui s'impose par la force et l'autorité loin des besoins réels des populations et produit le blocage de la société.
Les expériences historiques montrent clairement que si la centralisation a été nécessaire dans une première phase, elle a atteint vite ses limites et que ce sont les pays qui ont développé des décentralisations réelles et non des déconcentrations, synchronisant gouvernance centrale et locale, qui ont le mieux réussi leur développement. Le pays le plus décentralisé au monde ce sont les Etats-Unis d'Amérique et voyez les cantons suisses, les Länder allemands ... Une réorganisation du pouvoir local dont la base est la commune, pour une société plus participative et citoyenne s'impose supposant d'imaginer d'autres modes de gestion des Ministères et de tous les appareils de l'Etat.
C'est dans ce contexte, que les collectivités locales doivent doit apparaître comme un élément fédérateur de toutes les initiatives qui participent à l'amélioration de l'espace territorial, de passer du stade de collectivités locales providences à celui de collectivités locales entreprises et citoyennes responsables de l'aménagement du développement et du marketing de son territoire. D'une manière plus générale, la mise en place d'une véritable décentralisation impliquant les acteurs locaux, doit avoir pour conséquence un meilleur gouvernement réel ressenti comme tel par la population, l'argument de base résidant dans la proximité géographique.
2.- L'on devra impérativement prendre en compte les facteurs sociaux et culturels devant procéder à une réorganisation institutionnelle du sommet à la base se fondant sur un Etat régulateur et non gestionnaire se fondant sur le trio
- stratégie/ suivi de la stratégie/ exécution, cette nouvelle organisation ne devant pas être imposée mais se faire progressivement et en concertation avec les populations locales –spécificités régionales-( voir nos différentes contributions 2004/2016 sur mes propositions d'une réorganisation gouvernementale disponibles- www.golgle.com), propositions contenues dans le documents remis en arabe-anglais-français à la Présidence de la République lorsque j'ai été invité pour la révision constitutionnelle).
- L'Algérie ayant, selon la Constitution pour un régime semi-présidentiel, je préconise la création de grands départements au niveau de la présidence de la République chargés d'élaborer la stratégie socio-économique en symbiose avec l'organisation gouvernementale ;
-de grands ministères avec des secrétariats d'Etat techniques chargé du suivi de la stratégie, le Parlement et le Sénat étant chargés de lois appropriés et du contrôle démocratique ;
- afin de débureaucratiser tant la société que l'économie, au niveau régional la création de cinq grands pôles régionaux ( Est-Centre- Est - Sud Est et Sud Ouest), avec un gouverneur chargé non de gérer mais de représenter l'Etat central assisté de walis managers, évitant de puiser toujours dans l'Ecole nationale d'administration.
L'objectif manager et non bureaucratiser : connaissez vous le nom du préfet de Paris, de Bordeaux et de New York ? Evidemment non, mais tout le monde connait le président du conseil régional et le maire de Paris de Bordeaux et le maire et le gouverneur de New York. L'objectif est une véritable décentralisation et non déconcentration, qui favorisera une société plus participative et citoyenne
-Chargé de l'exécution, ce sont les entreprises qui créent la richesse et non l'administration, de la mise en œuvre concrètes de projets à valeur ajoutée, la structure qui me semble la plus appropriée pour créer ce dynamisme, ce sont les chambres de commerce régionales (plusieurs wilayas). Cette structure régionale opérationnelle que je propose au à la présidence de la République et au gouvernement regrouperaient,
- les représentants de l''Etat, jouant le rôle de facilitateur, les présidents d'APC, les représentants de la société civile, les organisations patronales privées ( qui doivent aller vers des unifications par branches d'activité, y compris le FCE), les entreprises publiques, les banques, les centres de formation professionnelle, et les universités/centres de recherche. L'action des Chambres de commerce, seul interlocuteur des pouvoirs publics tant au niveau national et régional (élection d'un Conseil d'administration national et régional), lieu de concertation mais surtout d'impulsion pour la concrétisation de projets serait quadruple :
- premièrement, dynamiser les infrastructures de base et préparer des sites confiés à des agences de promotions immobilières publiques et privées;
-deuxièmement, mettre à la disposition des sociétés une main-d'œuvre qualifiée grâce à un système de formation performant et évolutif allant des ingénieurs, aux gestionnaires, aux techniciens spécialisés et ce, grâce aux pôles universitaires et des centres de recherche, évitant ce mythe d'une université par wilayas.
Exemple la Chambre de commerce offrirait un poste pour 10 candidats en formation, les 90 % non retenus ne constituant pas une perte pour la région. L'apprentissage en dynamique est un capital humain pour de futures sociétés qui s'installeraient dans la région, une société installée payant des impôts qui couvriront largement les avances en capital de la formation avancée.
(A suivre)


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