S'exprimant dans le cadre de la CAN 2017, l'ancien capitaine de l'équipe nationale du Sénégal, refuse tout statut de favori que certains spécialistes voudraient coller déjà à la peau des «Lions». «Juste parce qu'ils ont réalisé un Grand Chelem lors des éliminatoires de la CAN 2017, et la première place que leur confère le classement mensuel de la Fifa». Aliou Cissé voit plutôt en son équipe, «un très bon outsider». Il ne faudrait pas s'attendre a ce que les experts sénégalais donnent favoris le Sénégal...Quand bien même ils le pensent.. «Les gens misent sur le Sénégal, et font du Sénégal le favori, juste sur le papier et surtout par rapport aux qualités des joueurs qu'on a aux championnats où évoluent nos joueurs. Effectivement, quand vous avez, dans votre équipe, un joueur comme Sadio Mané, Diao Baldé Keïta, pour ne citer qu'eux, on a tendance à dire que le Sénégal est favori. Mais, vous savez aussi que dans une CAN, ce ne sont pas les meilleures équipes, sur le papier, qui font souvent de bons parcours. Comme, je l'ai dit, les qualités intrinsèques ne suffiront pas. Il faut des valeurs, un état d'esprit, un comportement mental, une fraicheur physique. Ce sont tous ces aspects qui feront qu'à un moment donné, on puisse dire qui est favori ou non. Mais en tout cas aujourd'hui, je pense que le Sénégal est dans la même enseigne que toutes les autres équipes. Elles vont à la CAN avec tout cœur de faire une bonne CAN et d'apporter le trophée.». Le Sénégal, un adversaire redoutable pour les fennecs ? Elle est classée troisième des cinq premières africaines au classement de la Fifa, et ce à la fin du mois passé, dans une même poule. Cela en fait forcément un groupe de feu. Les équipes relevant de la Poule B sont logées à Franceville. Elles comprennent le numéro 1 continental (Sénégal), le troisième au ranking (Tunisie) et le cinquième (Algérie). Autant dire que les «Brave Warriors» du Zimbabwe, devront bien porter leur surnom s'ils entendent se mêler à la course de la qualification au second tour. Les gens du football, se référent souvent au dernier classement de la FIFA, et ce pour tenter de comprendre dans quel sens tournera cette machine de 2017. Chacun y va de son pronostique. Et pour tenter de convaincre leur monde, on tire les fiches, les dernières, celles des diverses compétitions africaines, et surtout celles du classement FIFA. Pas sûr de casser les doutes ! Les joueurs sont cités comme étant les meilleurs de leurs équipes respectives, et ce sont ceux qui se font remarquer dans les championnats européens; là où ils évoluent. Pour grands nombre de dirigeants, les victoires reposent, non pas sur la production du groupe, mais sur la production du ou des joueurs, venus d'ailleurs, à l'occasion de cette CAN 2017. Le reste viendra, dit-on. Voila une forte manière de vivre une CAN, qui s'annoncerait différente des précédentes. Mais, le terrai,n pas aussi silencieux que ça, livrera ses secrets. Bien entendu, l'arbitrage, aussi, sera complice de quelques résultats. Et c'est à ce niveau que se jouera la partie. La CAF, réussira t'elle a maitriser cet aspect ? Difficile de répondre, lorsqu'on sait que toutes les compétitions africaines de football s'accrochent à «Monsieur l'arbitre». Dans les coulisses des grandes équipes, on remarquera que la majorité évoque déjà les performances de Riyad Mahrez. Mais, on suivra avec beaucoup d'attention, les performances des joueurs majeurs de chacune de ces formations. «L'Algérie comptera essentiellement sur son attaquant Riyad Mahrez, sacré meilleur buteur et meilleur joueur de la Premier League, la saison dernière avec son surprenant club de Leicester. Bien que légèrement en baisse de forme, depuis quelques mois, «le Meilleur joueur africain 2016», selon la BBC, pourrait retrouver des couleurs sous le chaud soleil du Gabon. «Voilà qui est dit. Enfin, un cas d'exemple mériterait d'être relevé. Les médias sénégalais rappellent que « même si le dernier classement de la Fifa plaide pour les Lions du Sénégal, le palmarès penche pour ses futurs adversaires nord-africains.» Car, autant l'Algérie que la Tunisie, ont chacune remporté la CAN. A chaque fois à domicile. Les «Fennecs» en 1990, dans la froidure d'Alger, et les «Aigles de Carthage», en 2004, dans une ambiance pourrie par un environnement beaucoup trop chauvin, à Radès dans la banlieue de Tunis. Alors, sur lequel de ces deux critères (classement Fifa ou palmarès) faut-il s'appuyer pour évoquer ce groupe de feu ? Le terrain tranchera et répondra donc à ces questions qui brûlent les lèvres des fans Africains, notamment celles des professionnels. Pour ce même journal, même si ces équipes maghrébines, «sont moins souveraines hors de leurs bases, qu'à domicile, il n'en reste pas moins que le Sénégal, a toujours eu de grosses difficultés face à elles en phase finale. La preuve : les «Lions» ne se sont jamais imposés en phase finale face à ces adversaires. La dernière fois que le Sénégal avait croisé les «Fennecs», il n'avait pu que s'incliner (0 – 2), lors de la dernière CAN en Guinée équatoriale (0 – 2) pour son 3ème et dernier match de groupe» en effet , Pour les «Aigles de Carthage», les «Lions» ont encore, en travers de la gorge, cette défaite (0 – 1), en 2004 en quarts de finale dans le... brouillard de Radès. Depuis, ils ont accroché un nul (2 – 2), en match de groupe à la CAN 2008 au Ghana sous la conduite d'un certain Henry Kasperczack, aujourd'hui aux commandes techniques de la ...Tunisie. Le Zimbabwe, quant a lui, le moins bien classé au ranking continental (29ème), il ne restera qu'un outsider ambitieux. Car, ce qui fait la beauté du football, c'est que les favoris ne gagnent pas toujours». La CAN a choisi quel marketing? Une fête «pure» du football africain, ou un pur espace commercial ? Une question qui cherche réponse...
