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La politique industrielle de l'Algérie fondée sur une nouvelle gouvernance, l'économie du savoir et la rentabilité
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 02 - 2017

Selon l'avis de la majorité d'analystes internationaux et de rapports reçus d'experts algériens travaillant sur ce sujet dans de grands laboratoires ou firmes, actuelle politique industrielle, sans cohérence, conduit à terme le pays droit au mur - endettement/dépendance (ratio de balance devises et technologique) et le risque de faillite à terme.
Comment ne pas rappeler que les grands économistes classiques ont montré que le fondement de la création de plus value est le travail et l'intelligence, devant tenir compte en ce XXIème siècle de la quatrième révolution économique irréversible entre 2020/2030, avec l'avènement de la société de l'information, le monde étant devenu une maison de verre avec la révolution des télécommunications – Internet et de l'économie de la connaissance qui impose à l'économie algérienne (Etat et entreprises) tant son adaptation qu'une surveillance active de son environnement national et international. Changement de cadre juridique et impact négatif sur le transfert technologique Les changements d'organisation périodiques démobilisent les cadres du secteur économique public, et même les investisseurs locaux et étrangers montrant clairement la dominance de la démarche administrative et bureaucratique au détriment de la démarche opérationnelle économique assistant à un gaspillage des ressources financières et à un renforcement de la dynamique rentière et bloque tout transferts de technologie. Le blocage essentiel de l'investissement local et étranger est le terrorisme bureaucratique qui se nourrit du manque de visibilité et de cohérence dans la réforme globale. En effet, cette situation est imputable fondamentalement au manque de visibilité et de cohérence dans la démarche de la réforme globale (absence de consensus politique et neutralisation des rapports de force) n'ayant jamais abordé une manière claire le futur rôle de l'Etat face aux mutations tant internes qu'internationales. En effet, les enjeux futurs étant essentiellement économiques, base de tout pouvoir, et comme dans tous les pays en transition la société algérienne se trouve naturellement confrontée à deux tendances lourdes, avec au milieu une majorité « le marais » qui ne comprend pas les enjeux, qui seront entre 2017/2020/2025 essentiellement économiques, entre les acteurs défavorables et les acteurs favorables aux réformes d'où l'importance des dossiers éminemment politiques comme celui des hydrocarbures, lieu de la production de la rente, du système financier, lieu de distribution de la rente, et celui du partenariat-privatisation, couplé avec celui d'un système socio-éducatif performant, lieu de la production de la plus value qui en dynamique engendrera de nouvelles forces sociales soit rétrogrades si l'on s'oriente vers un nouveau monopole privé, soit porteuses de progrès si l'on instaure une totale transparence pour une économie de marché véritablement concurrentielle. Aussi, la tendance rentière consiste à gérer le dossier des réformes selon une vision bureaucratique à partir d'injonctions administratives reposant sur des relais administratifs – le bureau, nécessaire dans toute société, mais à la différence des pays développés analysés par Max weber, étant un facteur bloquant qui participe pour plus de 60% au blocage de l'investissement utile. Cela se traduit objectivement auprès des observateurs nationaux et internationaux par un immobilisme, oubliant que le monde ne nous attend pas et que l'Algérie ne vit pas isolée et que les discours triomphalistes démagogiques sont sources de névrose collective. Le bilan dressé à partir des documents officiels, montre les limites de cette démarche qui peut conduire à un échec programmé, du fait que, pour masquer cet échec, l'on réalise des replâtrages organisationnels, des lois rarement appliquées , les réserves de change étant le résultat de facteurs exogènes et non du travail et de l'intelligence. En fait, cette démarche, sous l'apparence d'un slogan techniciste, sous-tend elle-même une vision politique et économique, reposant sur l'ancienne vision culturelle matérielle des années 1970/1980. Les défis futurs de l'Algérie : efficacité économique et cohésion sociale Le défi futur est d'avoir une vision stratégique qui fait cruellement défaut donc s'inscrivant dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux ( sa place naturelle est dans l'espace africain et méditerranéen tout en n'oubliant pas le continent Afrique), l'Algérie étant liée par un Accord pour une zone de libre échange avec l'Europe, désirant adhérer à l'Organisation mondiale du commerce(OMC) qui constituent un choix stratégique inscrit dans le programme du président de la République et qui a un impact sur toute la future politique socio-économique horizon 2020. Evitons des analyses dans la précipitation en donnant un montant global cumulé de 7 milliards de dollars de pertes dues au dégrèvement tarifaire alors qu'il faille donner le montant année par année pour ne pas induire en erreur l'opinion publique. Certes le manque à gagner en droits de Douane, du fait de l'accord d'association (libre-échange) avec l'Union européenne (UE) pour l'année année 2016, au cours de 110 dinars un euro sont évaluées à 1,27 milliard de dollars en 2015 et 1, 09 milliard de dollars en 2016. Outre la question qui se pose cette baisse de prix a atténué les prix à l'importation aux consommateurs que peut exporter l'Algérie en dehors des hydrocarbures qui représentent plus de 60% de ses exportations vers cette zone et idem vers l'Afrique au vu de la situation embryonnaire du secteur productif. Force est de constater qu' au moment ou les entreprises mondiales, grandes et PMI/PME s'organisent en réseaux, correspondant à une phase historique où l'entreprise, se concentrant sur ses métiers de base en externalisant bon nombre d'activités secondaires, où l'industrie manufacturière connaît une crise rarement égalée au niveau mondial, l'Algérie continue de fonctionner sur des schémas périmées. L'on devra impérativement éviter des expérimentations théoriques avec des coûts faramineux pour le pays, l'expérience comme ces micro unités de voitures dont la majorité risque la faillite à terme après avoir puisé dans les réserves de change pour leurs composants , toute unité fiable devant vivre sur son compte devises. En 2017, l'Algérie importe presque tout et n'exportant presque rien sinon les hydrocarbures à l'état brut ou semi brut. Que deviendra le pays si l'on' a pas préparé dès maintenant l'ère hors hydrocarbures ? Il faut donc créer le cadre propice afin d'éviter des tensions sociales à terme pour deux raisons Première raison, la croissance de la population active, c'est-à-dire que le flux annuel de demandes d'emplois et une réduction du taux de chômage actuel implique un taux de croissance élevé pour atténuer à terme les tensions sociales. Il existe des lois économiques universelles applicables à tous les pays : le taux d'emploi dépend du taux de croissance et des structures des taux de productivité. On ne crée pas des emplois par des lois et décrets : c'est l'entreprise qui crée l'emploi. Or, Sonatrach ne créant pas d'emploi est déjà en sureffectifs. Pour créer trois millions d'emplois, il faudra un taux de croissance entre 2017/2020 minimum de 7/8% minimum par an, à moins que le gouvernement ait des solutions innovatrices loin des actions de distribution de salaires fictifs au nom de la solidarité ou des milliers de jeunes s'adonnent temporairement à désherber les routes ou à faire et refaire des trottoirs. Les résultats des organismes chargés de l'emploi, Andi, l'Ansej autant que la Cnac, sont mitigés malgré les nombreux avantages accordés. Or, la population en âge de travailler augmente chaque année de près de 3,4%. La pression sur le marché du travail est le fait des jeunes qui représentent 50% de la population active. La production et les exportations hors hydrocarbures y compris les services marchands, liées à l'approfondissement de la réforme globale sont la condition sine qua non pour la création d'emplois durables existant d'ailleurs un sureffectif au niveau des administrations et de certaines sphères économiques étatiques en comparaison avec des pays semblables. Deuxième raison, le taux de croissance est relativement faible en référence à la dépense publique. Le projet de loi de finances fait une projection sur les trois prochaines années sur la base d'un prix de référence du baril à 50 dollars en 2017, 55 dollars en 2018 et 60 dollars le baril en 2019 avec un cours de la devise nationale de 108 dinars le dollar et une inflation moyenne de 4%. Le taux de croissance serait de 3,9% en 2017, de 3,6% en 2018 et de 4,3% en 2019. Dans son rapport du 11 janvier 2017 de la Banque mondiale (BM) les prévisions de croissance pour l'Algérie sont en baisse, passant de 3,6% en 2016 à 2,9% en 2017, 2,6% en 2018 et 2,8% en 2019, en raison du recul des dépenses dans les infrastructures, principal moteur de la croissance et du climat des affaires. Comparé aux dépenses sur la population, des pays similaires en voie de développant dépensant le 1/3 de l'Algérie ont des taux de croissance plus importants. Ces dépenses ont été rendues possible essentiellement grâce aux recettes exceptionnelles des hydrocarbures Qu'en sera-t-il si le cours stagnent à 50/55 dollars ou encore moins entre 40/45 dollars. A ces cours, cela rendrait non rentables certains projets gaziers et pétrochimiques hautement capitalistiques au vu que dans d'autres pays, elles traversent une crise de demande bien que déjà amorties. Aussi, il y a donc risque de tensions sociales croissantes en cas d'amenuisement des ressources financières, ne posant certes pas de problèmes pour trois années. Mais que sont les 114 milliards de dollars de réserves de change fin 2016, une goutte dans l'océan des bulles financières mondiales ? En raisonnant à prix constant un dollar 110 dinars, 120 dinars un euro au cours officiel où cette dévaluation rampante de la monnaie algérienne affecte tant la valeur des importations, le risque est un retour à l'inflation importée malgré le subventions généralisées et non ciblées. Ne faut-il pas s'attaquer à l'essence, c'est-à-dire à l'inefficacité de la dépense publique, vecteur de concentration des revenus au profit de couches spéculatives, qui ne peut qu'entraîner une détérioration plus poussée du pouvoir d'achat
des Algériens. Cette hausse du taux d'inflation impliquera forcément la hausse des taux d'intérêts des banques primaires, si elles veulent éviter la faillite, décourageant l'investissement productif. Quelle conclusion ? Il existe, pour l'Algérie, des possibilités pour augmenter le taux de croissance du fait d'importantes potentialités, malgré la crise, supposant une nouvelle gouvernance stratégique des institutions et des entreprises. Les infrastructures, ayant absorbé l'essentiel de la dépense publique en Algérie ne sont qu'un moyen du développement, et qu'il faille méditer l'expérience malheureuse de l'Espagne qui a misé sur ce segment qui a vu son économie s'effondrer car ayant négligé les technologies se fondant sur le savoir. C'est l'entreprise dans le cadre des valeurs internationales, sans aucune distinction publique, privée nationale et internationale qui crée la richesse. Toute analyse opérationnelle devra relier le processus de transfert de technologie tant aux nouvelles mutations technologiques mondiales, la crise actuelle devant entrainer un profond changement à la fois géo -politique, socio-économique, managériale et technologique horizon 2017/2030. S'impose une stratégie d'adaptation de la future politique du gouvernement ballottée entre deux forces sociales, la logique rentière épaulée par les tenants de l'import, et de la sphère informelle malheureusement dominante, et la logique entrepreneuriale minoritaire. En fait le transfert de technologie ne saurait se imiter à l'aspect technique mais renvoie à l'organisation de la société algérienne face aux mutations tant internes que mondiales. Le passage de l'Etat de « soutien contre la rente » à l'Etat de droit « basé sur le travail et l'intelligence » est un pari politique majeur car il implique tout simplement un nouveau contrat social et un nouveau contrat politique entre la Nation et l'Etat. C'est la norme du droit qui doit légitimer le véritable statut de la citoyenneté. Car l'Etat de droit, ce n'est pas un Etat fonctionnaire, qui gère un consensus de conjoncture, mais un Etat fonctionnel qui fonde son autorité à partir d'une assimilation consciente des besoins présents de la communauté et d'une vision future de ses perspectives. Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international


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