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Une ville née d'une alliance politico-militaire ottomane et le marabout Sidi El-Kébir
Publié dans La Nouvelle République le 14 - 02 - 2017

Le pouvoir politico-militaire s'allie avec le marabout local des lieux qui prendront le nom de Blida, par la suite, Sidi El-Kébir. Une alliance qui reflétait le soutien apporté au Maghreb central contre les attaques espagnoles, après la chute de l'Andalousie. Une politique adoptée par les Turcs pour étendre leur souveraineté sur nombre de villes clés de la Régence.
Blida fut d'abord fondée par Sid Ahmed El-Kébir, au XVIe siècle, qui, selon les données historiques, le Cheikh el-Kébir était lui même réfugié andalous, dans la tribu de Ouled Essoltane, à qui revenait la propriété de tout le territoire de la future ville. D'après le colonel Trumelet, dans le voisinage de Blida vivaient des tribus dans la plaine. La plus importante était celle de Beni-Khelil au Sud et Hadjar Sidi Ali au Nord, d'autres tribus vivaient dans la montagne (les Beni-Salah). Les habitations des montagnards étaient groupés en hameaux situés sur le versant de la vallée, Sur le territoire de la future Blida, était implanté un petit village (emplacement de l'actuel marché européen) peuplé par une fraction des Ouled Soltane les Hedjar Sidi Ali, ce hameau était constitué par onze gourbis entourés de cultures maraîchers. Ce personnage religieux dont le mausolée est toujours debout à 4 kilomètres au sud de ladite ville. En s'y installant en 1519, le Saint homme accueillit le nombre de 7 000 réfugiés andalous de la région de Valence, qu'avait ramené avec lui Kheireddine Pacha. Dans son contexte géopolitique et militaire, Blida allait jouer, par l'intermédiaire de son cheikh, un rôle précis dans la région : Représenter le pouvoir central devant les tribus et être le relais entre Alger, la capitale, et le Beylik de Titteri. Construction de la ville Le plan de la ville pré-coloniale offrant la forme d'une main ouverte avec les doigts écartés, conjugué avec la vocation agricole que prit la ville dès les premiers jours de sa naissance. La forme parallèle des îlots convergeant vers le point dominant la plaine, s'explique par le tracé des rigoles qui devinrent le détournement de l'eau de la rivière, puis, des ruelles, séparant les parcelles de terre occupées par les familles andalouses. Sidi EL-Kébir y intruduisit l'irrigation, l'arboriculture et la broderie du cuir. A l'ancienne place Clemenceau, l'actuelle place du 1er novembre, Khireddine Pacha y fit édifier une mosquée, un bain et un four banal, à proximité. La ville devint alors lieu de repos pour les seigneurs turcs d'Alger. A cette époque, la ville comprenait deux sphères distinctes, mais complémentaires : L'une représentait l'action individuelle privée et l'autre concrétisait les travaux du grand urbanisme structurant la ville et encadrant les petites actions individuelles entreprises par les autorités publiques. Seulement, la ville des Roses n'a pas échappé aux mauvaises humeurs de la nature et s'est vu décimée de la moitié de sa population, lors du séisme du 5 mars 1825, où la ville a connu un grand séisme qui détruisit une grande partie de la ville. Le colonel Trumelet estime que 3 000 blidéens ont péri dans cette catastrophe. Yahia Agha, que le Pacha d'Alger avait envoyé sur les lieux du sinistre, encouragea les rescapés à reconstruire leur ville sur un autre emplacement. Ce fut Blad El-Djedida (la nouvelle ville), située à deux kilomètres au nord de Blida (dans la compagne blidéenne) à 1 880m de l'ancienne ville. Le résultat sur le plan physique tel que vu, ne diffère pas de celui d'un processus dit normal où la naissance de la vile est initié par les autorités, même si la particularité de l'opération de la ville de Blida revient essentiellement à la diligence de l'action privée sur les travaux de la structuration. Ainsi, Sid Ahmed El-Kébir savourait la prospérité et le développement de sa petite colonie d'Andalous. Un an après la visite du Pacha, en 1536, la mosquée, le four et le bain furent complètement achevés et les constructions en maçonnerie remplacèrent les gourbis. Les Andalous, fins techniciens, ont dévié le cours de l'Oued Sidi El-Kebir, pour éviter les inondations, et faciliter l'irrigation. Ils ont construit un système complexe de seguias et de bassins du Sud vers le Nord qui vont donner la forme en éventail à la ville de Blida. Une citadelle fut construite au sud-ouest de la ville, logeant une garnison de 500 janissaires. Blida fut une ville garnison représentant le pouvoir turc dans la plaine de la Mitidja et un relais important entre Alger et le Titeri. Tous ces faits urbains devinrent le noyau d'une petite ville qu'on appellera « el Blidah « (la petite ville). Les deux axes principaux de la ville, orientés Nord/Sud et Est/Ouest, aboutissent aux quatre portes les plus importantes de la ville : - Bab El Sebt s'ouvrant sur l'esplanade du marché du Samedi, - Bab El Rahba donnant accès à la route du Titeri, - Bab Dzair sur la route vers Alger, et - Bab El Kbour donnant sur les cimetières. époque coloniale française Après la pénétration de Blida, dès 1830, elle sera définitivement occupée en 1839 et devient une ville garnison, avec, à ses portes, des villages de colonisation. En 1836, le camp de Dalmatie (Ouled Yaich actuellement) avait été construit au pied de l'Atlas à l'Est, et quatre forts qui dominaient Blida au Sud, achevaient l'encerclement de la ville, le camp de Béni Mered édifié en plaine à quelques kilomètres de Blida en direction de Boufarik et aussi le camp de la Chiffa. En 1838, l'édification de deux camps fortifiés: Le camp supérieur(Joinville) et le camp inférieur(Montpensier). Ces camps ont été construits sur le prolongement des parcours territoriaux, on remarque aussi que les quatre camps (Supérieur, Inférieur, Dalmatie, La Chiffa) sont édifiés sur une même ligne topographique pour le contrôle du territoire et de la ville. Par nécessité militaire l'armée française ouvrit un certain nombre de routes entre ces camps et la ville. Ces camps sont devenues par la suite des centres satellitaires. Les premières interventions furent militaires, leur but était de consolider la défense et le contrôle de la ville et du territoire, et en même temps démontrer la puissance du colonisateur en imposant son ordre. Ces actions étaient l'implantation du fort militaire sur l'ancienne citadelle. Par sa position, Blida est devenue le point de départ de tous les mouvements militaires ayant pour but des opérations dans le Sud et dans le sud-est de la division d'Alger, et le remplacement du vieux rempart en pisé par un solide mur en pierre, largement au-delà du tracé primitif. Les espaces ainsi dégagés, pris en grande partie sur les cimetières, furent presque en totalité occupés par des installations militaires (casernes, dépôt de remonte, hôpital militaire). Les interventions projetés au début de la colonisation, se déroulèrent sur plusieurs années. Les civiles prenant le relais des militaires, ils ont continuer à réduire considérablement l'habitat traditionnel, et la création des espaces inconnues de la ville turque. La vie quotidienne des deux communautés (européenne et musulmane) s'organisa autour des deux marchés(marché européen et marché arabe). La plupart des mosquées qui formaient le centre vivant de la ville turque furent démolies ou réaffecter en dépôt, église etc. Au bout de quelques années, la ville s'est développée rapidement et la place d'Armes était devenue le centre du pouvoir européen (construction du théâtre, mairie, poste, banque, etc.) symbolisant un ordre administratif et économique nouveau, les façades à l'architecture du XIeme siècle remplacèrent peu à peu le long des rues goudronnées les façades aveugles des maisons mauresques(andalouses). La ville finit par englober tous les surfaces libres à l'intérieur de l'enceinte (sauf les installations militaires qui restèrent des barrières de croissance). La ville établira par nécessité de fonctionnement un réseau routier et ferroviaire et renforce la ville dans sa position de carrefour. En 1845, fut construite la ligne de chemin de fer (Alger-Blida). La ligne de chemin de fer a constituée une barrière de croissance de la ville; quant à la gare, elle a constituée par la suite un pôle de croissance. En 1930, 2 000 colons attirés par les emplois offerts par la construction de l'hôpital psychiatrique de Joinville et les ateliers de la base militaire, s'installent à Blida. La croissance urbaine s'est développée suivant le tracé des anciennes seguias, devenues des chemins de desserte par densification. On peut suivre à Blida comme dans toute ville française moyenne, la multiplication des lotissements, le développement de l'habitat pavillonnaire. Cet habitat pavillonnaire, disposait de bonnes infrastructures et réservé quasi exclusivement aux européens. Période de la Révolution algérienne Durant la Révolution algérienne se firent sentir les plus fortes poussées d'urbanisation avec le » plan de Constantine » à la même période. Durant la période coloniale, la ville de Blida a franchi ses barrières(il n'ya plus de dedans ni de dehors). Les camps de colonisation(Joinville, Montpensier, Dalmatie) deviennent des centres satellitaires de la ville. Aujourd'hui, Blida garde son nom de la ville des roses, mais perd de sa magnificence en terme d'urbanisme comme toutes les grandes ville du pays. Les artisans de la haute couture, comme el medjboud, el fetla et autres arts de broderies, ainsi que les préparateurs de l'eau de fleurs d'orangers et de roses, restent comme un écho de cette longue et périlleuse histoire.

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