Par ces temps de crise économique et de menaces militaires tout autour de ses frontières, l'Algérie ne peut rester dans l'expectative pour voir les réformes proposées par le nouveau modèle économique, arriver au temps des récoltes. Basé en théorie sur la croissance, et non plus sur le développement, selon M. Sellal, quoique ces deux cibles ne soient pas antinomiques dans le fond, il apparaît que la diversification des revenus hors hydrocarbures, restera encore longtemps dépendante des soutiens s'affichant indispensables des exportations des énergies fossiles, car constituant, jusqu'à preuve du contraire l'essentiel des recettes, assurant le fonctionnement de l'Etat, le financement de la sécurité extérieure et intérieure du pays, identiquement, les lourds règlements de factures des importations, ainsi que certains investissements pour la relance de l'économie. Cette politique ne peut aboutir à des résultats concluants dans les années qui viennent sans une rationalisation draconienne des dépenses publiques. Afin d'éviter prochainement, une banqueroute et l'aliénation de notre souveraineté aux crédits extérieurs, il s'avère indispensable d'accélérer la lutte contre les fléaux comme la corruption, les détournements d'argent ou de biens publics, les fausses déclarations suscitant l'indignation des citoyens, et donnant une piètre image de l'Algérie, vis-à-vis de nos partenaires étrangers. Le renforcement des contrôles du commerce extérieur, l'un des tous principaux agents responsables de l'accélération de l'hémorragie de nos réserves de change, dans le même temps, que le rapatriement des devises n'était pas conclu selon la loi et le devoir incombant aux opérateurs économiques concernés. Depuis 2014, les prix du pétrole ont non seulement lourdement chutés, de plus, il apparaît selon les Douanes algériennes, que les exportations algériennes depuis, reculent pour atteindre le niveau critique de 28,88 milliards de dollars en 2016, contre 34,66 milliards de dollars en 2015. Les exportations n'ont couvert les importations qu'à hauteur de 62% en 2016 contre 67% en 2015, soit une chute de 16,7%. D'après la source, les exportations algériennes ont reculé à 28,88 milliards de dollars en 2016 contre 34,66 milliards en 2015, soit une chute de 16,7%. En ce qui concerne les recettes de pétrole et de gaz, elles se sont réduites en passant à 27,1 milliards de dollars en 2016 contre 32,69 milliards en 2015, soit une baisse de 17,12%. Les exportations hors hydrocarbures ont également baissé à 2,063 milliards de dollars en 2016 contre 2,582 milliards en 2015, soit un recul de 20,1%. Ces chiffres évoquent d'eux-mêmes les laxismes ayant caractérisés les gestions indispensables des équilibres de notre balance commerciale, et ce, en dépit des nouveaux instruments électroniques dont disposent les Douanes algériennes pour réguler et moraliser le commerce extérieur, et malgré les restrictions de certains produits alimentaires, de biens de consommation non alimentaires, de biens destinés à l'outil de production et de biens d'équipement. Globalement, les exportations ont couvert les importations à hauteur de 62% en 2016 contre 67% en 2015. La chute des recettes pétrolières a eu pour conséquence de creuser le déficit commercial qui a atteint 17,84 milliards de dollars en 2016, contre un déficit de 13,71 milliards de dollars en 2015, soit un creusement du déficit de 4,8%, toujours selon le bilan des Douanes. Il est avéré que l'Algérie possède des atouts importants qu'elle pourrait au mieux valoriser si structurellement elle définissait ses stratégies futures pour la gestion présentement des réserves de gaz naturel, et de ses richesses en hydrocarbures conventionnel et non conventionnel conformément aux mutations géoéconomiques et géopolitiques. Avec l'arrivée sur le marché suite à l'exploitation du gaz de schiste américain, et du pétrole qui a propulsé les USA au rang des premiers producteurs mondiaux en énergies fossiles, et avec la concurrence existante sur le marché entrainant un véritable dumping de ces matières premières, et le délaissement de la globalisation des économies au profit d'un protectionnisme des productions nationales, l'Algérie se trouve dans une position délicate où dominent les incertitudes. C'est dans ce sens, que la révision des contrats gaziers prochainement programmés entre Sonatrach et ses clients européens devraient se faire. Il ne s'agit plus d'égoïsme, mais de pragmatisme pour écouler les réserves prouvées en gaz naturel face à la Russie disposant des plus importantes réserves mondiales de gaz naturel, et de l'aubaine de proximité avec les pays européens.