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«Que doit faire l'Algérie face à la baisse du cours des hydrocarbures ?»
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 07 - 2017

Le cours du pétrole est depuis quelques semaines en dessous de 50 dollars. Il est coté le 4 juillet 2017 (légère progression) à 49,67 dollars le Brent et à 47,08 dollars le Wit. Cette présente contribution en exclusivité pour le site algerie1.com, sans aucune modification, d'une brûlante actualité est la conférence intégrale donnée le 12 mai 2015 à l'invitation de la Direction générale de la Sûreté nationale- Ecole supérieure de police de Châteauneuf en présence du général-major Abdelghani Hamel directeur général de la Sûreté nationale et des responsables de la DGSN, sur le thème «l'Algérie face à la baisse du cours des hydrocarbures» qui avait été entamée dès juin 2014, où avait été mis en relief les conséquences durables de la baisse du cours des hydrocarbures sur l'économie algérienne. Car, dans l'économie mondialisée d'aujourd'hui, aucun prix n'a plus d'importance que celui du pétrole brut. Plus de 80 millions de barils sont produits et consommés chaque jour, dont la plus grande partie est vendue sur les marchés internationaux.
Neuvièmement, l'occupation par les terroristes de champs pétroliers et gaziers les écoulements au marché noir notamment en Irak pour un baril entre 30/40 dollars Dixièmement, l'évolution des cotations du dollar et l'euro, toute hausse du dollar, bien que n'existant pas de corrélation linéaire, pouvant entraîner une baisse du prix du baril. Attention de s'en tenir qu'aux facteurs conjoncturels qui peuvent peser sur la hausse des prix transitoirement qui ont fait baisser la production pétrolière du pays notamment les troubles au Nigeria, les tensions en Libye ou en Irak. Aussi, comme annoncé dans le dernier rapport du Forum économique mondial le monde est à l'aube d'une nouvelle révolution industrielle qui modifiera les rapports de force au niveau mondial et une recomposition du pouvoir énergétique mondial. Deux pays la Russie qui ont pourtant les plus importantes réserves, la Russie qui a investi dans les nanotechnologies ((l'infiniment petit) et l'Arabie saoudite qui a prévu 2000 milliards de dollars d‘investissement pour préparer l'après pétrole. Car si le monde est passé de l'ère du charbon à l'ère du pétrole, cela ne signifiait pas que n'existait plus de réserves de charbon ( 200 ans de réserves contre 40/50 ans pour le pétrole), mais que des nouvelles technologies ont été mis en place renvoyant toujours au fondement du développement l'économie de la connaissance. Les réserves sont fonction du vecteur prix international cout, pouvant découvrir des milliers de gisements non rentables au vu des mutations énergétiques mondiales. Aussi c'est une erreur stratégique de raisonner sur un modèle de consommation énergétique linéaire, en misant sur la rigidité de l'offre, qui provoquerait à moyen terme, faute d'investissement, une montée inexorable des prix vers des sommets, 100, 200, voire 250 dollars le baril. C'est que l'analyse des nouvelles mutations énergétiques va à contre-pieds de tous ces raisonnements mécaniques qui sont démenties par la dure réalité économique. Par le passé les tensions au Moyen Orient provoquaient une hausse des prix, alors que nous avons assisté à un effondrement du prix du pétrole, sans véritable changement de la structure de la demande. Et c'est là qu'entre la géostratégie et notamment la stratégie européenne, chinoise et surtout américaine qui oriente la R et D vers les énergies nouvelles, vers lesquelles s'engagent dès à présent la moitié des nouveaux investissements et ce afin de conserver le leadership énergétique au niveau mondial. 3.- L'avenir de l'Opep Les pays de l'Opep représentant 33% de la production commercialisée mondiale, 67% se faisant hors Opep, ne doivent plus vivre de l'illusion de la rente éternelle, cohabitant avec d'autres acteurs et ne pouvant jouer un rôle déterminant comme dans les années 1974. Aussi, attention à l'euphorie et aux faux calculs. Même une augmentation de 5 dollars en moyenne annuelle donne un gain net pour un pays comme l'Algérie de seulement 3 milliards de dollars contre 30 milliards de dollars pour la Russie et l'Arabie Saoudite (dix fois plus de production) , montant auquel il faudra retirer la diminution en valeur de la baisse de production. Comme il ne faut pas exclure, car c'est un jeu de poker du fait des turbulences de l'économie mondiale, une importante perte financière. Imaginons, en cas de crise ou de croissance faible de l'économie mondiale, que la diminution de la quantité Opep n'entraine pas une baisse substantielle des prix et que les pays hors Opep accaparent des parts de marché. D'où la difficile équation à résoudre, d'autant plus que les USA un des plus grand producteur a joué sur la réduction substantielle de couts de production étant devenu exportateur net. Les observateurs s'accordent à ce que le prix futur dépendra d'une entente entre pays consommateurs et producteurs d'une part et d'autre part, par une entente pays Opep non Opep. Aussi, la détermination du prix du pétrole, (le prix du gaz lui étant indexé) dépendra d'une entente entre d'une part et l'Arabie saoudite et la Russie et l'Arabie saoudite et l'Iran qui veut revenir à son quota avant les sanctions de plus de quatre millions de barils jour ayant besoin de financement Qu'en sera-t-il pour la Russie ? Pour ce pays rentre des enjeux géostratégiques, les russes reprochant aux américains de vouloir culer l'économie russe dont les réserves de change au cours inférieur à 50 dollars risquent de s'épuiser horizon 2020. A cela il faudra ajouter l'accroissement futur de la production 2016/2017 du Nigeria, de la Libye, l'Irak (pour ces deux pays devant atteindre leurs quotas) et du Kazakhstan avec l'entrée en production d'un important gisement en décembre 2016, sans compter les USA qui avec le pétrole et gaz de schiste (réduction de 30/40% des couts) ont bouleversé toute la carté énergétique mondiale(1). Le futur prix d'équilibre sera fondamentalement déterminé par une entente entre les USA et l'Arabie saoudite, alliés stratégique. Mais comme rappelé précédemment le déterminant sera la croissance de l'économie mondiale avec des incidences négatives ou positives sur les pays producteurs, du fait de l'interdépendance des économies. En cas d'une faiblesse de la croissance, la stabilisation des cours du pétrole sera difficile à se réaliser, tout au plus le cours devrait fluctuer entre 45/55 dollars. En cas d'une légère reprise, il pourrait fluctuer entre 45/55 dollars entre 2017/2020.En cas d'une reprise forte entre 2017/2020, il pourrait progressivement fluctuer entre 60/70 dollars. En cas d'une crise équivalente à celle de 2008, il descendrait en dessous de 40 dollars. Au-delà -2020/2030, du fait du bouleversement de la carte géostratégique mondiale et de la quatrième révolution industrielle mondiale, aucun expert ne peut prédire avec exactitude les scénarios de l'évolution tant du prix du pétrole que de la nouvelle structure économique mondiale, entre 2020/2030/2040. Des stratégies d'adaptation par couches successives sont nécessaires renvoyant à la géostratégie, loin des replâtrages conjoncturels qui accroitront les tensions à moyen et long terme. 4.- Impact de la baisse du cours du pétrole sur l'économie algérienne Il est fort probable l'épuisement du fonds de régulation des recettes fin 2016. Que faire car tout accroissement des dépenses rapport aux recettes prévues accroitra le déficit budgétaire avec un impact inflationniste? Il faudra distinguer la part des dépenses en dinars (solutions internes) de la part en devises et distinguer les actions conjoncturelles, des actions structurelles qui seules sont une réponse appropriée aux défis futurs du pays. Les calculs qui suivent ont été effectués sous l'hypothèse du respect du quota de l'Algérie au sein de l'Opep et du volume actuel d'exportation du gaz. En cas où le volume serait inférieur, les recettes devraient être inférieures au montant calculé. Dans le cas contraire de hausse en volume, le montant en valeur devrait augmenter en accélérant l'épuisement des réserves prévues au rythme de la consommation intérieure (à horizon 2030, la population atteindra 50 millions d'habitants). Pour 60 dollars les recettes prévues seraient d'environ 34 milliards de dollars. L'on doit retirer 20% de charges ce qui nous donne 27 milliards de dollars de profit net en précisant que la baisse d'un dollar en moyenne annuelle occasionnant une perte pour l'Algérie d'environ 600 milliards de dollars. A 50 dollars, le baril donne un profit net de Sonatrach de 21 milliards de dollars 40 dollars, le baril donne un profit net de Sonatrach de 15 milliards de dollars 30 dollars, le baril donne un profit net de Sonatrach de 9 milliards de dollars 20 dollars, le baril donne un profit net de Sonatrach de 3 milliards de dollars et nous serions presque au seuil de rentabilité. Comment dès lors mobiliser les ressources financières suivant ces différents scénarios (se pose ici aussi la problématique de la rentabilité future des investissements projetés), le ministère de l'Energie vient de déclarer début 2015 que les programmes de Sonatrach seraient de 100 milliards de dollars entre 2015/2020 et de 30 milliards de dollars pour la même période pour Sonelgaz: endettement ou puisement dans les réserves de change, et que restera-t-il aux autres secteurs ? En rappelant que toute décision stratégique relève du Conseil national de l'Energie présidé par le président de la République. (A suivre)

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