La wilaya d'Aïn Témouchent a été marquée cette semaine par des mouvements de contestation pacifique des travailleurs, des parents d'élèves et des souscripteurs aux logements à travers plusieurs communes de la wilaya. En effet plus de 200 travailleurs en tenue de travail de l'entreprise publique économique Transcanal située dans la commune de Chabat El Ham ont marché jusqu'au siège de la wilaya en brandissant des pancartes et répétant le fameux slogan écrit en langue arabe»Irhal » (dégage). Ils ont demandé le départ du directeur de cette entreprise accusé d'avoir suspendu leur collègue de travail et de son comportement « inconvenable ». Un groupe de ces protestataires a été reçu par le délégué aux opérations sécuritaires de la wilaya. Il est à noter que cette entreprise a pour fonction la fabrication des poteaux électriques en ciment et des canaux d'irrigation. Ses travailleurs réclament également le paiement de leur prime de rendement collectif (PRC) qu'ils n'ont pas perçue depuis une année. Le mouvement a touché le secteur de l'éducation. Au début de la semaine, les parents des élèves dans la commune de Terga ont revendiqué le paiement de la prime de solidarité scolaire de 3 000 DA après plus d'un mois écoulé de la rentrée scolaire 2017/18. Ils ont dénoncé la bureaucratie. En second acte, les parents d'élèves de l'école primaire Harchaoui d'Aïn Témouchent se sont déplacés en groupe au siège de la directrice de l'éducation de la wilaya d'Aïn Témouchent pour contester le régime pédagogique et la langue Tamazight ; »Nos enfants étudient la langue Tamazight à raison de 4 heures par semaine. Le volume horaire est devenu encombrant pour leurs enfants qui n'arrivent pas l'assimiler. Il faut que l'apprentissage de cette langue soit facultatif et non obligatoire pour nos enfants ». C'est la première année que la langue Tamazight est enseignée dans quelques écoles de la wilaya. Le jour suivant, c'est au tour d'une centaine de professeurs du secondaire sous la houlette du syndicat Cnapeste a observer un sit-in de protestation devant la direction de l'éducation. Cette fois, ils se sont solidarisés avec leur collègue du lycée Abi Dar Ghaffari de Hammam Bouhadjar sévèrement sanctionné par la tutelle. Selon le secrétaire du Cnapeste : »C'est un professeur d'éducation physique et sportive au grade de professeur d'enseignement supérieur (PES) qui a été dégradé au poste de PEM par la commission de discipline de la direction et suspendu de sa fonction. Il a été injustement accusé de cumul de fonction par l'inspection de la fonction publique et la direction de l'éducation or le jugement rendu par le tribunal compétent a acquitté ce professeur ». En réplique, le secrétaire général de cette direction de l'education, a éclairé les journaliste sur cette affaire : »Ce professeur occupe une double fonction justifiée par le reçu de paiement de la location d'un local en son nom. L'inspection de la fonction publique nous a exigés qu'il lui présente un document de résiliation, du dit contrat de location. Nous avons maintes fois sollicité ce professeur pour se soumettre à la réglementation mais en vain. En conséquence, il a été traduit devant la commission de discipline qui a décidé sa rétrogradation au poste de PEM. «Du côté du logement social, les postulants aux 46 logements socio participatifs (LSP) dans la localité de Chabat El Ham ont écrit une lettre au président de la république, dont copie remise à la presse, dans laquelle ils le sollicitent d'intervenir afin de mettre un terme à leur marasme social. Ce projet en souffrance depuis plusieurs années à la suite de la faillite de l'entreprise de la promotrice chargée de la réalisation de ce projet qui a été confié par la suite à la direction de l'OPGI pour parachever ce projet arrêté à un taux de réalisation physique estimé à 30 pour cent. L'OPGI a terminé les 23 unités et les a distribué aux bénéficières. Par contre il a procédé à la démolition du reste soit les 23 autres car ses services techniques ont jugé que les travaux gros œuvres ne sont pas conformes aux normes techniques de l'habitat. Malheureusement l'OPGI n'a pas repris les travaux sous prétexte qu'il ne possède pas les moyens financiers et ne possède pas les documents administratifs et juridiques du transfert, selon la même pétition. Par ailleurs, dans la commune de Sidi Ben Adda, les habitants ont également écrit une pétition collective pour solliciter le premier responsable au niveau de la wilaya afin d'intervenir pour mettre fin aux odeurs nauséabondes qui se dégagent du Centre d'enfouissement technique (CET) situé au cœur de cette localité. Ces odeurs suffocantes causent des complications dans la respiration de surcroit pour les personnes malades chroniques et les enfants en bas âge et desurcroit pour les personnes asthmatiques. L'atmosphère devient insupportable au moindre souffle du vent. Nous avons dénoncé ce problème à tous les responsables mais sans aucune suite. A cela s'ajoute les risques générés par les camions remplis d'ordures issus de plusieurs communes limitrophes et transitent par les rues principales.».