La grève observée à la cimenterie de Bénisaf dans la wilaya d'Aïn Témouchent a généré des conséquences néfastes sur le développement local. Ainsi, le prix du sac de 50 kg de ciment a atteint les 800 DA dans le marché informel alors que son prix d'usine reste fixé à 300 DA. Les fabricants des matériaux de construction, dont le parpaing ont, quant à eux, vu leur activité diminuée. Il en est de même pour l'entreprise publique TRANSCANAL de Chabat Elham, ont rapporté hier des travailleurs. Beaucoup d'entreprises, contraintes d'achever la réalisation des projets de logements, sont dans l'embarras. «Les pouvoirs publics ne veulent pas croire à la «pénurie» du ciment et brandissent leur carte de sanction pour motif de retard. Les dépalcements vers les autres usines de ciment reviennent très cher et occasionnent la perte du temps alors que nous détenons la carte d'approvisionnement uniquement avec la cimenterie de Bénisaf», lancent certains entrepreneurs qui craignent la mise au chômage technique forcé de leurs travailleurs si la crise du ciment persiste. Cette crise a également touché les habitants de cette wilaya qui veulent effectuer des travaux de réfection ou d'aménagement de leurs demeures.