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La vie à la campagne et en ville
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 12 - 2017

Il y a en chaque citadin des origines campagnardes plus ou moins lointaines. La campagne et la ville ont chacune une longue histoire.
La majorité a toujours pensé qu'il n'y a de vie meilleure qu'à la campagne, mais la ville attire étant donné son expansion et les opportunités qu'elle offre.
Des situations très contrastées
La campagne a de longues traditions vestimentaires, culinaires, culturelles, artisanales, agricoles, et rien de comparable avec la ville. Tout le monde a entendu parler de l'air vivifiant de la campagne bon pour la santé et de son environnement très reposant pour quelqu'un qui cherche à vivre intensément sa vie. Des relations fortes lient chacun à sa communauté. De plus à la campagne on se sent appartenir à un milieu, à une société paysanne qui a ses croyances, ses coutumes et ses mœurs. En ville, surtout les grandes villes, on vit plutôt coupé du monde, dans un environnement très pollué. On évite tout contact parce qu'on a peur de se faire connaitre et d'avoir des problèmes relationnels après. Un climat de méfiance y règne en permanence.
Les hommes et femmes de culture privilégient la campagne pour le choix des décors ; les cinéastes et les romanciers la préfèrent pour des scènes champêtres. Le milieu rural offre des espaces naturels, riches en couleurs très nuancées bien que la ville soit nécessaire pour contenir un nombre d'habitants important et toujours en nette croissance. Chaque lieu de vie a ses hauts et ses bas qu'il faut accepter en attendant mieux.
La ville, des problèmes relationnels mais que d'atouts pour réussir !
Etant donné le climat qui y règne en permanence, il y a des gens qui se côtoient chaque jour et pendant des années sans jamais se saluer. Mais tous les atouts sont réunis pour assurer une bonne éducation et un excellent apprentissage culturel à tous ceux qui le désirent. C'est en milieu urbain que l'on trouve les grandes écoles, les universités, le théâtre, toutes les bibliothèques, les salles de spectacles, les journaux, les salles de conférences ; on y a tout pour réussir sa vie. Mais pour tirer le plus de profits de ce milieu urbain, il faut des conditions : que les jeunes qui ont la capacité et la volonté d'apprendre fassent preuve de sérieux, de régularité dans le travail, de grands sacrifices, tout ça pour avoir la chance de réussir.
Un exemple concret de succès brillant, c'est celui de cette fille extraordinaire que son père a ramené du bled à l'indépendance, par un concours de circonstances. En 1962, l'Algérie avait besoin de cadres pour faire marcher l'administration, le père de la fille qui savait écrire et compter parfaitement, avait vite trouvé un gagne pain et un logement bien vacant à Alger centre. Le père fit venir sa famille du bled. Et parmi ses enfants il y avait la fille surdouée ou bûcheuse qui a d'abord fait l'école primaire qu'elle avait suivi en s'accrochant bien pour passer au cycle moyen qu'elle parcourut discrètement, mais avec des résultats faramineux qui lui donnèrent accès à un lycée de filles d'Alger centre.
A l'époque, les filles et les garçons étaient séparés depuis le primaire. La fille d'origine campagnarde habillée pauvrement fait d'un seul trait le secondaire, elle obtient son bac avec une belle mention. Elle s'inscrit à la fac centrale, en branche scientifique et décroche tous les diplômes jusqu'au doctorat d'état. Il parait qu'elle ne s'est pas arrêtée là, elle a fait de la recherche dans le domaine de la physique nucléaire
Elle est devenue une algéroise malgré elle, tout en demeurant une fille humble. Elle portait son humilité jusque dans sa façon de s'habiller selon les traditions campagnardes et dans son comportement. Même au lycée et à l'université elle avait du mal à se départir de sa robe de mode traditionnelle, montagnarde qui lui arrivait aux chevilles. Chez elle, on ne devait pas croire à sa réussite, au départ, on est en famille traditionnelle qui a toujours infériorisé les filles. Cette fille descendue de la montagne a beaucoup de chance : elle s'est retrouvée à Alger où tout était possible pour faire des études jusqu'au stade final sans gros frais pour le père, mis à part les frais d'inscription chaque année. Les parents auraient sans doute voulu avoir à sa place, des garçons studieux.
La campagne à l'image de son atmosphère revigorante
C'est un tout autre mode de vie et une autre mentalité. A l'origine les campagnards sont généralement des matinaux habitués à l'air vivifiant de l'aube correspondant à l'heure de la prière. Certains ont coutume de se lever tôt au chant du coq. Les travailleurs de la terre, hommes et femmes vont dans les champs très tôt, quelquefois bien avant le lever du jour, c'est ancré chez eux et c'est rentré dans les mœurs.
Jadis à la campagne, la vie était plus saine tant sur le plan des relations que sur la manière de vivre. Les gens pourtant très pauvres étaient heureux : le pain quotidien arrivait au jour le jour, ils n'avaient pas peur du dénuement, ils avaient de la culture qui leur avait permis de supporter toutes les privations. Les jeunes apprenaient auprès des vieux : poèmes, contes, légendes, fables, proverbes, devinettes, charades, histoires et histoire ; ainsi la jeunesse montante s'instruisait au fil des jours, oralement et bénévolement. Lorsqu'une occasion les réunissait, les vieux de leur côté s'empressaient de transmettre aux jeunes tout ce qu'ils savaient, c'était par devoir conformément à leur esprit de responsabilité et à la culture ancestrale dont chacun a le devoir d'assurer la sauvegarde et la continuité en tant que patrimoine ancestrale et sagesse populaire.
Faisaient également partie de ce patrimoine tout ce qui était habitude de vie saine et équilibrée, recettes de cuisine traditionnelle, médecine alternative par les plantes, traitements pour les animaux, pratiques agricoles, traditions artisanales concernant le tissage, le travail du bois, des métaux. Il faut ajouter les industries manuelles selon des techniques ingénieuses pour le traitement des peaux animales, la fabrication de toutes sortes d'objets en bois, la production de denrées utiles : vinaigre, savon, chaux etc.
Maintenant, la tendance est à l'uniformisation
Les populations rurales et urbaines traversent depuis la décennie soixante dix à nos jours une période difficile. C'est une mutation déterminante qui n'a pas l'air de vouloir cesser. Plus personne ne s'intéresse plus à la sagesse populaire. De plus la génération actuelle tourne le dos à la culture universelle. Plus personne ne s'intéresse à lecture d'ouvrages mis à la disposition du public et tout le monde fait de la communication sauvage au moyen d'appareils sophistiqués : Smartphones, tablettes pour contacter à longueur de journée, des partenaires parfois même virtuels. Tout le monde est branché vers l'inconnu.


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