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Il écrivait pour inscrire sa culture, sa langue dans l'Histoire
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2017

L'écrivain et anthropologue algérien Mouloud Mammeri oeuvrait à inscrire sa culture, sa langue et sa civilisation dans le mouvement de l'Histoire, a souligné mardi à Tizi-Ouzou un universitaire, Hacene Helouane.
Cet enseignant au département de langue et culture amazigh de l'université de Tizi-Ouzou qui a participé au colloque international sur l'oeuvre de Mouloud Mammeri, organisé par cette même université qui porte son nom, a observé que l'auteur de Poèmes Kabyles anciens et de Ahellil du Gourara, a «prêté sa plume à ceux qui ne pratiquaient que l'oralité afin de fixer leur patrimoine». A travers son oeuvre notamment ses études ethnologiques, le souci de Mouloud Mammeri était de donner à une culture orale la possibilité de survivre par l'écrit et, pour cela, il s'est mis à la tâche en effectuant un intense travail de collecte, de transcription et d'étude de la culture Amazighe qui était transmise oralement, ce qui la rendait fragile et l'exposait au risque de disparaitre, a ajouté M. Helouane. Cet universitaire qui s'est intéressé aux deux préfaces en français et en Tamazight de l'ouvrage Yenna-yas chikh Muhand Mammeri, a insisté sur la valeur de l'écriture pour la préservation et la fixation d'un patrimoine. Dans la préface en Tamazight, le chercheur s'implique et implique son lecteur en l'invitant à participer, lui aussi, à ce travail de sauvegarde par l'écriture et à enrichir cet héritage avec des travaux de recherche, a ajouté ce conférencier. Et pour fixer par l'écrit une culture orale, ce même écrivain-linguiste a publié Tajarumt, ou grammaire pour l'écriture de Tamazight en latin et de Amawal, un lexique français amazigh. Tajarumt de Mammeri a notamment permis de lancer l'enseignement de tamazight en Algérie, à une époque ou il n'y avait pratiquement pas de manuel d'enseignement de cette langue qui a accédé en 2002 au rang de langue pour devenir officiel en 2016, indiqué l'universitaire Zaidi Ali. Le travail ethnologique sur l'Ahellil du Gourara a, quant à lui, servi au classement de cette facette de la culture immatériel Zénète comme patrimoine de l'humanité par l'UNESCO grâce à un dossier présenté par l'Algérie et basé essentiellement sur les travaux de Mammeri, a rappelé le chercheur Hamid Bilek. La présidente de ce colloque, Boukhelou Fatima-Malika, a souligné, pour sa part, qu'a travers son oeuvre multiple et diversifiée Mouloud Mammeri a eu le mérite d'apporter un regard intérieur, lucide et clairvoyant sur la société algérienne qui est attachée à sa culture malgré les multiples envahisseurs qu'elle a connus en opposition au regard souvent extérieur et faussé, porté par des ethnologues étrangers. Les travaux de cette rencontre de trois jours qui a débuté dimanche et qui est organisée par le département de française de la faculté des lettres et des langues dans le cadre de la célébration, par l'Algérie du centenaire de la naissance de Mouloud Mammeri, ont été clôturés mardi, avec des recommandations portant entre autre sur l'intégration des textes de Mammeri dans les manuels scolaires, et l'encouragement de la traduction de ses oeuvres vers d'autres langues.

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