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Les dix commandements pour redresser l'économie algérienne
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 04 - 2018

Cette présente contribution est la synthèse de mon intervention le 01 avril 2018 lors du 1er congrès sur la sécurité énergétique, alimentaire et de l'eau sous la haut patronage de son Excellence Mr le Président de la République organisé par le Centre international des conférences d'Alger, concernant les axes stratégiques engageant la sécurité nationale, principaux auxquels sera confrontée l'Algérie entre 2018/2030. Il s'agit ni de verser dans la sinistrose, ni dans l'autosatisfaction mais simplement de réaliser une analyse objective en privilégiant uniquement les intérêts supérieurs de l'Algérie face à un bouleversement géostratégique sans précédent. Tout ce qui a été réalisé depuis l'indépendance politique à fin 2017 n'est pas négatif : beaucoup de réalisations mais également des insuffisances qu'il s'agit de corriger.
L'Algérie n'est pas en faillite, a toutes les potentialités de sortie de crise, traversant une crise de gouvernance et non une crise financière sous réserve d'une bonne gouvernance, de la valorisation du savoir condition de la dynamisation des secteurs créateur de valeur ajoutée, supposant une réorientation de l'actuelle politique socio-économique.
-Premièrement, la condition fondamentale est la paix sociale qui implique la mise en place d'un minimum de Smig social, un large front social où les différentes sensibilités puissent dialoguer dans un cadre organisé se fondant sur la tolérance et le droit à la différence. L'objectif assigné est la réalisation d'un contrat social dont j'ai esquissé les contours en 1993 qui ne saurait se limiter à certains segments de la rente (opérateurs- syndicat corporatiste), qui permettra la définition d'objectifs clairs tenant compte des impacts de la mondialisation- rapport social complexe- tant dans le domaine politique- militaire, social, culturel et économique, seule condition de la relance de la machine économique.
-Deuxièmement, il s'agit, loin des discours, avoir une nette volonté politique d'aller vers une économie de marché à finalité sociale, renvoyant à la garantie du droit de propriété, et ce afin de nous adapter aux nouvelles mutations mondiales et ce par un désengagement progressif de l'Etat dans sa fonction de gestion pour devenir le lieu de la régulation économique, et sociale d'ensemble, d'orientation par la conciliation des coûts sociaux et privés, les relations de clientèles devant faire place à des rapports transparents, (le respect du contrat). L'Etat n'oblige pas mais incite, mobilise par l'élaboration d'objectifs, cohérents et concertés pour optimaliser l'efficience globale. Le nouveau projet de société économique et social devra être marqué par une réelle décentralisation autour de pôles régionaux.
-Troisièmement, la troisième action est une planification stratégique, relevant de la sécurité nationale, donc d'une régulation stricte de l'Etat pour éviter des transferts de rente au profit d'une minorité rentière. Sous réserve d'une visions stratégique, sinon cela n'aurait aucun sens, une nouvelle organisation institutionnelle tant gouvernementale que locale s‘impose. D'où mes quatre propositions : première proposition, la pétrochimie devrait relever non pas du ministère de l'Industrie, étant la vocation de Sonatrach qui dispose de compétences. La deuxième proposition, concernant les énergies renouvelables dont la filière doit relever de la stratégie du ministère de l'Energie. La troisième proposition, est une coordination plus étroite entre le Commerce et celui des Finances, où nous assistons parfois à des discours contradictoires entre ces deux départements.
-La quatrième proposition, est de dynamiser le Conseil économique et social (CNES) en léthargie depuis des années et donc la composante n'a pas été renouvelée depuis plus de 25 ans. Or, le CNES doit être un lieu de dialogue entre toutes les composantes représentatives de la société de 2018 et non celle de 1995, où avec les tensions actuelles, il aurait pu servir d'amortisseur et corriger pour les hautes autorités du pays dont la présidence, en tant que «Conseil indépendant du gouvernement», comme le stipule la nouvelle constitution, certaines incohérences de la politique socio-économique.
-Quatrièmement, la nouvelle politique économique devra s'inscrire,, dans le cadre de l'espace Europe Maghreb et plus globalement de l'espace économique Méditerranée/ Afrique impliquant une coordination des politiques économiques basées sur l'encouragement de l'investissement direct, du partenariat (encore qu'il faille préciser cette notion vague) et de la libération de toute les énergies créatrices dans le cadre des investissements basés sur les avantages comparatifs tenant compte des mutations accélérées de l'économie mondiale à, travers la stratégie tripolaire des grands espaces mondiaux : Alena-Apec-Europe. La nouvelle politique économique doit être donc caractérisée par l'adaptation à l'universalisation de l'économie de marché, tenant compte des spécificités sociales, où la dominance est le consommateur et l'arbitre, les marchés financiers. Le véritable nationalisme se mesurera par la capacité des Algériens d'améliorer leur niveau de vie grâce à leur contribution à la valeur ajoutée locale et mondiale.
-Cinquièmement, stabiliser le cadre macro- économique et financier, ayant une influence sur les segments à promouvoir devant entrer dans le cadre des nouvelles mutations technologiques mondiales, et le cadre macro-social, pour atténuer le processus inflationniste en réduisant le déficit budgétaire et le ratio de la dette publique brute par une nouvelle politique des subventions qui doivent être ciblées.
Ceux sont les conditions d'une reprise de la croissance, tout entrepreneur devant avoir une visibilité dans le temps. Dans ce cadre, il s'agira d'éviter les politiques industrielles globales, dépassées et d'imaginer une nouvelle politique non de l'industrie globale,mais de l'entreprise non calquée sur les anciennes organisations hiérarchiques bureaucratiques mais sur les organisations en réseaux, la souplesse des organisations basées sur la décentralisation des décisions économiques, la gestion prévisionnelle des compétences, le travail en groupes tenant compte des nouvelles technologies.
-Sixièmement, sur le plan sectoriel, l'Algérie sera fortement dépendante du cours des hydrocarbures il faut être réaliste dépendant encore au moins sept à dix années, sous réserve que la production hors hydrocarbures prennent la relève horizon 2025/2030, nécessitant un nouveau management stratégique 2020/2030 de Sonatracch dont il fut reconnaitre le dynamisme de l'actuelle équipe dirigeante pour y faire face. L'Algérie dont le quota Opep est de 1,2 million de barils jour auquel il faut soustraire les 50 000 barils de réduction doit être attentive au cours du gaz qui représente plus de 33% des recettes de Sonatrach, les contrats à moyen et long terme dans leur majorité expirant entre 2018/2019.
Devant éviter toute désinformation, quant au pétrole et gaz de schiste, dont j'ai l'honneur de diriger l'audit pour le compte du gouvernement, l'Algérie qui possède la troisième réservoir mondial (près de 20 000 milliards de mètres cubes gazeux selon une étude américaine), selon les directives de plusieurs conseils de ministres, et des déclarations du ministre de l'Energie, les négociations notamment avec d'importants partenaires étrangers. l'Algérie est uniquement en phase d'exploration et non d'exploitation.
La rentabilité sous réserve de la préservation de l'environnement de l'eau, (de nouvelles techniques étant prévues horizon 2020, économisant l'eau et l'injection de produits chimiques), et d'une large implication de la société civile, parallèlement aux énergies renouvelables inclus dans le bouquet énergétique de l'Algérie, ne fera pas avant sept années, passant également par un assouplissement de la loi des hydrocarbures de 2013, notamment son volet fiscal, loi élaborée au moment ou le cours dépassait 100 dollars le baril.
Il s' agit, avoir une véritable politique industrielle hors hydrocarbures (coûts/qualité selon les normes internationales) dont le segment important de la politique énergétique fondée sur un nouveau modèle de consommation énergique reposant un Mix énergétique ne devant exclure aucune forme d'énergie pétrole-gaz classiques, analyser les opportunités et les risques de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques et miser sur. les énergies renouvelables dont la vision stratégique au sein du bouquet énergétique manque cruellement. Les responsables du ministère de l'Energie viennent d'annoncer en ce mois de mars 2018 qu'un total de 27% de la consommation énergétique en Algérie proviendra à l'horizon 2030 des énergies renouvelables, et ce grâce à la mise en place d'un programme (en cours de réalisation) relatif à la production de 22 000 mégawatts d'énergies propres (solaire, éolienne etc.).
Est ce réalisable ? Sur les 22 000 MGW projetés, un peu plus de 500 MGW ont été déjà produits, jusqu'à fin 2017, à partir de 23 centrales photovoltaïques à travers le territoire national. Dans le domaine du transport, un million de véhicules seront convertis à l'horizon 2030 (programme national) à deux sources d'énergies propres qui sont le gaz naturel comprimé (GNC) et Sirghaz (GPLC), en remplacement des carburants polluants. Il a été prévu en 2018, selon l'Aprue, la conversion de 50 000 véhicules aux énergies propres ainsi que 100 000 autres en 2019. Contrairement aux carburants classiques, le GNC et le GPLC réduisent significativement les émissions de gaz à effet de serre (CO2 et CO) et les émissions polluantes.
Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international


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