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Programme du gouvernement, sécurité et développement
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 05 - 2018

Le Premier ministre a mis en relief dans son discours présent le 21 septembre 2017 les axes généraux d'un vaste programme économique. Personne n'ayant le monopole de la vérité et du nationalisme, nous aimons tous l'Algérie, cette présente et brève analyse se veut une contribution au débat en rappelant que l' avant- projet de loi amendant la loi sur la monnaie et le crédit, concerne, l'article 45 qui dans sa version de 2003, stipule que «la Banque d'Algérie peut, dans les limites et suivant les conditions fixées par le Conseil de la monnaie et du crédit, intervenir sur le marché monétaire et, notamment, acheter et vendre des effets publics et des effets privés admissibles au réescompte ou aux avances». La nouvelle monture autorise dorénavant la Banque d'Algérie de «prêter directement» au Trésor».
1.- En cette période difficile de tensions budgétaires, personne n'ayant le monopole de la vérité et du nationalisme, l'Algérie doit mobiliser tous ses enfants sans exclusive, favoriser le dialogue productif, évitant les dissensions inutiles ou pouvoir, opposition et experts non organiques, doivent contribuer au redressement national dont une croissance négative ou faible, devant être supérieur au taux de croissance démographique, peut avoir des répercussions tant nationales, sociales, politiques que géostratégiques au niveau de la région existant un lien dialectique entre sécurité et développement.
2.- Dans toute économie reposant sur l'entreprise créatrice de richesses et l'économie de la connaissance ayant un potentiel productif, toute dévaluation entraîne forcément une dynamisation des exportations hors rente. Or en Algérie le dinar était coté à environ 5 dinars un dollar en 1974, et actuellement à 110 dollars avec une dévaluation rampante ou par exemple ; début 2017 de 20% en référence au cours de 2016 (plus de 130 dinars un euro) et l'économie algérienne repose toujours directement et indirectement sur la rente des hydrocarbures qui représentent avec les dérivées plus de 97% des entrées de devises. Le blocage est donc d'ordre systémique devant éviter l'illusion monétaire.
3.-La Banque d'Algérie dévalue simultanément le dinar avec une accélération depuis la baisse du cours des hydrocarbures début juin2014, tant par rapport à l'euro que du dollar pour combler le déficit budgétaire et par le passé ayant pour gonflé artificiellement le fonds de régulation des recette calculé en dinars qui s'est épuisé début 2017.En effet les recettes d'hydrocarbures sont faites en dollars et la dévaluation du dinar gonfle la fiscalité hydrocarbures. Les Importations en euros converties en dinars dévalués gonflent la fiscalité ordinaire.
4.-Il existe une loi économique insensible aux slogans politiques, toute émission monétaire sans contreparties productives entraine forcément une poussée inflationniste d'autant plus que le financement non conventionnel du fait de la non convertibilité du dinar concerne la partie dinar et non la partie devises d' où l'importance de l'encadrer et de délimiter un plafond par rapport au PIB non à prix courant mais à prix constant et au ratio du déficit budgétaire année par année pour éviter une dérive inflationniste à la vénézuélienne.
5.- Il ya deux manières pour un Etat de diminuer les revenus fixes pour faire face aux difficultés financières : soit une décision directe de réduction de X % soit agir par l'inflation permettant une épargne forcée étant un impôt indirect que supporte les revenus fixes notamment les salariés et fonctionnaires.
6.- Quand un pays connaît une forte dépréciation de sa monnaie surtout pour un pays dont les besoins des entreprises publiques et privées dépendent de l'extérieur comme l'Algérie, il y a poussée inflationniste fonction de l'importance des biens importés dans la consommation nationale, de l'impact de certains biens dans la production (énergie et matières premières), de la capacité des salaires à résister aux poussées inflationnistes (état du marché du travail), des problèmes de financement des entreprises (insuffisance des crédits bancaires) qui poussent ces entreprises à augmenter leur prix pour financer les investissements, de la politique monétaire et comme résultante l'inflation dite «importée».
7.- Il existe une corrélation et cela n'est pas propre à l'Algérie (cas de la dévaluation rouble russe) entre les réserves de change via la rente des hydrocarbures et la cotation officielle du dinar à plus de 70% selon nos calculs. Mais existent également une corrélation indirecte en plus des fluctuations du panier des monnaies internationales auxquelles se réfère la banque d'Algérie, entre le taux d'inflation induit par cette cotation et l'inflation qui pousse encore plus à la dévaluation.
Pour mesurer l'impact du taux d'inflation sur le taux de change, selon l'avis unanime des experts financiers il faut introduire également d'autre facteurs pour comprendre la relations entre l'inflation et la valeur de la d'une monnaie convertible, précisant que chaque devise a un taux d'intérêt différent influant sur le taux de change avec les autres devises, les devises ayant un fort taux d'intérêt attirant les investisseurs (phénomène de carry trade). L'on peut recenser les autres facteurs suivants ayant une influence sur le taux de change :la croissance économique, la politique monétaire, la dette publique, la balance courante, le statut de la devise et des événements géopolitiques.
8.- Pour une monnaie convertible, cela renvoie la parité des pouvoirs d'achat (PPA), utilisée en finance internationale et qui constitue souvent une hypothèse de base de nombreuses théories sur les taux de change. Cette théorie est fondée sur l'idée que les taux de change devraient être fixés par rapport au prix relatif des biens de consommation entre deux pays. L'évolution du taux d'inflation d'un pays serait alors immédiatement compensée par un mouvement opposé du taux de change. Lorsque les prix augmentent dans un pays, alors la devise de ce pays devrait se déprécier pour que la parité soit rétablie. Si l'inflation est plus fort dans un pays que dans l'autre, c'est là que l'inflation influe sur le taux de change. La devise avec le plus fort taux d'inflation va alors perdre de sa valeur et se déprécier, alors que la devise avec le plus faible taux d'inflation va elle s'apprécier.
9.-Concernant le montant de la sphère informelle, l'ex-ministre des Finances Benkhalfa l'avait évalué dans un entretien à une télévision privée entre 40/50 milliards de dollars et en 2016, l'ex premier ministre a déclaré officiellement (flach de l'APS) que le montant était de 37milliards de dollars citant les données de la banque d'Algérie. Aujourd'hui en septembre 2017 le Premier ministre donne un autre montant 17 milliards de dollars.
Ayant eu à diriger une étude sur la sphère informelle pour l'Institut Français des Relations Internationales IFRI (Mebtoul- Paris France décembre 2013) nous avions recensé quatre mode de calculs, chaque mode donnant un montant différent,avec un écart de 20/30%. Comment dès lors expliquer l'écart énorme de 20 milliards de dollars donné par deux premiers ministres à une année d'intercale? Comment également expliquer ce faible montant en contradiction avec la majorité des rapports de précédents gouvernements de 2000 à juin 2017 qui ont montré une faible bancarisation de l'économie ?
10.-Concernant le financement non conventionnel, évitons la comparaison avec l'Europe et surtout les Etats Unis d'Amérique dont le dollar est une monnaie internationale qui finance le reste du monde bien qu'ayant baissé en valeur relative avec l'entrée de l'euro, depuis la décision du président US Nixon de décréter l'inconvertibilité du dollar vis-à-vis de l'or en 1971. Pour le cas du Japon c'est un pays qui a une grande épargne, la dette intérieure étant couverte par cette même épargne, les Japonais ayant préféré 'endetter leur Etat plutôt que d'augmenter les impôts expliquant la déflation. Pour le cas de la Turquie, pays émergent, ayant connu par le passé une dérive monétaire, cette dernière a été amortie car possédant d'importantes capacités productives. Comparons pour plus d'objectivé des cas similaires comme le Venezuela et le Nigeria pour ne pas commettre les mêmes erreurs.
En résumé, je me félicite que ma proposition faite aux décideurs du pays depuis décembre 2014 et réitéré récemment début septembre 2017, d'une commission indépendante de suivi de l'action du gouvernement, notamment du plafond que doit consentir la Banque d'Algérie au Trésor par l'émission monétaire, composé d'experts indépendants sous la haute autorité de la Présidence de la République et non du Premier ministre ne pouvant pas être juge et partie ait été décidé par les pouvoirs publics. Le Premier ministre a été certainement induit en erreur par ses conseillers pour avoir eu une positon si tranchée entre les relations inflation/taux de change ainsi que les comparaisons avec des pays dont la structure politique et socio-économique insérée dans l'économie mondiale est totalement différente de celle de l'Algérie.
Le plus grand ignorant étant celui qui prétend tout savoir après consultation de nombreux experts internationaux et nationaux, la conclusion est la suivante : contrairement à certaines affirmations non fondées, ignorant le fonctionnellement du système monétaire international en mutation, il existe une corrélation indirecte, en cas de rigidités structurelles, et sans contreparties productives, pour le financement non conventionnel entre le taux d'inflation et la cotation d'une monnaie et ce combinée avec les effets d'autres variables et paramètres macro-économiques, macro-sociaux internes et d'effets externes.
L'Algérie souffre cruellement de prospectives en ce monde instable et turbulent avec de profondes mutations géostratégiques qui s'annoncent 2017/2030. Je souhaite que l'ensemble des projets inscrits dans le programme soit individualisés et que leur mode de financement (part dinars, devises) année par année soit clairement défini avec leurs impacts sur la trajectoire budgétaire, le taux de croissance et le taux de l'emploi.
Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international


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