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L'art «stamboulien» ou la révolution artistique
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 07 - 2018

L'exposition «Regard d'un enfant» d'Ahmed Youcef Stambouli a été conçue comme une série de dessins d'enfants, des dessins vus à travers l'œil d'un maître de la peinture contemporaine.
La nouvelle collection Stambouli 2018, c'est des œuvres magnifiques qui construisent la pensée de l'artiste, tels l'enfance, l'actualité ou encore le rêve. Ahmed Stambouli retombe volontairement dans l'enfance afin de reprendre les traits enfantins, se rappeler les dessins que les enfants traçaient à la craie, à même le sol. Stambouli se lance dans une sorte de régression volontaire ou plutôt un retour à des modes de pensée et de conduite qui ne correspondent pas à l'âge de l'artiste... Juste pour transcrire sur ses toiles tout ce que la mémoire lui renvoie par flash.
A première vue, le travail de Stambouli parait simple, mais en réalité, il est d'une grande complexité et d'une densité artistique unique. Dans ses toiles, on retrouve tout ce qui nous lie à notre enfance : un cheval de bois, un jeu de morpion, le jeu classique de la marelle, des symboles mystiques, d'étranges gribouillages, des étoiles, des croissants, des formes géométriques approximatives, de curieux personnages n'ayant qu'un seul œil au milieu du front. Bref, tout ce qui peut être vu à travers le regard d'un petit enfant...
D'où le nom de cette exposition. Il y a aussi de l'actualité, dans de nombreuses œuvres, on retrouve un avion, faisant certainement référence au crash aérien de Boufarik. «Mon œuvre s'inspire aussi beaucoup de l'actualité, j'ai un esprit révolutionnaire et j'ai pour mission de changer l'esprit artistique», nous dira l'artiste. «Pour cette nouvelle collection, je me suis beaucoup inspiré de l'art mural d'enfants, c'est l'esprit des enfants qui s'invite chez Stambouli, mais avec plus de force...c'est primitif, enfantin et plein de folie», ajoute le peintre en riant.
«Je me suis réveillé un matin, et je me suis dit que je n'allais plus faire les choses comme les autres, je voulais faire une belle exposition avec un nouveau style, une nouvelle approche artistique, quelque chose de nouveau, de complètement différent, de complètement dingue. C'est sorti d'un coup, telle une lumière très forte, aveuglante... C'était une renaissance !»
Dans la plupart des tableaux, pour ne pas dire la majorité, on retrouve une étrange silhouette de chat, parfois noir, parfois en rouge... un chat qui, en fait, est un véritable symbole d'appartenance: le MIAOU ou le Mouvement International des artistes oubliés... intéressant ! Sur une des toiles, on retrouve le jouet préféré de tous les enfants : un vélo. Pour cela, Ahmed Stambouli nous avouera que c'était un de ses rêves d'enfant, posséder un vélo, il ne l'aura jamais... son père avait toujours refusé de lui en offrir un. Cela continue à le marquer à ce jour. On retrouve aussi des personnages avec des coupes de coiffure africaines, indiennes et modernes. Ahmed Stambouli utilise des couleurs pastel très pâles qui symbolisent la lumière, mais aussi l'enfance.
Dans la discussion, Ahmed Stambouli nous parlera du peintre Jean Dubuffet, auteur d'œuvres transgressives auquel il donna le nom d'art brut. Ce peintre et sculpteur français né au début du 20e siècle, distribuait du papier et des crayons de couleur à des marginaux et malades mentaux pour les récupérer et s'en inspirer un peu plus tard et en faire des œuvres artistiques. Ahmed Stambouli nous parlera aussi de COBRA, une mouvance dont il se dit très proche... COBRA, ce n'est pas un reptile, c'est juste l'acronyme de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam.
Ce mouvement d'artistes, né à la fin de la Seconde Guerre mondiale, s'est fixé pour but de créer une nouvelle approche artistique, en rupture avec ce qui se faisait à cette époque...
Ce fut la naissance de ce qu'on pourrait appeler le surréalisme révolutionnaire... Ahmed Stambouli déforme ses personnages de manière intelligente et à cette innocence qui brille dans son regard, car derrière ce corps d'adulte se cache une véritable âme d'enfant. Vous pouvez voyager dans le regard de cet enfant, à la Galerie Mohamed Racim, jusqu'au 26 juillet 2018.


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