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Ne pas confondre balance commerciale et balance de paiement seul document de référence
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 09 - 2018

Attention aux analyses euphoriques s'en tenant uniquement à la balance commerciale qui outre qu'elle voile les surfacturations, s'en tenant qu'aux biens, n'inclut pas les sorties de devises des services et es transfert légaux de capitaux, le seul document de référence étant la balance des paiements.
Selon les données publiées ce dimanche 2 septembre 2018 par les Douanes, qui ne donne que la structure de la balance commerciale, importations-exportations de biens , le déficit de la balance commerciale de l'Algérie s'est établi à 3,25 milliards de dollars durant les sept premiers mois de l'année 2018, contre à 6.99 milliards de dollars durant les sept premiers mois de 2017. Le volume des importations s'est établi à 26.91 milliards de dollars durant les sept premiers mois de l'année, en baisse de 1.06% par rapport à la même période en 2017 et le volume des exportations s'est établi 23.65 milliards de dollars durant les sept premiers mois de l'année 2018, représentant une augmentation de 17.08% par rapport à la même période de l'année 2017. Les hydrocarbures ont continué à représenter l'essentiel des exportations de l'Algérie, avec une part de 93.09% du volume global des exportations et seulement 1.63 milliard de dollars en dehors des hydrocarbures, dont 1.27 milliard est constitué de «demi-produits», la majorité des dérivées d'hydrocarbures.
Ainsi l'évolution de la balance commerciale a évoluée ainsi pour les exportations
-2012 : 71,7 milliards de dollars dont 70,5 constituées d'hydrocarbures (H).
-2013 : 64,8 milliards de dollars dont 63,8 (H),
-2014 : 60,1 milliards de dollars dont 58,4 milliards de dollars (H),
-2015 : 34,5 milliards de dollars dont 33,1(H) ;
-2016 : 29,3 milliards de dollars dont 27,9 milliards de dollars (H),
-2017 : 32,9 milliards USD dont 31,6 provenant des hydrocarbures (H)
-2018 : les exportations selon le bilan des douanes des sept premiers mois 2018 ont été de 23.65 milliards de dollars (mds usd) ce qui donnerait en tendance fin 2018 environ 40,5 milliards de dollars en majorité hydrocarbures et dérivées: sonatrach c'est toujours l('Algérie et l'Algérie c'est Sonatrach.
L'évolution de la balance commerciale a évoluée ainsi pour les importations
-2012 : 51,5 milliards de dollars en 2012,
-2013 : 54,9 milliards de dollars en 2013,
-2014 : 59,6 milliards de dollars en 2014,
-2015 : 52,6 milliards de dollars en 2015,
-2016 : 49,7 milliards de dollars en 2016,
-2017 : 48,7 milliards de dollars en 2017,
-2018 : Pour les importations, durant les sept premiers mois de 2018, elles ont été de 26,91 milliards de dollars ce qui donnerait en tendance 46,13 milliards de dollars, montant dérisoire, malgré toutes les mesures de restrictions qui ont parfois paralysé certains segments de l'appareil de production et favorisé l'inflation.
Mais pour avoir le solde des réserves de change en fin d'année, la balance commerciale (qui inclut les surfacturations de biens) a une signification limitée devant prendre en compte la balance des paiements qui majore d' environ 15/20% les sorties de devises, non comprises dans la balance commerciale; à savoir les services ‘qui inclut également les surfacturations) et les transferts légaux de capitaux. Ce qui nous donne le niveau des réserves de change selon les données officielles de la Banque d'Algérie.
-2012 :190,6 milliards de dollars,
-2013 :194,0 milliard de dollars,
-2014 :178,9 milliards de dollars,
-2015 :144,1 milliards de dollars,
-2016 : 114,1 milliards de dollars,
-2017 : 97,3 milliards.
-2018 : tenant compte de la valeur des importations de biens (une baisse d'environ seulement d'un milliard de dollars entre 2016/2017) auquel il faut ajouter les transferts légaux de capitaux et le montant des services qui fluctue entre 9/11 milliards de dollars/an entre 2010/2018) et services et les exportations de biens et services pour 2018, si le cours du pétrole se maintient à 70 dollars en moyenne , le solde net serait d'environ 15 milliards de dollars ce qui nous donnerait en clôture fin 2018 entre 82/23 milliards de dollars de réserves de change fin 2018.
2019 : 62 milliards de dollars (source avant projet de loi de finances)
2020 : 48 milliards de dollars (source avant projet de loi de finances)
2021 : 34 milliards de dollars (source avant projet de loi de finances)
2022. 12 milliards de dollars (source rapport FMI juillet 2018)
Il faut être réaliste: au-delà de 2018, le niveau des réserves de change dépendra fondamentalement des fluctuations du cours du des hydrocarbures, l'Algérie ayant un répit de trois ans pour éviter le retour au FMI. Mais, sans une réorientation de la politique socio-économique, cela renvoie à l'urgence d'une mobilisation générale gouvernementale et citoyenne, il y a risque de vives tensions budgétaires 2021/2022 avec des incidences dramatiques à la fois économiques, sociales, politiques, voire sécuritaires, sauf miracle d'un cours de baril de 100 dollars et d'un redressement du cours du gaz naturel (33% des recettes de Sonatrach) en baisse sur le marché libre (3 dollars le MBTU entre juin et août 2018 ), qui est totalement déconnecté du cours du pétrole, la majorité des contrats à terme arrivant à expiration en 2019.
A ce niveau, le réserves de change maintenant la cotation du dinar algérien à plus de 70%, la banque d'Algérie sera contrainte de dévaluer le dinar officiel à environ 200/220 dinars un euro avec une envolée du cours sur le marché parallèle qui fluctuera en fonction du taux d'inflation entre 300/400 dinars un euro et beaucoup plus si le taux d'inflation dépasse les 20/30%. Pourtant évitons le tout sinistrose : avec une bonne gouvernance, (lutte contre la mauvaise gestion et la corruption) , le ciblage de projets à valeur ajoutée, l 'Algérie peut fonctionner avec un baril de 70 dollars et éviter ce scénario catastrophe
Dr Abderahmane Mebtoul, professeur des universités


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