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Financement non conventionnel, masse monétaire au niveau de la sphère informelle
Publié dans La Nouvelle République le 04 - 11 - 2018

Déclaration rapportée par plusieurs agences de presse nationale et internationale, selon le directeur général du Trésor public, le gouvernement envisagerait sérieusement d'abonner le recours au financement non conventionnel et pourrait même intervenir, dans soixante jours, c'est-à-dire à partir de janvier 2019. Or ces propos contredisent à la fois la déclaration récente du Premier ministre et sont en contradiction avec les données quantitatives de l'avant-projet de loi de finances 2019.
Le Gouverneur a souligné la nécessité d'intégrer la priorité de bancarisation de cette manne monétaire qui échappe aux banques dans la stratégie monétaire commerciale. Reprenant les mêmes tendances que le rapport précédent, le 31 octobre 2018, pour le Gouverneur de la Banque d'Algérie (BA), pas moins de 4800 milliards de dinars (soit environ 20 milliards de dollars) échappent totalement aux banques. Selon la BA, ce montant de 4800 mds DA se décompose en deux niveaux.
Le premier, c'est-à-dire 2000 mds DA environ qui sont chez les particuliers ou appelé la petite épargne qui échappe au système financier, et le reste d'environ 2800 mds DA qui irrigue l'économie nationale qu'on appelle «l'informel» Il s'ensuit que si nous prenons en compte les données précédentes, le montant circulation hors banques (14574/4780 milliards de dinars) par rapport à la masse monétaire en circulation, nous aurons le ratio de 32,8%. Le montant détenu par la sphère informelle par rapport à la masse monétaire en circulation (2500/3000) donne un ratio variant entre 17,15 et 20,59%.
2.2- Faute de maîtrise du système d'information, des déclarations contradictoires des responsables économiques
Cependant il semble bien que les données soient imparfaitement maîtrisées, faute d'une vision stratégique, d'une synchronisation de la sphère réelle et financière d'une part et de la sphère économique et sociale d'autre part. comme en témoigne des déclarations contradictoires. L'ex- ministre des Finances Benkhalfa l'avait évalué dans un entretien à une télévision privée entre 40 et 50 milliards de dollars et en 2016, l'ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal a donné le montant de 37 milliards de dollars ( APS) et en septembre 2017, contredisant tous ces organes officiels, le Premier ministre Ahmed Ouyahia donne un autre montant 17 milliards de dollars.
Selon Deborah Harold, enseignante américaine de sciences politiques à l'université de Philadelphie et spécialiste de l'Algérie, se basant sur des données de la banque d'Algérie, l'économie informelle brasserait 40/50 % de la masse monétaire en circulation. L'ex- ministère du Commerce avait confié en 2014/2015 selon l'APS que la sphère informelle représenterait 45% de la superficie économique. Selon l'ONS l'économie informelle représente selon les chiffres officiels près de 45 % du Produit intérieur brut (PIB) et que.
Les effectifs dans la sphère informelle peuvent varier entre 30/40% de la population active, certaines données étant reprises par le Ministère du Travail qui en 2015 donnait 30%. Récemment nous avons eu également une autre déclaration contradictoire, celle celle du ministre des finances algérien début janvier 2018 et celle du DG du Trésor le fin octobre 2018. Interrogé sur les chiffres présentés par d'anciens membres du gouvernement, ou encore l'actuel Premier ministre qui évoquait en septembre 2017-2018 des montants ne dépassant pas les 1.700 milliards de dinars, a affirmé sans ambigüité, je le cite : «ça reste des déclarations. On n'est pas sûrs.
On ne va pas dans une politique financière qu'on ne maîtrise pas». Seconde déclaration rapportée par plusieurs agences de presse nationale et internationale, du directeur général du Trésor public, contredisant à la fois la déclaration récente du premier ministre et s en contradiction avec les données quantitatives de l'avant projet de loi de finances 2019 pour qui le gouvernement envisagerait sérieusement d'abonner le recours au financement non conventionnel et pourrait même intervenir, dans soixante jours, c'est-à-dire à partir de janvier 2019. Or ces propos donnent l'impression d'un manque de coordination vis-à-vis de la vision future de la politique économique du pays.
2.3- Pour un système d'information fiable en temps réel
Ces propos contradictoires donnent l'impression d'une manque de coordination vis-à-vis de la vision future de la politique économique du pays. Pour la sphère informelle, il s ‘agit d'éviter des confusions et d'expliquer la méthodologie sur laquelle repose de la méthode de calcul, car plusieurs approches peuvent être utilisées pour évaluer l'activité dans le secteur informel. (voir étude du professeur Abderrahmane Mebtoul décembre 2013- Institut Français des Relations Internationales IFRI 2ème Think Tank mondial en 2017)- «poids de la sphère informelle au Maghreb et incidences géostratégiques».
L'on doit éviter impérativement cette confusion dans le calcul du montant de la sphère informelle en différenciant plusieurs méthodes de calcul qui donnent des montants différents soit par rapport au produit intérieur brut( PIB), par rapport aux effectifs employés, par rapport à la masse monétaire en circulation et le montant des devises échangé sur le marché parallèle. Car cette cacophonie au niveau officiel, à plusieurs niveaux, est d'une extrême gravité car sans système d'information fiable, avec la percée de la théorie de l'intelligence économique, aucune prévision et politique économique cohérente n'est possible les pertes pouvant se chiffrer en milliards de dollars.
Il s'agit d'expliciter clairement pourquoi plusieurs mesures tant des chèques que de l'obligation de déposer l'argent de la sphère informelle obligatoirement au niveau des banques algériennes, que l'emprunt obligataire malgré des taux d'intérêts élevés supérieurs à ceux des banques, ont eu un impact très limité renvoyant toujours à la confiance et au fonctionnement global de la société. En bref, Il y a donc urgence pour l'Algérie d'avoir un nouveau projet de société économique et social fonction d'une nouvelle gouvernance fondée sur le dialogue permanent, de nouvelles intermédiations sociales et politiques favorisant le dialogue productif, afin d'éviter qu'en cas de malaise social les services de sécurité se trouvent confrontés directement à la population.
Ce nouveau projet de société où le Politique, l'Economique, le Culturel et le Social sont inextricablement liés, devant éviter toute vision linéaire, devra être caractérisé par l'action de l'État à travers son devoir à la fois d'efficacité économique et d'équité sociale inter socio- professionnelle et inter régionale (décentralisation et non déconcentration). La philosophie de base qui devra soutenir ce projet est cette devise: «ni dirigisme bureaucratique, ni libéralisme sauvage.
(Suite et fin)
Professeur Abderrahmane Mebtoul expert international


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