Il s'agit de deux instincts naturels qui caractérisent deux types d'individus dominants dans les sociétés de tous les temps et ce, depuis l'aube de l'humanité. Partout dans le monde, depuis la nuit des temps, chez les peuples civilisés ou sauvages, il y a eu des gentils et des méchants hommes ou femmes, à chaque époque ils ont vécu mêlés à tous, mais ils ne sont pas difficiles à reconnaitre par le comportement. Le méchant joue souvent à l'hypocrite en faisant semblant d'être gentil pour être bien servi, avoir ce qu'il désire et il fait naturellement le méchant parce qu'il l'est dans la réalité. Il est donc difficile de dire qui des deux personnages on préfère comme ami ou comme voisin. C'est une question de tempéramentPartout dans le monde, depuis la nuit des temps, chez les peuples civilisés ou sauvages, il y a eu des gentils et des méchants hommes ou femmes, à chaque époque ils ont vécu mêlés à tous, mais ils ne sont pas difficiles à reconnaitre par le comportement. Le méchant joue souvent à l'hypocrite en faisant semblant d'être gentil pour être bien servi, avoir ce qu'il désire et il fait naturellement le méchant parce qu'il l'est dans la réalité. Il est donc difficile de dire qui des deux personnages on préfère comme ami ou comme voisin. C'est une question de tempérament. Deux thèmes de prédilection dans les œuvres littéraires Effectivement tous les écrivains qui ont cherché à faire rire le public, ont privilégié ces deux thèmes antonymiques. Ils ont même réinventé les deux personnages pour mieux accentuer leurs traits de caractère et le contraste qui en résulte de manière à provoquer auprès du public les réactions attendues, des scènes de rire et de défoulement bénéfiques à tous. Molière a fait de la vie sociale une source d'inspiration inépuisable pour bâtir ses comédies, c'est du théâtre omni temporel et universel. Il s'est devant un public intéressé, du temps de Molière, à tous les publics des siècles qui ont suivi et dans tous les pays du monde, sous n'importe quel régime politique et religieux. On a assisté à la pièce théâtrale «Le Misanthrope» qui a procuré un énorme plaisir du temps de Molière et qui continue d'amuser le public du 21ème siècle. Tout le monde d'ailleurs peut constater que les principaux personnages : Le Misanthrope et le Philanthrope sont encore en grand nombre aujourd'hui dans tous les pays du monde incarnant les caractères humains : Le Philanthrope, extrêmement gentil, mais de nature hypocrite parce qu'il se met dans la peau du personnage gentil, très courtois pour inspirer confiance et mieux être servi. Quant au Misanthrope, il est sincèrement grincheux vis-à-vis de tout le monde, ainsi il est l'ennemi de tous, mais il poursuit un idéal noble, faire en sorte que l'hypocrite cesse de tromper les gens, que le menteur apprenne à dire la vérité, il en veut à toute la société parce qu'elle constituée de gens intéressés, égoïstes, prétentieux, d'esprits malsains. Les fables aussi d'une époque ancienne, certaines remontent aux auteurs Ibn El Mouqafaa du Moyen Orient, Esope de la Grèce antique et à l'Indou Bidpâi, plus ancien encore. Tous se sont intéressés aux caractères sociaux en les faisant incarner par les animaux. Et La fontaine de la période classique, auteur de recueil d'un grand nombre de fables, écrites toutes en vers, et incontestablement encore aussi belles aujourd'hui. Le gentil et le méchant, en société Mais dans la réalité, il y a des extrêmes ou extrémistes dans chacun des deux types de caractère ; il y a des gentils, mais rigides sur les principes et des gentils dont la gentillesse frôle l'extrême naïveté, il en est de même des méchants qui vont de ceux qui sont raisonnables et ceux qui ne pardonnent rien et ne cèdent à rien, ils sont intransigeants. Prenons comme exemple courant, une belle mère cohabitant avec sa belle fille, elles sont généralement en situation conflictuelle et ce, depuis la nuit des temps. La méchante est souvent la belle mère, elle agit généralement par jalousie parce qu'elle ne peut supporter que son fils qu'elle a mis au monde, élevé parfois dans les pires difficultés, tomber entre les mains d'une jeune femme étrangère à la famille, surtout si elle voit que le couple vit en parfaite harmonie et que la belle fille est d'une gentillesse extrême. Pourtant, c'est souvent la belle mère qui est à l'origine de l'union par le mariage de son fils avec cette femme, quelquefois elle a insisté pour qu'il l'épouse. Mais, au bout d'un an, on retrouve cette vieille rongée par la jalousie et au lieu de laisser le couple faire sa vie, elle cherche des ennuis à sa belle fille en l'accusant de trop s'attacher à son fils au point de se détacher de sa mère, elle lui reproche aussi de trop délaisser le ménage et depuis c'est le conflit. La belle fille, au contraire, elle ne répond pas à la provocation et supplie son mari pour éviter qu'il prenne position et que la méchanceté aille crescendo. Le nouveau couple a fini par triompher, au lieu d'écouter, le mari a pris les choses du bon côté et la belle fille a répondu par la gentillesse, considérant que rien ne justifie la colère de la belle mère qui ne cherche en fait que le divorce du couple, et connaissant bien la belle mère qui, d'après les informations recueillies, s'est disputé avec ses belles sœurs, elles sont arrivées à s'arracher les cheveux. C'est une vieille qui a toujours eu la méchanceté à fleur de peau et pour peu qu'on lui réplique, elle s'emporte. Des témoignages poignants rapportés nous rapportent des histoires à dormir debout de belles filles méchantes face à des belles trop gentilles pour se disputer, des voisins de champs qui se battent pour une bagatelle, une branche d'olivier dépassant les limites d'un champ et objet entre les voisins sur l'appartenance des olives tombant de cette branche. Ailleurs, on nous raconte une scène insolite de deux vieux, parfaitement bien portants dont l'un incarne la gentillesse recevant des coups de manche de hachette donnés par l'autre, méchant et qui ne pardonne rien. Et on peut raconter des scènes de la vie sociale à l'infini.