Le séminaire régional sur l'aquaculture à Annaba qui a réuni hier les responsables, pêcheurs, aquaculteurs, investisseurs et opérateurs économiques italiens spécialisés dans l'aquaculture et la pêche maritime, a valu par l'information donnée par la directrice à la Direction générale et de l'aquaculture (Dgprh) sur les objectifs à atteindre. A l'image des 100.000 tonnes de poissons pêchés en mer, 20.000 tonnes en aquaculture et les 80.000 autres tonnes au titre des objectifs ciblés pour 2019; Ces résultats ont été ou devraient être atteints au niveau national dans les wilayas côtières de Annaba, Tarf, Skikda, Jijel, Bejaïa et Tizi Ouzou. Les représentants de ces dernières étaient présents à la rencontre de Annaba. Il faut dire que la Direction générale de la pêche et de l'aquaculture a failli à sa mission d'organisatrice de cet événement qui a son importance sur le plan socio-économique du pays. Ce que confirme du reste l'absence de toute information ou communication sur le programme mis en application pour atteindre les objectifs ciblés au plan régional et national. La boucle est bouclée avec le mépris caractérisé affiché vis-à-vis des participants y compris des opérateurs étrangers par la Dgprh du moins sa direction de la communication. Celle-ci n'a rien fait pour communiquer le nécessaire en lettres et en chiffres sur la situation de la pêche et de l'aquaculture dans notre pays. Alors que proches de la source officielle d'informations, les participants devaient disposer de documents situant le niveau de production atteint par l'aquaculture dans les wilayas de l'Est du pays, il n'en a rien été. C'est donc le bouche-à-oreille qui a prévalu tout au long de ce séminaire pour arracher quelques bribes d'informations. Or, dans sa correspondance datée du 16 janvier 2018, Le DG de la Dgprh soulignait que la journée d'étude sur le développement et la promotion de l'investissement dans l'aquaculture entre dans le cadre «… de la mise en œuvre de la politique sectorielle à travers la promotion de l'investissement dans le domaine de l'aquaculture et sous l'égide du Dgpa, la Chambre algérienne de la pêche et de l'aquaculture, organise en partenariat avec des entreprises italiennes, une journée d'étude sur le développement et la promotion de l'aquaculture… Je vous saurais gré de bien vouloir inviter les porteurs de projet dans le domaine de l'aquaculture de vos wilayas à participer à cette journée…». Il faut croire que cette journée d'étude n'a pas attiré grand monde du milieu de la pêche ou des ressources humaines. La boucle est bouclée avec l'absence du Dgprh. Son proche collaborateur de la communication a suivi son exemple. Pis, il n'a rien transmis comme informations à la direction de Annaba en charge de l'organisation pour être à même de répondre aux attentes des opérateurs économiques dont les investisseurs italiens. Comme s'ils sponsorisaient en totalité la journée, ces derniers ont eu tout le temps pour présenter leurs produits liés aux activités halieutiques tels que les cages flottantes, les bateaux, aliments de poissons… Il reste, cependant, que la filière de l'aquaculture du secteur de la pêche et des ressources halieutiques dans toutes les wilayas n'a pas connu l'essor attendu ; Et même si les Italiens se répétaient dans les explications en relation avec les produits et les affaires qu'ils envisageaient réaliser en Algérie, ils n'ont pas convaincu leur auditoire. Les opérateurs algériens spécialistes des ressources halieutiques étaient venus à Annaba avec d'autres appréhensions. Celles de voir dans quelle mesure cette journée d'étude répondrait à leurs attentes. Celles-ci étaient différentes d'un opérateur économique algérien à un autre. Des sites en stand-by et d'autres potentiels de sélection et réservation dans des wilayas côtières et intérieures ont été passés en revue. Tout autant que la liste des surfaces destinées à la pisciculture, conchyliculture, creveticulture héritées de la période coloniale. On n'est plus au lancement des projets, mais, au vu des interventions des participants et des réponses des Italiens, le temps est à l'attente malgré les 19 fermes aquacoles ouvertes sur le territoire national aux acquisitions des matériels et équipements des moyens en relation avec les ressources halieutiques.