Le ralentissement de l'activité économique en Algérie se confirme d'après les données publiées par l'Office national des statistiques ce lundi, la croissance du PIB a été de 0,8%. Mis à part l'agriculture qui a réalisé un chiffre honorable de 7,2%, et le BTPH avec 5,9%, le reste des secteurs d'activité a été inquiétant. Ainsi, l'Algérie reste fragilisée par la très faible croissance de son Produit intérieur brut (PIB), pour diverses raisons, qui n'expliquent pas la contraction de la production dans plusieurs secteurs, notamment celui de la sphère publique, ce qui pénalise les investissements destinés aux infrastructures, et au rééquilibrage des budgets de l'Etat, qui, «en dépit des assainissements des finances publiques en 2017» qualifié «de considérables», ces derniers, selon le Fonds monétaire international dans le cadre de ses consultations avec le pays au titre de l'article IV, fait remarquer que les déficits budgétaires et courants demeurent élevés. Le FMI avait prédit déjà en mai 2018 que «la croissance du PIB ralentirait fortement, en raison principalement d'une contraction de la production d'hydrocarbures, même si la croissance du secteur hors hydrocarbures est restée stable. Le chômage s'est hissé à 11,7 % en septembre 2017, contre 10,5 % un an plus tôt, et reste particulièrement élevé chez les jeunes (28,3 %) et chez les femmes (20,7 %)». Pour ce qui est de la hantise de tous les gouvernements, le FMI a calculé «que le taux moyen de l'inflation s'est établi à 5,6 %, contre 6,4 % en 2016, du fait du ralentissement de l'inflation pour les produits manufacturés et les services, et il était de 3,4 % en glissement annuel en avril 2018. L'institution de Bretton Woods au passage a étiqueté que «si les réserves (change) restent abondantes, elles ont diminué de 17 milliards de dollars, pour s'établir à 96 milliards de dollars (hors DTS) en juin 2018. La dette extérieure reste négligeable, mais la dette publique intérieure a considérablement augmenté depuis 2016, tout en demeurant modérée. Ces alertes ont fait réagir les autorités, particulièrement celles du Conseil des participations de l'Etat, et des tenants des portefeuilles ministériels dont dépendent les entreprises à capitaux publics, qui n'arrivent pas sortir de l'endettement. Pour revenir à la statistique de l'ONS il est spécifié que «la croissance globale du Produit Intérieur Brut (PIB) de l'Algérie a été de 0,8% au 3ème trimestre 2018 par rapport au même trimestre de l'année 2017. Cependant, la croissance du secteur des hydrocarbures a reculé de 9,3% au 3ème trimestre 2018 comparativement à la même période de 2017. Ainsi, le taux de croissance du PIB hors hydrocarbures a été de 3,3% au cours du 3ème trimestre de l'année dernière par rapport à la même période de 2017. La croissance du PIB hors hydrocarbures a été essentiellement tirée par le secteur agricole et celui du Bâtiment, travaux publics et hydraulique (BTPH, y compris services et travaux publics pétroliers). D'autres secteurs ont également participé à cette performance de la croissance économique hors hydrocarbures. Il s'agit des secteurs, respectivement, de l'Industrie (+4%), des Services marchands (+3,7%) et des Services non marchands (+1,4%), détaille l'Office.