Même si la FAF piétine ses propres décisions, il était dit que «chaque club professionnel des L1 et L2 n'a le droit qu'à deux licences d'entraîneur par saison». Mais cette sage décision passe à côté de son application. Bizarre, ce n'est certainement pas ce non-respect qui redonnerait du souffle à l'instance nationale de Zetchi. Et pourtant ces nouvelles décisions arrivaient à temps pour mettre de l'ordre dans le cafouillage des stratégies de la FAF. Il faut admettre que quelques grains de sables viennent bloquer leur application. Et comme par hasard, personne ne fait remarquer cette entorse à la décision. L'Entente de Sétif est la première à le faire sans bruit et presque en sourdine avec l'arrivée de Neghiz. Elle célèbre sa troisième licence depuis le début de la saison, après celle de Taoussi et de Zekri. Oui, c'est aussi vrai que l'équipe de Hamar n'est pas la seule à en bénéficier puisque le DRBT (Idou, Bouhellal, Bougherra) et le MCO (Zaki, Belatoui, Cavalli) l'ont déjà fait auparavant. Ce sont là les trois clubs qui marquent la valse des entraîneurs. Une option qui s'inscrit dans la totale sportivité lorsqu'il n'y a pas de mauvaises facettes qui viendraient s'interposer entre un score réussi et un score à recette bien réussie. Les dernières frappes de balle de cette saison, donnent déjà des frayeurs aux supporters qui souvent comprennent à tort ou à raison ce qui se passe sur cette table secrète à recettes. Celle-ci gâche la compétitivité du club puisqu'elle écrase la sportivité, enterre les valeurs sportives et font salir le jeu du football. C'est dire que plusieurs phénomènes atterrissent sur les projets sportifs. À chaque semaine, sa sempiternelle polémique. Inlassablement. L'arbitre est dans l'œil du cyclone, responsable de tous les maux. Tempête médiatique. Éternelle rengaine. Car, à tous les niveaux, les comportements des joueurs et des dirigeants se radicalisent. La moindre décision litigieuse met le feu aux poudres. «La programmation des rencontres du championnat durant les dates FIFA, les contrôles antidopages effectués en retard, les passe-droits en faveur de l'USM Annaba en matière d'application des décisions de la Chambre de résolution des litiges, sont autant d'exemples sur le peu d'égard affiché par les membres du BF à leurs propres décisions», faisait remarquer à juste titre un confrère de la presse nationale. Si l'erreur est humaine, la bêtise l'est tout autant. Les actes d'incivilités se multiplient. Jusqu'aux excès les plus lamentables. L'on se souvient «Jean-Michel Aulas et Pape Diouf crient régulièrement ‘au vol' pour un penalty litigieux ou un but refusé. Les entraîneurs du Top 14 se plaignent des nouvelles règles et de la sévérité sur les phases de ruck». L'ancien entraîneur du XV de France expliquait que «comme pour le permis de conduire, la suspension de la licence doit être une épée de Damoclès au-dessus de la tête de tous les licenciés aux comportements inappropriés». Les sportifs devront supporter un autre dossier qui s'ajoute aux autres, qui provoque un malaise, il s'agit de la nouvelle programmation des quarts de finale de la Coupe d'Algérie qui opposera dans un derby algérois et sera certainement sympathiquement sportif le NA Hussein Dey face au CR Belouizdad. Or, ses dirigeants s'enflamment déjà à l'annonce des dates de cette rencontre, à savoir le 28 février. D'une même voix, ils disent non à la LFP, pas question de jouer à cette date qui rentre dans le cadre de la manche retour. «Les deux formations, aux objectifs diamétralement opposés, sont soumises à un calendrier démentiel. Elles sont, en effet, contraintes de disputer trois matches en l'espace d'une semaine entre le match aller, prévu le 19 février, et le retour, fixé au 28 du même mois», fait remarquer un confrère sportif. Une revendication juste et qui entraîne avec elle plus d'un commentaire, pas en faveur de la LFP... Le deuxième match devra avoir lieu 48 heures après le retour du Nasria du Kenya où l'équipe devra disputer la 3e journée de la phase de poules de la Coupe de la CAF, contre Gor Mahia (le 24 février), au moment où le Chabab affrontera le DRB Tadjenanet en mise à jour de la 19e journée du championnat de Ligue 1, le 26 février. Enfin, le mouvement est profond, très profond, plus profond. Le sport moderne est amplificateur d'humanité, vitalité, vices et de vertus. Aussi le joueur est l'outil de production, fragile et limité. Il se blesse, il se fatigue, il se flétrit et il se protège. Des leçons qui serviront de base de décollage pour la prochaine saison footballistique qui promet être différente et meilleure.