Le football a-t-il une morale ? Parlera-t-elle un jour ? Quelques clubs tentent de la faire parler à travers des leçons de sportivité, voire d'organisation de leur entreprise puisque le club est géré telle une parfaite entreprise. Le Doyen qui voulait être la référence craque, les supporters responsables haussent le ton et s'expriment en tant que maîtres des terrains de foot. Ils mettent de la ferveur, ils créent des ambiances exceptionnelles peut-être même naturelles dont ses effets se répercutent directement sur le moral des joueurs qui les transportent vers des réalisations devenues une condition non négociable pour la consolidation de l'image. On perçoit parfois une certaine électricité dans l'air, une atmosphère que les joueurs ressentent sur le terrain et aussi chez les dirigeants qui préparent leur discours pour consolider la relation avec leurs supporters au cas où leurs fans menaceraient par la colère. La saison n'a pas toujours était belle pour tous. La menace d'un échec ou d'une promesse non tenue rendent le climat lourd et froid. Le football national ne respire que lorsqu'il y a une victoire. La relégation est une autre histoire qui met en alerte le club et l'environnement dans lequel évolue ce dernier. Les joueurs sont soumis à une extrême pression qui provoque la violence lorsqu'ils n'arrivent pas se contrôler sur le terrain. Staffs et dirigeants s'interrogent sur les objectifs du club non concrétisés. Du coup de quoi sera faite la saison prochaine ou encore celle qui va se terminer dans quelques petites semaines. Mais, a-t-on réellement compris comment fonctionne cette formidable machine à buts ? Le football s'interroge et manifeste des signes d'inquiétudes lorsque des hommes n'arrivent pas ou ignorent comment mener à bon port cette discipline qui a fait de ce pays, une nation de football. Pourquoi ce virage, pourquoi s'est-il donc adossé à des robinets d'où couleraient des intérêts ? Qui se bouscule pour répondre à ces interrogations ? Peut-être en première ligne, ceux qui détiendraient quelques bribes de réponses cachées jusque-là pour les utiliser comme bouclier. La Coupe d'Algérie, le dernier virage pour les clubs engagés a déjà sonné. Le NAHD et l'USM Annaba détiennent le carton des quarts de finale de la Coupe d'Algérie de football face au CRB et l'ESS Le match retour NAHD - CRB aura lieu au stade du 5-Juillet le jeudi 28 mars prochain. Les quarts de finale (aller) de l'épreuve populaire reprendront samedi prochain avec le match entre la JSM Béjaïa (Ligue 2) et le Paradou AC, alors que le dernier rendez-vous au programme : CS Constantine - MC Oran est fixé au mardi 12 mars. L'aventure annuelle mobilise déjà le monde sportif. «Nous allons continuer à nous entraîner normalement comme tous les matchs précédents», déclarent les entraîneurs. Une autre affiche semble se confirmer, il s'agit de la déclaration du président de la JSK, qui annonce sans hésiter ce qu'il entretenait jusque-là dans le silence. A-t-il raison de déclarer ceci : «Ce n'est pas une rumeur. La JSK a été invitée à participer à la Coupe arabe, mais j'ai refusé, car ce n'est pas une compétition reconnue par la FIFA. Si elle était reconnue par la FIFA, j'aurais dit oui, mais là c'est différent», a affirmé le patron de la JSK dans une déclaration publiée mardi sur les colonnes du quotidien Compétition. Les supporters, non seulement, mais bien d'autres professionnels y adhérent à cette position qui reflète le respect des institutions footballistiques nationales en l'occurrence la FAF qui ne reconnaît pas ce championnat arabe. Tout le monde sait que «trois clubs algériens vont participer à l'actuelle édition de la Coupe arabe : le MC Alger, l'USM Alger et l'ES Sétif. Si le MCA vient d'être éliminé en quart de finale de l'épreuve face aux Soudanais d'Al-Merrikh (aller : 0-0 à Alger, retour : 3-0 à Khartoum), l'USMA et l'Entente ont quitté, quant à eux, l'épreuve en 1/8e de finale». La Coupe d'Algérie suscite un intérêt exceptionnel et mobilise toute une jeunesse algérienne autour de leurs fans. Ce qui renforcerait l'image du football national. Cela n'est pas un fait nouveau dans cette discipline que l'on veut professionnelle qui cherche à éviter toutes improvisations qui l'enfonceraient dans des situations qui viendraient la détourner de ses objectifs. La FAF fait face à cet objectif. Elle veut et peut réussir le football professionnel avec des cadres qui gagneraient à mieux situer la place du professionnalisme dans le développement de cette discipline sportive. La saison qui se retire à petit pas, peut-être porteuse de leçons de sportivité, celle de briser la violence, la mauvaise programmation des matchs, le mauvais arbitrage, les licenciements, pour s'ouvrir à la formation, au marketing, à la communication, à la lutte contre le dopage, au respect des textes en vigueur, à la sécurité des fans, des joueurs, au renforcement de la relation entre Fédérations et ligues, avec les collectivistes locales, les DJS, à la mise en place et formation des comités de supporters, à la mise en place de conditions de travail pour les médias, presse écrite, filmée et écrite. Et répondre à cette éternelle question de savoir comment faire de ce sport, un sport de compétences et de valeurs sportives. Comment faire de ce football une maison de verres où rien ne se décide sans une communication fiable.