A feuilleter les journaux, à regarder la télévision, écouter la radio, le football semble se concentrer contre toutes les critiques. Il s'agit d'un phénomène particulièrement dangereux pour la société. Aucun reproche ne lui aura été épargné récemment. «Le football semble avoir quitté les pages sports pour s'installer dans celles des faits divers. Il déchaîne la violence, nourrit le racisme, provoque, fait triompher la brutalité, le dopage, la corruption et favorise le déferlement de l'argent roi. Bref, il ne véhicule que des valeurs négatives», soulignait avec force un expert européen. Face à cette vague ou plutôt ce tsunami de critiques, quelles attitudes prendre ? Le football national serait-il en train de perdre de ses couleurs ? Plusieurs ingrédients militent en faveur de cette hypothèse. Les dossiers parachutés par des faits ne cessent de rebondir sur les différents terrains, ils font de ce football, une discipline qui peine à décoller. Le dossier de l'arbitrage est loin de détenir la médaille, mais il fait la «une» de l'actualité nationale sportive. Il s'agit de la déprogrammation des rencontres de football, qui dérange, et football est envoyé à un calendrier qui ne pourrait pas arranger les affaires des équipes. Qui est responsable de cette gestion qui étouffe les objectifs des clubs ? La Ligue de football professionnel serait-elle la première responsable à être montrée du doigt ? Devrait-elle faire décaler toutes les rencontres jusqu'à une date que personne ne peut deviner ? En Attendant, les promesses du football ne tiennent plus la route. La Coupe d'Algérie, tant préparée, va elle aussi connaître tout un chamboulement à l'instar donc de ce fameux calendriers des championnats des Ligues 1 et 2 Mobilis. La fin de la saison est déjà perturbée et avec la santé des joueurs, notamment pour les équipes engagées en compétitions africaines. «Après le report des matchs de championnat MCA-MCO et USMH-RCK, ainsi que celui de la Coupe d'Algérie JSMB-PAC le week-end dernier, la LFP vient de reporter inexplicablement le match de mise à jour de la 19e journée de Ligue 1 entre le DRB Tadjenanet et le CR Belouizdad, prévu aujourd'hui à Tadjenanet», signale un de nos confrères. A cela s'ajoute, les conséquences sur le classement général et avec comme signal fort, les équipes qui sont au bas de la marmite. Faudrait-il tout remettre en cause, dés l'instant où cette machine à but perd de sa vitesse et risque même d'être à l'arrêt et remettre le compteur de l'actuelle saison à zéro ? Ce qui est impossible, diront les spécialistes, mais cette déprogrammation réclamera bien une solution pour que cette saison se termine comme engagée dés son ouverture. Le calendrier sera face à celui de la Coupe d'Algérie et à celui de la Coupe d'Afrique puisque sur le quai, il va falloir se préparer très sérieusement pour la Coupe d'Afrique qui se jouera en Egypte et qui n'est pas loin de la présente date de juin 2019. Comment et quoi faire pour finir la saison en beauté ? «Ce week-end, le MCA et le NAHD auront trois matchs retard chacun, le CSC deux matchs, la JSS, CRB, DRBT, MCO, MOB et l'ASAM un match chacun. La situation risque de se compliquer à l'avenir si le mouvement de constations est maintenu... Par ailleurs, les matchs USM Alger-PAC de Ligue 1 (23e journée), USBiskra-JSM Skikda et ASM Oran-RC Relizane de Ligue 2 (24e journée) sont aussi décalés au samedi 2 mars». Voilà la situation et les hypothèses décrites par nos confrères. Ce qui est d'ailleurs juste. Comment sauver le football ? Comment redonner force et vie à cette formidable discipline ? Certains y souhaiteraient apporter leur expérience et leur professionnalisme, d'autres préfèrent s'adonner à des critiques. La bataille de la balle ronde finira bien un jour par retrouver son terrain fétiche et les rencontres retrouveront leur amabile. Mais pour réaliser ce pari, il va falloir combattre ce nouveau phénomène qui prend de l'ampleur et menace la santé des joueurs et de ce sport. En attendant, ce n'est certes pas le cas et encore moins la faute au président de la FAF qui aurait, selon nombre d'observateurs, mal choisi ses coéquipiers pour l'accompagner dans cette refonte du football. Zetchi est-il piégé de l'intérieur ? Lui qui est connu pour ses capacités, son intelligence et son savoir-faire dans la gestion de cette importante discipline. L'optimiste s'accroche pour l'instant, et c'est tant mieux pour le football. La balle est dans le camp du président de la FAF.
