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Messali Hadj crée le Parti du Peuple Algérien
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 03 - 2019

Le 11 mars 1937, Messali Hadj crée le PPA, Parti du peuple algérien, à Nanterre (Paris) après la dissolution de l'Etoile Nord-Africaine (ENA) par les autorités françaises.
Il est l'un des premiers militants nationalistes à avoir formulé la revendication de l'indépendance de l'Algérie dès 1927. Messali Hadj, père du nationalisme algérien est né le 16 mai 1898.
Le 16 mai 1898 : naissance de Messali Hadj, un militant nationaliste algérien
Messali Hadj, de son vrai nom Ahmed Messali nait à Tlemcen, dans une famille très pieuse. Son père, Hadj Ahmed Messali, cordonnier, est koulougli. Sa mère, Fatéma Sari Ali Hadj-Edinne est d'origine andalouse. Son grand-père maternel est cadi et membre de la confrérie des Derkaoua. La famille Messali vit dans une pièce unique sans fenêtre, à Bab El Djiyad, près du Bastion français. Les revenus de la famille proviennent d'une propriété de quatre hectares sise à Saf Saf, appartenant à plusieurs familles. Le jeune Ahmed travaille la terre dès son jeune âge. A sept ans, son père l'inscrit dans une école primaire française afin qu'il puisse, adulte, se défendre et demander ses droits face aux français. A 10 ans, il est élève à la médersa de la zaouïa derkaouia du Cheikh Benyelles.
C'est là qu'il s'imprègne de la philosophie de la confrérie qui le guidera durant toute sa vie. En 1918, il part à Bordeaux pour passer son service militaire. Il y passe trois années et s'éveille à la politique durant cette période. De retour à Tlemcen en 1923, il joue la provocation dans un café fréquenté par des officiers français. Il monte sur une table et crie haut et fort : «Vive Mustapha Kemal Pacha !». Atatürk est à cette époque l'idole des musulmans. Cette réaction lui vaut une convocation au commissariat de police.
Deux années plus tard, Ahmed Messali s'installe à Paris. Il y rencontre celle qui sera sa compagne pour la vie, Emilie Busquant. Il travaille comme ouvrier et entame un long réquisitoire contre la colonisation. Alors qu'il est président de l'Etoile nord-africaine (l'ENA) qu'il a fondé avec d'autres compatriotes, il tient un discours radical pour ce qui est du sort de l'Algérie colonisée. Cela se passe le 27 février 1927, alors qu'il se trouve à Bruxelles pour assister au Congrès pour la lutte anti-impérialiste et pour l'indépendance des peuples opprimés, organisé par la Ligue contre l'oppression coloniale. Des délégations de grandes personnalités représentent les cinq continents. Messali fait un discours et expose le programme politique de l'ENA et se prononce pour l'indépendance totale de l'Algérie.
Son parti dissous, continue à exister. En 1934, le 5 août, l'assemblée générale de l'ENA accueille plus de 800 algériens. Le drapeau algérien y fait sa première apparition. Le 1er novembre 1934, Messali est accusé de reconstitution de ligue dissoute, arrêté et incarcéré à la prison de la Santé. Après quelques rebondissements, il entre en clandestinité l'année suivante. Arrestations, emprisonnements, clandestinités, création d'autres partis (PPA, MTLD, MNA)… Ahmed Messali, devenu Messali Hadj, ne connait pourtant pas le doute. Pour lui, cette terre, l'Algérie, «n'est pas à vendre».
Dans un discours prononcé le 02 août 1936, au stade de Ruisseau (Alger), il déclare :
«Cette terre bénie qui est la nôtre, cette terre de baraka, n'est pas à vendre, ni à marchander, ni à rattacher à personne. Cette terre a ses enfants, ses héritiers, ils sont là vivants et ne veulent la donner à personne. (…)». Pour beaucoup d'algériens à l'époque, Messali est un prophète. Avec les scouts, son Parti du Peuple Algérien (PPA) aura formé politiquement une multitude de jeunes qui prendront le maquis pour libérer le pays de la colonisation française. Et même s'il a été exclu du mouvement de libération, même si beaucoup le qualifie de traître, et même si on l'a longtemps délibérément effacé de l'histoire, Messali Hadj sera toujours le père du nationalisme algérien. Il sera toujours le premier à avoir réclamé haut et fort l'indépendance totale de l'Algérie. On lui reproche encore son culte de la personnalité et son pouvoir excessif, et il est certain qu'il avait bien d'autres défauts, mais il restera l'une des figures les plus importantes de notre histoire contemporaine.
Messali Hadj n'obtiendra la nationalité algérienne qu'en 1965. Il mourra sans avoir pu revoir son pays natal. Décédé à Gouvieux le 3 juin 1974, il est inhumé le 7 juin à Tlemcen. Plus de 300 militants assistèrent au congrès constitutif du nouveau parti à Nanterre, à l'issue duquel Messali El Hadj fut élu président. «Ni assimilation, ni séparation mais libération» était son slogan, et ses principales revendications étaient un parlement Algérien élu au suffrage universel, l'abrogation du Code de l'Indigénat ainsi que de toutes les lois d'exception et l'indépendance de l'Algérie. Lors d'une réunion tenue le 11 mars pour annoncer officiellement la fondation du PPA, Messali Hadj a déclaré : «L'enfant qui vient de voir le jour il y a six heures ne demande qu'à vivre, à jouer pleinement son rôle, et à accomplir la haute mission pour laquelle il est né (…) il hérite d'un grand passé qu'il doit faire fructifier.
Cet enfant est fils de tous les algériens»
D'une part, contrairement à l'ENA qui entendait se consacrer à la défense de toute l'Afrique du Nord, avec le PPA «nous voulions limiter nos activités à l'Algérie, en maintenant des rapports avec Tunis et Rabbat», racontait Messali Hadj dans ses mémoires. D'autre part, l'arrivée du PPA sur la scène politique a changé le caractère du débat sur les origines historiques et culturelles du nationalisme algérien, en contribuant largement à la renaissance de l'arabe algérien et du berbère.
Dans le journal du mouvement, El Oumma, de nombreux articles sont publiés sur Jugurtha, Tacfarinas, la Kahena, détachant ainsi l'Afrique du Nord de la «Nation Arabe» et renouant avec l'identité berbère. Le PPA avait une activité politique très intense, ce qui lui valut la confiance du peuple à travers toute l'Algérie. En quelques mois, sa base populaire s'est élargit au point d'inquiéter les autorités coloniales qui surveillaient ses militants et leurs activités de très près. Le parti sera dissous en septembre 1939 et ses leaders emprisonnés. Messali Hadj sera condamné aux travaux forcés. Le PPA se maintiendra cependant en clandestinité jusqu'à la naissance du Front de Libération National (FLN) en 1954.
Messali Hadj déclare lors de son procès, qu'il continuera à défendre la cause nationale
Considéré comme le père du nationalisme Algérien, Ahmed Messali de son vrai nom, migre à Paris après la Première Guerre mondiale. Il y fréquentera le Parti communiste français avant d'être élu secrétaire général de l'Étoile nord-africaine (ENA), créée en 1926. Il y dénoncera l'arbitraire dont est victime le peuple algérien et pose le problème de l'indépendance nationale.
L'ENA est considérée comme le point de départ du courant pour l'unité et l'indépendance de l'Afrique du Nord. Elle deviendra quelques années plus tard (1933) la glorieuse étoile et son nouveau programme, dicté par Messali el Hadj est d'inspiration démocratique et socialiste. Il énonce pour principes directeurs : la réforme agraire, l'unité Nord-Africaine, le respect de l'islam et la lutte pour l'indépendance nationale. Par ce programme, Messali s'affirme définitivement comme dirigeant politique, et dès lors, l'intérêt des autorités Françaises pour ses activités, ira croissant. Il sera noté dans un des rapports de police le concernant : «En fait, l'E.N.A. se confond avec la personnalité de Messali el Hadj.»


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